Quel est le salaire d’un prêtre ?

La question du salaire des prêtres revient souvent, car elle semble étrange à beaucoup. Comment sont rémunérés ceux qui consacrent leur vie à Dieu ? Touchent-ils un salaire comme n’importe quel salarié ? La réalité est plus nuancée, car tous les prêtres ne vivent pas dans les mêmes conditions. Il existe en effet une distinction fondamentale entre les prêtres religieux, membres d’un ordre, et les prêtres diocésains, rattachés à un diocèse. Être prêtre, ce n’est pas un métier mais un appel. Le prêtre ne travaille pas pour gagner de l’argent, mais pour servir Dieu et les autres. L’argent qu’il reçoit sert simplement à lui permettre de vivre. Découvrez dans cet article d’Hozana comment les prêtres vivent concrètement, et ce que l’on appelle – à tort – leur « salaire ». A la fin de cet article, découvrez d’autres sujets et questions sur les prêtres, et sur la vie chrétienne.

Être prêtre religieux ou diocésain : quelle différence de salaire ?

Les prêtres religieux

Les prêtres religieux appartiennent à une congrégation religieuse. Prononçant le vœu de pauvreté, ils renoncent à des biens matériels. Au sens habituel, ils ne perçoivent pas de salaire. C’est leur communauté qui prend en charge leurs besoins : logement, nourriture, couverture sociale, etc. Ils participent à la vie matérielle et financière de leur communauté, soit par leurs apostolats, pour les prêtres appartenant à des communautés religieuses apostoliques, soit par le travail de leurs mains pour ceux appartenant à des communautés monastiques. Les prêtres membres des communautés apostoliques reçoivent souvent une petite allocation mensuelle pour couvrir leurs dépenses courantes. 

Les prêtres diocésains

Les prêtres diocésains sont rattachés (incardinés) à un diocèse, généralement correspondant à un département. Le plus souvent en paroisse, ils ne prononcent pas le vœu de pauvreté, contrairement aux religieux, mais sont fortement encouragés à adopter un mode de vie modeste. Ils peuvent posséder des biens personnels. Comme les religieux, ils ne reçoivent pas de salaire à proprement parler. Ils ne perçoivent pas de fiche de paie, mais un traitement, versé par le diocèse.

Quel est le salaire (traitement) d’un prêtre diocésain en France ?

Un « traitement » et non un salaire

Les prêtres diocésains ne reçoivent pas de bulletin de paie, comme les autres travailleurs. Il n’existe pas de contrat de travail. Ils ont un statut spécifique, rattaché à un régime social particulier : la Cavimac, la Caisse d'assurance vieillesse, invalidité et maladie des cultes.

Ce régime assure la couverture santé, retraite et invalidité des ministres du culte, avec des cotisations prises en charge principalement par le diocèse. Les prêtres bénéficient aussi d’une mutuelle, la mutuelle Saint Martin, généralement prise en charge par le diocèse.

C’est pourquoi on ne parle pas de salaire, mais d’un traitement. Celui-ci se situe généralement entre 900 et 1200 euros net par mois selon les diocèses. Une exception, les diocèses concordataires (Metz, Nancy et Strasbourg) où les prêtres sont payés par l'État.

Les compléments de ressources

• Honoraires de messe : offrandes reçues pour la célébration d’intentions particulières (environ 17 € par messe, limité généralement à une par jour).

• Remboursements des frais kilométriques pour le ministère

Prêtres avec des missions spécifiques : rémunération complémentaire

Que ce soit pour les prêtres diocésains ou religieux, certains peuvent parfois exercer des missions particulières comme aumônier d’hôpital, enseignant, ou médecin. Dans ces cas, ils peuvent recevoir une rémunération distincte liée à cette activité, versée par l’établissement employeur (hôpital, école, armée, etc.). Cette rémunération est différente du traitement diocésain ou du soutien matériel apporté par leur communauté religieuse.

Logement et autres avantages en nature

• Logement fourni gratuitement : presbytère, maison paroissiale, ou parfois appartement.
• Charges courantes prises en charge : Les charges (électricité, eau, internet, etc.) sont généralement prises en charge par le diocèse, la paroisse ou la commune, bien qu’il est parfois demandé aux prêtres de participer à ses frais, généralement entre 100 et 200 euros par mois (par exemple, 177 euros dans le diocèse du Puy-en-Velay en 2018).

Dépenses à la charge des prêtres diocésains

• La nourriture
• Les frais kilométriques hors ministère
• Les dépenses personnelles (cafés, restaurant, achat de livres, etc)
• Assurance voiture, frais d’entretien et de réparation voiture

Et à la retraite ?

À la retraite, les prêtres continuent généralement à vivre simplement. Leur pension, modeste, ne permet pas une autonomie financière complète. Selon les possibilités locales, les prêtres retraités peuvent être logés dans un presbytère, un appartement, une structure d’accueil du diocèse (maison diocésaine ou maison dédiée aux prêtres âgés) ou en EHPAD.

Même retraités, nombre d’entre eux poursuivent une activité pastorale : messe, confession, etc.

Prêtre, un choix de vie, plus qu’un métier

Les prêtres ne choisissent pas ce chemin pour l’argent. Leur vocation est de consacrer leur ministère au service des fidèles. Être prêtre, c’est répondre à un appel qui dure toute la vie, pas juste faire un travail. Cette vie demande de la simplicité, en suivant les valeurs de l’Évangile. Ne pas être attaché à l’argent est un témoignage important. Cela permet au prêtre de se concentrer sur sa mission, sans penser aux biens matériels.

Prions pour les prêtres avec Hozana

Avec Hozana, prions pour tous les prêtres. Hozana vous propose plusieurs communautés comme :

• Cette neuvaine au Saint Curé d'Ars
• Les lectures quotidiennes de la messe