Les Ô de l'Avent - 3° O Radix
Les Ô de l'Avent
Prédication dans l'Octave avant Noël de Saint Pierre-Julien Eymard des 17-20 décembre 1863, église Saint-Thomas d'Aquin à Paris, et des 17-22 décembre 1865, chapelle de Miracle à Bruxelles.
3° O Radix
Libérateur
“Ô rejeton de Jessé, qui êtes comme un signe, un étendard pour les peuples, devant qui les rois se tiendront en silence, à qui les nations offriront leurs prières, venez nous délivrer, ne tardez plus.”
O radix Jesse, qui stas in signum populorum, super quem continebunt reges os suum, quem gentes deprecabuntur : veni ad liberandum nos, jam noli tardare.
Ne nous semble-t-il pas entendre le cri déchirant d'un malheureux gémissant sous le poids de ses chaînes, appelant son libérateur ? L'homme est esclave du démon. Le démon a sur lui le droit du vainqueur. Le vaincu est sous l'empire et la loi du vainqueur, lui, ses biens et sa vie.
Le démon, maître de l'homme, prince du monde, son dieu.
– État de l'homme déchu. Le démon a pris la place de Dieu sur lui ; possessions nombreuses, tyrannie du démon.
– État des sociétés. Satan, le séducteur du monde entier [Ap 12,7]. Il vient le Prince de ce monde, sur moi il n'a aucun pouvoir [Jn 14,30].
– État d'adoration. Le démon adoré, rendait des oracles. Sacrifices humains.
Jésus-Christ triomphe de Satan. Le démon le tente. Ses trois tentations.
Jésus-Christ : Et maintenant le Prince de ce monde est jugé [Jn 16,11], il va être jeté dehors [Jn 12,31]. Il a dépouillé les principautés et les puissances et les a données en spectacle à la face du monde, en les traînant dans son cortège triomphal dans sa personne [Col 2,15]. Dans sa personne – vaincu. Le chrétien libéré par Jésus-Christ, serpent d'airain. Les serpents brûlants, démons [Nb 21,6] : Quiconque aura été mordu et le regardera restera en vie [Nb 21,8]. Vue de la croix, touche et convertit le pécheur ; Calvaire : en se frappant la poitrine [Lc 23,48]. Vue de la croix console et fortifie l'affligé, est la force du juste. Les rois l'adorent, les nations la prient, les peuples se rallient à la croix.
S. Pierre-Julien Eymard (PO 1,5)
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6