Les miracles de sainte Thérèse de Lisieux

Avant de mourir, sainte Thérèse de Lisieux avait annoncé : « Après ma mort, je ferai tomber une pluie de roses». Ce que l’on appelle la pluie de roses c’est cette multitude de miracles qui eut lieu, par son intercession, après sa mort.

Elle avait, elle-même, guéris miraculeusement lorsqu’elle était enfant. En effet, elle était âgée de neuf ans lorsqu'elle tomba gravement malade. Son état s’empira rapidement. Alors, toute sa famille se mit à prier avec ferveur Notre Dame des Victoires. Le 13 mai 1883, la petite Thérèse se leva de son lit afin d’aller prier avec ses sœurs devant la statue de la Sainte Vierge. Et, soudain, l’enfant vit la Vierge lui sourire et elle fût immédiatement guérie. Depuis lors, sainte Thérèse fût pleine d’amour pour la Mère de Dieu. Sa vie sainte l’a conduite à être canonisée par le pape Pie XI le 17 mai 1925. 

Miracle de la guérison d’une fillette aveugle

C’est grâce à ce miracle que le procès en béatification de sainte Thérèse a été ouvert. Le 26 mai 1908, Reine Fauquet, une petite fille de 4 ans, s’est rendue avec sa famille sur la tombe de Thérèse Martin. L’enfant était aveugle depuis sa naissance et sa cécité avait été déclarée incurable par de nombreux médecins. Or, après son pèlerinage, la fillette recouvre la vue. Dans une lettre envoyée aux Carmélites, la grande sœur de Reine, nommée Marie, explique que ce matin-là, la petite fille s’était endormie paisiblement après avoir fixé quelque chose dans le vide, après de fortes douleurs. L’enfant expliqua plus tard à sa sœur, sa maman et aux religieuses Carmélites, avoir vu sainte Thérèse près de son lit. Elle raconta que la sainte, habillée en Carmélite, lui avait pris la main et lui souriait. 

Le 6 juillet de la même année, le médecin de la petite fille lui délivre un certificat attestant de sa guérison totale. 

Ce miracle conduisit Edith Piaf à se rendre également sur la tombe de la petite Thérèse, en 1922. En effet, la chanteuse perdait la vue, sans qu’un traitement médical puisse la soigner. Après son pèlerinage, elle retrouva, elle aussi, la vue et entretint, tout le reste de sa vie, une profonde dévotion à l’égard de sainte Thérèse. 

Miracle de la guérison d’un jeune séminariste

En 1906, Charles-Anne, un jeune séminariste originaire de Lisieux, était atteint d’une tuberculose pulmonaire et avait peu d’espoir de guérison. Il pria avec ferveur la petite sainte et lui adressa deux neuvaines. Sa santé se rétablit presque immédiatement. Il passa alors une radiographie et, miraculeusement, la tuberculose avait disparu. Ce miracle avait été retenu pour permettre la béatification de Thérèse de Lisieux, le 29 avril 1923. 

Miracle de la guérison de sœur Louise de Saint-Germain

Sœur Louise de Saint-Germain était une jeune novice au Couvent des Filles de la Croix, à Ustaritz, dans les Basses-Pyrénées. Elle est régulièrement très malade, prise notamment de violents vomissements. Elle réalise alors des examens médicaux qui mettent à jour un ulcère à l’estomac. Louise passe alors de nombreux mois alitée à l’infirmerie. Son état s’améliore quelque peu. Malheureusement, dès sa sortie les douleurs reprennent. Son état se dégrade alors rapidement. Les sœurs du couvent sont désespérées et tentent de lui administrer les derniers sacrements. La jeune sœur ne peut même pas avaler une bouchée ou boire une gorgée. Toute la communauté se tourne alors vers la petite Thérèse et la prient. Sœur Louise, dans un ultime effort, participe aux prières. 

Sœur Louise raconta alors : “J’eus en effet l’impression très douce de sa main se posant sur ma tête comme pour me rassurer, et, pendant trois jours, un parfum mystérieux que les sœurs ne s’expliquaient pas, se répandit dans la chambre que j’occupais”. La jeune novice n’est pourtant pas encore guérie. Elle souffre terriblement et ne demande plus la guérison à sainte Thérèse mais simplement réconfort et assistance. Une nuit de septembre, la petite sainte apparaît alors à sœur Louise et lui dit “Soyez généreuse, bientôt vous guérirez, je vous le promets”. Le lendemain, les sœurs de la communauté découvrent le lit de la souffrante entouré de pétales de roses. Et, quelques jours après, la novice se réveille totalement guérie, sans douleur.

