Sainteté du sacrifice
Prédication Générale (PG 148) du Père Eymard, dont voici les chapitres précédents :
Le sacrifice de la croix et celui de l'autel
Présentation & Plan
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Sainteté du sacrifice
Vidi agnum tanquam occisum (Ap. 7) [Ap 5,6].
“J'ai vu l'Agneau comme à l'état de mort.”
Mes frères, la foi nous enseigne que Jésus-Christ a opéré l'œuvre de notre rédemption par le sacrifice sanglant de la croix ; ses souffrances divines ont expié tous les péchés, satisfait à la justice de Dieu, réconcilié le ciel avec la terre, Dieu avec l'homme. Cependant si l'amour du Sauveur s'était arrêté sur le Calvaire, la condition des chrétiens ne serait guère meilleure que celle des Juifs. Le sacrifice de la croix embrasse la Synagogue comme l'Église ; les saints de l'Ancien Testament ont été sauvés aussi bien que ceux du Nouveau par la mort de Jésus-Christ, et c'est ce qu'a voulu dire le disciple bien-aimé : que le Christ était une victime égorgée dès l'origine du monde, agnus occisus ab origine mundi [Ap 13,8 Vulg.]. – Si donc l'Église l'emporte sur la Synagogue, c'est principalement par l'adorable sacrifice de nos autels. C'est là son bien particulier, sa gloire.
Je viens essayer, mes frères, de vous expliquer la sainteté de ce sacrifice auguste. Mais avant, invoquons Marie, la divine mère de Dieu qui a donné à l'adorable victime la chair et le sang de ce sacrifice divin qui continue à être immolé chaque jour sur l'autel.
Ave Maria
Prêtre :
De toutes les qualités de Jésus-Christ, il n'y en a point qui lui soit plus honorable que celle de prêtre. Dans celles de Sauveur, de Roi, de Pasteur ou de Juge, il pense à son Église, il se borne à l'homme, il ne fait en quelque sorte que s'appliquer aux hommes pour les sauver, les nourrir ou les juger. Mais en qualité de prêtre, il ne s'applique pas seulement à nous, il s'élève vers son Père, il l'adore et lui rend un hommage éternel.
Fin de son sacerdoce :
Dans son sacerdoce, Jésus-Christ a trois opérations : il regarde son Père, il se considère soi-même pour se sacrifier et s'immoler, il pense aux hommes pour les remettre en grâce. – Si Jésus-Christ descend jusqu'à la qualité de sacrificateur et de victime, ce n'est que pour honorer son Père ; s'il s'abaisse jusqu'à l'homme, c'est pour l'élever avec lui jusqu'à Dieu, donc qualité de prêtre la plus excellente.
Eucharistie – sacrifice :
Le sacerdoce de Jésus-Christ dans le sacrifice de nos autels lui est plus honorable que celui de la croix. Par conséquent c'est un sacrifice plus grand, pour trois raisons : [1°] le Père éternel le reçoit avec plus d'amour, [2°] parce que Jésus-Christ l'offre sans douleur, [3°] et que les hommes y participent sans crime.
Saint Pierre-Julien Eymard (PG 148,2)
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6