L'institution du sacrifice honore Dieu
Prédication Générale (PG 148) du Père Eymard, dont voici les chapitres précédents :
Le sacrifice de la croix et celui de l'autel
Présentation & Plan
Sainteté du sacrifice
1- Le Père éternel le reçoit sans indignation
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L'institution du sacrifice honore Dieu
Institution du sacrifice :
Le sacrifice a été institué pour honorer deux grandes perfections de Dieu : sa souveraineté et sa justice.
Le sacrifice est établi pour adorer la souveraineté que Dieu a sur tous les êtres ; mais fut-elle bien honorée sur le Calvaire ? Ce fut Dieu qu'on entreprit d'y détruire.
Le sacrifice est ordonné pour fléchir la justice divine et pour l'expiation des crimes des hommes ; et les hommes satisfairent-ils bien à ce devoir puisqu'ils s'y rendirent coupables du crime le plus horrible qui ait jamais existé ? Je sais bien qu'à examiner ce sacrifice du côté de Jésus-Christ, il n'y a rien de plus saint ni de plus auguste : sa mort est le plus illustre témoignage de son obéissance, c'est le dernier effort de son amour et le plus grand honneur que le Père éternel eût reçu ; mais quelle indignation ne dut-il pas aussi en concevoir puisqu'à prendre la mort du côté des Juifs, c'est le plus effroyable sacrilège qui ait jamais été commis et le plus exécrable attentat qui ait été projeté, de sorte même qu'il paraît étrange que Dieu ait voulu tirer un si grand bien d'un si grand mal et que pour consommer la rédemption du monde, il ait permis le plus détestable des parricides.
Cette pensée faisait l'étonnement de saint Augustin : “Qu'il est admirable, dit-il, de considérer les avantages qu'a apportés au monde la mort de Jésus-Christ, mais aussi qu'il est étrange de penser que nous en soyons redevables à un déicide et que le sacrifice qui mérite notre salut soit caché sous l'apparence d'un meurtre” : Quanta bona egit passio Domini et tamen passio justi hujus non esset, nisi iniqui Deum occidissent.
Le Père éternel fut donc outragé sur la croix en même temps qu'il y fut satisfait et si l'Église n'avait point d'autre sacrifice à lui offrir, elle ne pourrait se glorifier comme elle le fait, de l'honorer tous les jours sans offense.
Saint Pierre-Julien Eymard (PG 148,4)
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6