Miracle de la guérison de sœur Gabrielle Trimusi

Ce miracle fût le premier à ouvrir le procès afin de canoniser sainte Thérèse de Lisieux, deux ans après sa béatification. Il faut deux miracles authentifiés et reconnus de plus, après ceux de la béatification, afin que le pape proclame la sainteté du bienheureux.

Gabrielle Trimusi était une jeune femme italienne, religieuse dans la congrégation des Pauvres Filles des Sacrés-Cœurs, depuis ses 23 ans. Elle souffrait énormément d’un genou mais ne s’en plaignait pas et continuait à participer aux tâches et aux travaux de son couvent. Malheureusement, son genou s’infecta gravement, ce qui lui causa de terribles douleurs. Elle perd l’appétit et s’affaiblit dangereusement. Elle lutta pendant trois ans face à ces douleurs et son infection. Mais la maladie empire et son épine dorsale est touchée. Complètement désespérée, la jeune religieuse se tourne vers sainte Thérèse pour obtenir son secours et ses grâces. Elle fait une neuvaine en son nom et le dernier jour de celle-ci, se rend péniblement à la chapelle pour prier. Arrivée dans l’église, sœur Gabrielle se rend compte qu’elle peut s’agenouiller sans souffrir, toutes ses douleurs ont disparu. La jeune religieuse est guérie. 

Miracle de la guérison de Maria Pellemans

Voici le second miracle qui ouvre la porte de la canonisation à sainte Thérèse. En 1919, Maria Pellemans, une femme d’origine belge, vint se recueillir sur le tombeau de sainte Thérèse. Elle souffrait d’une tuberculose intestinale. Elle s’était déjà rendue à Lourdes, un an auparavant, mais elle n’avait pas obtenu sa guérison. 

En revanche, cette fois-ci, à Lisieux, sa guérison fût instantanée. Elle témoigna au Carmel de Lisieux : “C’est au parloir du Carmel que je conçus le désir de demander ma guérison, afin de pouvoir réaliser le rêve de ma vie, être carmélite. Malgré ma fatigue extrême, je voulus retourner à la tombe. A peine étais-je là, qu’un sentiment très doux et surnaturel m’envahit tout entière, un céleste bien-être pénétrait mon âme et mon corps, je me sentais comme dans un autre monde, inondée d’un océan de paix. Pénétrée d’une émotion si extraordinaire qu’intérieurement je pensai : je suis guérie sûrement !”

De retour chez elle, elle alla voir son médecin qui resta sans voix devant sa guérison. Il reconnut d’ailleurs que c’était un miracle, car les intestins et l’estomac ne guérissent habituellement jamais.

Miracle de Gallipoli

Ce miracle-ci n’est pas une guérison miraculeuse mais une précieuse et miraculeuse assistance apportée à la prieure d’un Carmel, situé dans les Pouilles, au sud de l’Italie. 

Mère Maria Carmela du Cœur de Jésus était très inquiète car elle ne parvenait plus à payer ses dettes, manquant de revenus. Ses préoccupations le rendirent malade. Une nuit, sainte Thérèse apparaît à la mère dans un songe. Elle lui dit : “Regarde, le Seigneur se sert aussi bien des habitants du Ciel que de ceux de la terre”, lui dit la sainte.  “Voilà cinq cents lires avec lesquelles tu paieras la dette de ta communauté”. À son réveil, les religieuses, inquiétées par son état, veulent appeler un médecin. Mais Mère Maria les rassurent et leur explique son rêve. Les religieuses insistent alors pour que leur supérieur aille voir dans son coffre si les cinq cents lires s’y trouvent. Refusant tout d’abord, la supérieure s’exécute, dubitative. Mais, stupéfaite, elle trouva bien un miraculeux billet. Elle raconte tout cela dans une lettre qu’elle envoya à Mère Agnès, la supérieure du Carmel de Lisieux. Et depuis lors, Gallipoli est un lieu de pèlerinage. 

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