Plongée dans une révolution industrielle, la société est en plein changement et ce n'est pas sans tension. Conscient de ces problèmes et désireux de faire entendre la voix de l'Église, publie une encyclique qui pose les fondements de la doctrine sociale de l'Église. Plus de 130 ans plus tard, cette encyclique de Léon XIII reste toujours d'actualité et elle a été reprise à plusieurs reprises par . Elle inspire aussi directement .
Le 15 mai 1891, âgé de 81 ans Léon XIII publie une encyclique sociale intitulée Rerum Novarum. Le monde moderne s’étant éloigné de l'église, le pape de l'époque a souhaité faire entendre sa voix. Ce n'est pas une encyclique qui s'adresse uniquement aux autorités ou aux gouvernants mais bien à chacun de nous. Rerum Novarum parle de la dignité humaine dans le cadre du travail, du sort des ouvriers en particulier de ceux qui en sont victimes ainsi que du pouvoir du patronat. Léon XIII prend soin également de parler des deux courants politiques : le socialisme qu'il rejette ainsi que le libéralisme. Il affirme donc que le droit à la propriété est un bien acquis par l'homme grâce au travail et il explique également que la notion de partage est essentielle car c'est là que se déploie : la plus grande des vertus.
Au-delà de toute question économique, l'Église souhaite toujours rappeler que la dignité humaine est la plus importante.
À travers d'autres encycliques, les successeurs de Léon XIII ont contribué à enrichir cette pierre d'angle de la doctrine sociale de l'Église.
“La soif d'innovations qui depuis longtemps s'est emparée des sociétés et les tient dans une agitation fiévreuse devait, tôt ou tard, passer des régions de la politique dans la sphère voisine de l'économie sociale. En effet, l'industrie s'est développée et ses méthodes se sont complètement renouvelées. Les rapports entre patrons et ouvriers se sont modifiés. La richesse a afflué entre les mains d'un petit nombre et la multitude a été laissée dans l'indigence. Les ouvriers ont conçu une opinion plus haute d'eux-mêmes et ont contracté entre eux une union plus intime. Tous ces faits, sans parler de la corruption des mœurs, ont eu pour résultat un redoutable conflit.”
“Nous parlons de la charité chrétienne qui résume tout l'Evangile et qui, toujours prête à se dévouer au soulagement du prochain, est un remède très assuré contre l'arrogance du siècle et l'amour immodéré de soi-même.”
“C'est pourquoi, parmi les graves et nombreux devoirs des gouvernants qui veulent pourvoir comme il convient au bien public, celui qui domine tous les autres consiste à avoir soin également de toutes les classes de citoyens, en observant rigoureusement les lois de la justice dite distributive.”
“Quant aux déshérités de la fortune, ils apprennent de l'Église que, selon le jugement de Dieu lui-même, la pauvreté n'est pas un opprobre et qu'il ne faut pas rougir de devoir gagner son pain à la sueur de son front. ”
“ [...] Aujourd'hui l'Église offre à tous son héritage de doctrine sociale pour répondre à une autre révolution industrielle et aux développements de l'intelligence artificielle, qui posent de nouveaux défis pour la défense de la dignité humaine, de la justice et du travail. ” Léon XIV
Dans la suite du travail fourni par Léon XIII, au XXIème siècle, Benoît XVI et le pape François ont aussi écrit des encycliques sociales. a publié Caritas in veritate dans laquelle il parle de charité en expliquant que c'est la vertu maîtresse : encyclique qui s'inscrit dans la suite de Rerum Novarum. a signé deux encycliques sociales et . La fraternité, l'intelligence humaine doivent être mises en œuvre pour le bien commun et sauvegarder la création que Dieu a mis à notre disposition.
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