Consubstantiel : enseignement de l’Église catholique
Le mot « consubstantiel » est l’un des termes les plus importants du Credo récité chaque dimanche à la messe. Il exprime une vérité fondamentale de la foi chrétienne : Jésus-Christ est de même nature que le Père, pleinement Dieu comme lui. Souvent perçu comme complexe, ce terme résume pourtant le cœur du mystère trinitaire.
Découvrons dans cet article d’Hozana ce qu’il signifie, son origine et son rôle dans la foi catholique. À la fin de cet article, découvrez d’autres articles sur les hérésies et sur le Catéchisme de l’Église catholique.
Consubstantiel : définition
Le terme « consubstantiel » vient du latin consubstantialis, lui-même issu du grec homoousios, signifiant « de même substance » ou « de même nature ».
Dans la foi chrétienne, il indique que le Fils, Jésus-Christ, partage la même essence divine que Dieu, le Père. Il n’est pas une créature, ni un être inférieur à Dieu : il est Dieu lui-même, égal au Père dans sa divinité.
C’est cette vérité que l’Église proclame dans le Credo de Nicée-Constantinople : « Je crois en un seul Seigneur, Jésus-Christ, le Fils unique de Dieu, né du Père avant tous les siècles, Dieu né de Dieu, lumière née de la lumière, vrai Dieu, né du vrai Dieu, engendré non pas créé, consubstantiel au Père, et par lui tout a été fait. »
Origine du mot « consubstantiel »
Le mot consubstantiel a été défini au Concile de Nicée (325) pour répondre à l’hérésie d’Arius (l’arianisme), qui prétendait que Jésus Christ avait été créé par le Père et n’était donc pas Dieu.
L’Église, fidèle à la foi des apôtres, a affirmé que Jésus, le Fils est Dieu, est comme le Père, et non une simple créature. Le deuxième Concile œcuménique, à Constantinople (381), a confirmé cette expression dans le Credo.
Le Catéchisme de l’Église catholique précise : « À leur suite, suivant la tradition apostolique, l'Église a confessé en 325 au premier Concile œcuménique de Nicée que le Fils est consubstantiel au Père, c'est-à-dire un seul Dieu avec lui. Le deuxième Concile œcuménique, réuni à Constantinople en 381, a gardé cette expression dans sa formulation du Credo de Nicée et a confessé “le Fils unique de Dieu, engendré du Père avant tous les siècles, lumière de lumière, vrai Dieu du vrai Dieu, engendré non pas créé, consubstantiel au Père.” » (CEC n° 242)
Consubstantiel dans la Trinité
La consubstantialité ne concerne pas seulement le lien entre le Père et le Fils : elle révèle la communion éternelle des trois Personnes divines, unies dans la même nature divine mais distinctes dans leur personne.
Voyons ce que dit le Catéchisme de l’Église catholique au paragraphe 248 : « La tradition orientale exprime d'abord le caractère d'origine première du Père par rapport à l'Esprit. En confessant l'Esprit comme «issu du Père» (Jn 15:26), elle affirme que celui-ci est issu du Père par le Fils. La tradition occidentale exprime d'abord la communion consubstantielle entre le Père et le Fils en disant que l'Esprit procède du Père et du Fils (filioque). Elle le dit «de manière légitime et raisonnable», car l'ordre éternel des personnes divines dans leur communion consubstantielle implique que le Père soit l'origine première de l'Esprit en tant que «principe sans principe», mais aussi qu'en tant que Père du Fils unique, Il soit avec Lui «l'unique principe d'où procède l'Esprit Saint». Cette légitime complémentarité, si elle n'est pas durcie, n'affecte pas l'identité de la Foi dans la réalité du même mystère confessé. » (CEC n° 248)
Le Christ, consubstantiel au Père dans la gloire
Après sa résurrection et son ascension, le Christ demeure pleinement Dieu et consubstantiel au Père. Le Catéchisme de l’Église catholique le souligne en citant saint Jean Damascène : « Le Christ, désormais, siège à la droite du Père : « Par droite du Père nous entendons la gloire et l'honneur de la divinité, où celui qui existait comme Fils de Dieu avant tous les siècles comme Dieu et consubstantiel au Père, s'est assis corporellement après qu'il s'est incarné et que sa chair a été glorifiée ». (CEC n° 663)
L’Esprit Saint, consubstantiel au Père et au Fils
Le mot consubstantiel s’applique aussi à l’Esprit Saint, troisième Personne de la Trinité. Le Catéchisme de l’Église catholique précise :
« Celui que le Père a envoyé dans nos coeurs, l'Esprit de son Fils est réellement Dieu. Consubstantiel au Père et au Fils, il en est inséparable, tant dans la Vie intime de la Trinité que dans son don d'amour pour le monde. Mais en adorant la Trinité Sainte, vivifiante, consubstantielle et indivisible, la Foi de l'Église professe aussi la distinction des Personnes. Quand le Père envoie son Verbe, Il envoie toujours son Souffle: mission conjointe où le Fils et l'Esprit Saint sont distincts mais inséparables. Certes, c'est le Christ qui paraît, Lui, l'Image visible du Dieu invisible, mais c'est l'Esprit Saint qui Le révèle. » (CEC n° 689)
Le paragraphe 703 complète cette idée en soulignant le rôle créateur de l’Esprit : « La Parole de Dieu et son Souffle sont à l'origine de l'être et de la vie de toute créature : Au Saint-Esprit il convient de régner, de sanctifier et d'animer la création, car il est Dieu consubstantiel au Père et au Fils (...). A Lui revient le pouvoir sur la vie, car étant Dieu il garde la création dans le Père par le Fils. » (CEC n° 703)
Consubstantiel au Père dans le Crédo
La Nouvelle Traduction du Missel Romain (2021) a remplacé l’ancienne formule du Credo « de même nature que le Père » par « consubstantiel au Père ».
Cette modification rend fidèlement le sens du mot grec homoousios et souligne clairement que le Fils et le Père partagent pleinement la même divinité.
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