11e Jour – Dimanche 5 février 1865 – 1re méditation – La grâce de mon baptême
La Grande retraite de Rome – 65 jours en 1865
– Notes de Retraite 44 (NR 44 dans les Œuvres complètes) déjà parues ici :
- Présentation
- Les 7 premiers jours : Récapitulatif des publications.
- 8e JOUR – Sur la Présentation • L'anéantissement sacramentel de Jésus, gloire de son Père •
- 9e JOUR – Vendredi 3 février 1865 : Une seule méditation • Présence de Dieu
- 10e JOUR – Samedi 4 février 1865 • J'ai fait ma méditation sur l'épreuve actuelle
Dimanche 5 février 1865
Jour de mon saint baptême
1re méditation – La grâce de mon baptême
J'ai fait ma méditation sur la grâce gratuite et toute miséricordieuse du saint baptême que j'ai reçu.
J'ai vu ce qu'il est : une recréation en Notre Seigneur Jésus-Christ, une seconde vie en Jésus-Christ, mais en Jésus crucifié. » Vous tous en effet, baptisés [dans le Christ], vous avez revêtu le Christ. » [Ga 3,27]. – « Ceux qui appartiennent au Christ Jésus ont crucifié la chair avec ses passions et ses convoitises » [Ga 5,24]. – « Nous avons été ensevelis avec le Christ par le baptême dans la mort » [cf. Rm 6,4]. – « Si quelqu'un vient à moi sans haïr […] sa propre vie, il ne peut être mon disciple » [Lc 14,26]. Ainsi, voilà le caractère de la seconde génération : la séparation du monde, le crucifiement, la guerre, la mort continuelle.
J'ai vu les grâces qui ont fait la dotation de mon baptême, immenses :
– cette filiation de Dieu,
– membre de Jésus-Christ, enfant de l'Église, frère des saints,
– droit à la grâce, à la gloire de Jésus-Christ.
Ce qui m'a fait pleurer, c'est de voir mes trois vocations, à la vie pieuse, sacerdotale et religieuse.
Mon cœur s'est fendu à la vue de ma première enfance.
La vanité m'a rendu coupable, la vanité m'a corrigé.
Comme la Providence a été bonne et admirable sur moi ! C'est un miracle continuel !
J'ai vu le bien qu'a fait la sainteté de saint François d'Assise, de saint Dominique, de saint Ignace [de Loyola], de saint Alphonse [Marie de Liguori]. J'ai reçu les mêmes grâces – et alors j'ai pleuré. « C'est le serpent qui m'a séduit » [Gn 3,13], par la vie active et l'étude personnelle, et le zèle étranger.
J'ai remercié Notre Seigneur de cette deuxième retraite que je vais faire. Ce sera la partie illuminative : Notre Seigneur, ma loi et Notre Seigneur sacramentel, ma fin.
Mais il faut embrasser la vraie voie du dépouillement du vieil homme. Il n'y a que celle-là de vraie. Toute autre est une illusion ou une paresse.
Eh bien, soit ! « Chaque jour je suis à la mort » [1Co 15,31] – dans le Christ et pour le Christ.
À déjeuner : Imitation, livre 3, chapitre 13 :
« Il faut que vous appreniez à vous mépriser sincèrement, si vous voulez triompher de la chair et du sang. […]Fais-toi si petit, et mets-toi si bas, que tout le monde puisse marcher sur toi et te fouler aux pieds comme la boue des places publiques. Fils du néant, qu'as-tu à te plaindre ? Pécheur couvert d'ignominie, qu'as-tu à répondre, quelque reproche qu'on t'adresse, toi qui as tant de fois offensé Dieu, tant de fois mérité l'enfer ?
Mais ma bonté t'a épargné, parce que ton âme a été précieuse devant moi. Je ne t'ai point délaissé, afin que tu connaisses mon amour, et que mes bienfaits ne cessent jamais d'être présents à ton cœur ; que tu sois toujours prêt à te soumettre, à t'humilier et à souffrir les mépris avec patience. » [Im 3, 13: 12-15].
S. Pierre-Julien EYMARD (NR 44,21)
PRIÈRE :
• Faire mémoire de mon saint Baptême ;
• Pour cela, me souvenir de sa date / la retrouver ;
• Rendre grâce… dans la joie du Seigneur…
Suite de la Grande retraite de Rome, après la pause estivale,
le me. 14 septembre 2022.
Bon repos à chacun !
2 commentaires
Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6