Transsubstantiation : enseignement de l’Église catholique

Le terme transsubstantiation peut paraître compliqué, mais il est essentiel dans la foi chrétienne. Il désigne le moment au cours de la messe où le pain et le vin deviennent réellement le Corps et le Sang du Christ. Dans cet article d’Hozana, nous allons approfondir la transsubstantiation, son origine, son sens théologique, et ce que dit l’Église catholique. A la fin de cet article d’Hozana, découvrez d’autres article sur l’Eucharistie, sur les sacrements, et sur le Catéchisme de l’Église catholique.

Transsubstantiation : définition

Le Catéchisme de l’Église catholique définit la transsubstantiation de la manière suivante :

« Le Concile de Trente résume la Foi catholique en déclarant: « Parce que le Christ, notre Rédempteur, a dit que ce qu'il offrait sous l'espèce du pain était vraiment son Corps, on a toujours eu dans l'église cette conviction, que déclare le saint Concile de nouveau: par la consécration du pain et du vin s'opère le changement de toute la substance du pain en la substance du Corps du Christ notre Seigneur et de toute la substance du vin en la substance de son Sang; ce changement, l'église catholique l'a justement et exactement appelé transsubstantiation »».


Nous pouvons aussi relever les autres paragraphes suivants du Catéchisme de l’Église catholique :

« Dans le très saint sacrement de l'Eucharistie sont «contenus vraiment, réellement et substantiellement le Corps et le Sang conjointement avec l'âme et la divinité de notre Seigneur Jésus-Christ, et, par conséquent, le Christ tout entier». «Cette présence, on la nomme ‘réelle', non à titre exclusif, comme si les autres présences n'étaient pas ‘réelles', mais par excellence parce qu'elle est substantielle, et que par elle le Christ, Dieu et homme, se rend présent tout entier». » (CEC n° 1374)

La présence eucharistique du Christ commence au moment de la consécration et dure aussi longtemps que les espèces eucharistiques subsistent. Le Christ est tout entier présent dans chacune des espèces et tout entier dans chacune de leurs parties, de sorte que la fraction du pain ne divise pas le Christ. » (CEC n° 1377)

Par conséquent, la transsubstantiation désigne le changement réel de substance du pain et du vin en Corps et Sang du Christ, tout en conservant leurs apparences originales (ils restent donc identiques à l’œil humain). On appelle également cela la présence réelle.

Origine de la transsubstantiation

St Thomas d’Aquin

Le concept de transsubstantiation a été formalisé au XIIIᵉ siècle par saint Thomas d’Aquin.

Dans la somme théologique, à la question « Le pain peut-il être converti au corps du Christ ? », il répond : « Car toute la substance du pain est convertie en toute la substance du corps du Christ, et toute la substance du vin en toute la substance du sang du Christ. Cette conversion n'est donc pas formelle mais substantielle. Elle ne figure pas parmi les diverses espèces de mouvements naturels, mais on peut l'appeler "transsubstantiation", ce qui est son nom propres. » (Somme Théologique, III Question 75 article 4)

De plus, il montre que « la transsubstantiation ne s'opère qu'au dernier instant de l'émission des paroles. » "Ceci est mon corps" ou : "Ceci est mon sang." (Somme Théologique, III Question 78 article 5)

Concile de Trente

Le terme de transsubstantiation est ensuite devenu officiel avec le Concile de Trente (1545-1563).

Le chapitre 4 du Décret sur le sacrement de l’eucharistie du Concile de Trente dit ceci : « Parce que le Christ notre Rédempteur a dit qu’était vraiment son corps ce qu’il offrait sous l’espèce du pain [Mt 26, 26–29 ; Mc 14, 22–25 ; Lc 22, 19 ; 1 Co 11, 24–26] on a toujours été persuadé dans l’Église de Dieu – et c’est ce que déclare de nouveau aujourd’hui ce saint concile – que par la consécration du pain et du vin se fait un changement de toute la substance du pain en la substance du corps du Christ notre Seigneur et de toute la substance du vin en la substance de son sang. Ce changement a été justement et proprement appelé, par la sainte Église catholique, transsubstantiation [can. 2]. »

Le même décret emploie le mot fort d’anathème pour celui qui n’y croit pas : « Si quelqu’un dit que, dans le très saint sacrement de l’eucharistie, la substance du pain et du vin demeure avec le Corps et le Sang de notre Seigneur Jésus Christ, et s’il nie ce changement admirable et unique de toute la substance du pain en son Corps et de toute la substance du vin en son Sang, alors que demeurent les espèces du pain et du vin, changement que l’Église catholique appelle d’une manière très appropriée transsubstantiation : qu’il soit anathème. » (Chapitre 8, Décret sur le sacrement de l’eucharistie, Canon 2 sur le saint sacrement de l’eucharistie)

Les bases bibliques de la transsubstantiation

La transsubstantiation repose sur les paroles mêmes de Jésus lors de la Cène :

  • « Ceci est mon Corps »
  • « Ceci est mon Sang »

Ces paroles, rapportées dans les Évangiles et confirmées par saint Paul, sont comprises comme une affirmation littérale et non symbolique. L’Église catholique considère que le Christ est réellement présent dans le pain et le vin consacrés, une présence que les fidèles adorent avec respect et dévotion.

La transsubstantiation dans la célébration de l’Eucharistie

Lors de la messe, l’un des moments clés est la consécration, lorsque le prêtre prononce les paroles de Jésus lors de la Dernière Cène (« Ceci est mon corps… Ceci est mon sang… »). C’est à ce moment précis que se produit la transsubstantiation : le pain et le vin deviennent réellement le Corps et le Sang du Christ, même si leurs apparences restent inchangées. Le Christ est véritablement présent dans chaque parcelle de l’Eucharistie, faisant de la communion un moment intime de rencontre avec Lui. On comprend ainsi pourquoi l’Eucharistie est considérée comme la source et le sommet de toute la vie chrétienne.

La transsubstantiation et la vie spirituelle des fidèles

Comprendre et croire à la transsubstantiation a des conséquences réelles sur la vie chrétienne :

  • Adoration eucharistique : de nombreux catholiques consacrent du temps à l’adoration du Saint-Sacrement, reconnaissant la présence réelle du Christ.
  • Réception digne : avant de communier, les fidèles se préparent par la prière afin de recevoir le Corps et le Sang du Christ avec dignité et respect. Par exemple, il est recommandé de ne pas recevoir le Corps du Christ avec une seule main. 
  • Vie sacramentelle : la transsubstantiation rappelle l’importance du sacrement de l’Eucharistie.

Foire aux questions sur la transsubstantiation

La transsubstantiation est-elle un symbole ou une réalité ?

Selon l’enseignement de l’Église catholique, le pain et le vin deviennent réellement le Corps et le Sang du Christ, même si leurs apparences restent inchangées. Cette transformation est également appelée présence réelle.

A quand remonte le terme de transsubstantiation ?

La doctrine de la transsubstantiation a été officiellement proclamée par l’Église catholique lors du concile de Trente (1551).

La transsubstantiation se produit-elle à chaque messe ?

Oui, à chaque célébration de l’Eucharistie, au moment de la consécration, le pain et le vin deviennent réellement le Corps et le Sang du Christ.

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  1. Catéchisme de l’Église catholique
  2. Concile de Trente, Décret sur le sacrement de l’eucharistie

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