La sainteté comme renoncement à soi


« Celui qui veut être mon disciple, 

qu'il renonce à lui-même, qu'il prenne sa croix 

et qu'il me suive »

(Mt 16,24).

 

Textes bibliques à méditer

Marc 10, 17-22

17 Jésus se mettait en route quand un homme accourut et, tombant à ses genoux, lui demanda : « Bon Maître, que dois-je faire pour avoir la vie éternelle en héritage ? »

18 Jésus lui dit : « Pourquoi dire que je suis bon ? Personne n'est bon, sinon Dieu seul.

19 Tu connais les commandements : Ne commets pas de meurtre, ne commets pas d'adultère, ne commets pas de vol, ne porte pas de faux témoignage, ne fais de tort à personne, honore ton père et ta mère. »

20 L'homme répondit : « Maître, tout cela, je l'ai observé depuis ma jeunesse. »

21 Jésus posa son regard sur lui, et il l'aima. Il lui dit : « Une seule chose te manque : va, vends ce que tu as et donne-le aux pauvres ; alors tu auras un trésor au ciel. Puis viens, suis-moi. »

22 Mais lui, à ces mots, devint sombre et s'en alla tout triste, car il avait de grands biens.

Jean 15, 1-5

01 Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron.

02 Tout sarment qui est en moi, mais qui ne porte pas de fruit, mon Père l'enlève ; tout sarment qui porte du fruit, il le purifie en le taillant, pour qu'il en porte davantage.

03 Mais vous, déjà vous voici purifiés grâce à la parole que je vous ai dite.

04 Demeurez en moi, comme moi en vous. De même que le sarment ne peut pas porter de fruit par lui-même s'il ne demeure pas sur la vigne, de même vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi.

05 Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire.

Pour soutenir votre réflexion sur la Volonté de Dieu dans votre vie

Laisse Dieu être Dieu en toi (fr. Jean-Marie Gueullette

« La volonté de Dieu : nous sommes à peu près incapables d'envisager cette idée autrement qu'en termes de conflit et de concurrence. Faire la volonté de Dieu, c'est forcément faire l'inverse de ce que l'on aimerait faire. As-tu déjà souvent entendu quelqu'un dire qu'il faisait la volonté de Dieu alors qu'il se préparait à faire un voyage dont il rêvait depuis longtemps, avec un ami très aimé ? Non, la volonté de Dieu, cela se pratique de préférence à l'hôpital, dans un soupir qui cherche à en dire long. La volonté de Dieu pour nous s'appelle généralement cancer ou hémiplégie[1]. »

Le bal de l'obéissance (Madeleine Delbrêl)

Seigneur, pour faire ta volonté, « il faut suivre, être allègre, être léger et surtout ne pas être raide. Il ne faut pas vous demander d'explications sur les pas qu'il vous plaît de faire. Il faut être comme un prolongement, agile et vivant, de vous, et recevoir par vous la transmission du rythme de l'orchestre.

Il ne faut pas vouloir à tout prix avancer, mais accepter de tourner, d'aller de côté. Il faut savoir s'arrêter et glisser au lieu de marcher.

Et cela ne serait que des pas imbéciles, si la musique n'en faisait une harmonie. Mais nous oublions la musique de votre esprit, et nous faisons de notre vie un exercice de gymnastique. Nous oublions que, dans vos bras, elle se danse, que votre Sainte Volonté est d'une inconcevable fantaisie, et qu'il n'est de monotonie et d'ennui que pour les vieilles âmes qui font tapisserie dans le bal joyeux de votre amour.

Faites-nous vivre notre vie, non comme un jeu d'échecs où tout est calculé, non comme un match où tout est difficile, non comme un théorème qui nous casse la tête, mais comme une fête sans fin où votre rencontre se renouvelle, comme un bal, comme une danse, entre les bras de votre grâce.

Dans la musique universelle de l'amour, Seigneur, venez nous inviter[2]. »

[1] Jean-Marie Gueullette, Laisse Dieu être Dieu en toi, Cerf, 2002, p.25.

[2] Madeleine Delbrêl, « Le bal de l'obéissance », in Nous autres, gens de la rue. 

La mauvaise compréhension de la Volonté de Dieu par Adam et Eve (fr. Andrien Candiard)

« Dieu n'a pas dit à Adam et Eve : ‘Je vous interdis de manger ce fruit', mais bien : ‘Si vous mangez ce fruit, vous mourrez'. Quelle image de Dieu avons-nous dans la tête, pour penser aussitôt que ce ‘vous mourrez' signifie ‘je vous tuerai' ? Quel Dieu déciderait arbitrairement d'interdire quelque chose de bon, comme cela, pour le plaisir, et punirait de mort la transgression ? Certainement pas le Dieu de Jésus-Christ. Croit-on que, quand des parents expliquent à leurs enfants de ne pas mettre les doigts dans la prise, au risque de mourir, c'est parce qu'ils comptent les punir de mort ? (…)

* * *

Le Dieu qui interdit quelque chose de bon par caprice, par méchanceté, et qui menace les transgresseurs, la Bible en parle pourtant. C'est exactement le Dieu dont parle le serpent à Adam et Eve. Leur péché, précisément, c'est de le croire. De croire que Dieu est malveillant à leur égard, qu'il souhaite les limiter et les mutiler pour son plaisir, qu'il leur interdit de bonnes choses parce qu'il ne les aime pas. De ne pas comprendre que Dieu les a simplement avertis, pour leur bien.


Que la vie n'est pas un terrain où ma volonté et la volonté de Dieu s'opposent, et où l'une ne progresse qu'au détriment de l'autre : je veux goûter le fruit, Dieu ne le veut pas, et dès lors je n'ai d'autre choix que la soumission ou la révolte. La réalité est un peu différente : je veux vivre, et Dieu veut que je vive. Nous voulons la même chose : le bien, mon bien. Dieu ne m'interdit rien, mais il m'avertit que les moyens que je veux employer, parfois, sont très mal choisis.

* * *

L'erreur d'Adam et Eve, pour le dire autrement, c'est de confondre l'interdit et l'impossible. Dieu leur dit qu'il est impossible de manger le fruit et de vivre ; ils comprennent que manger le fruit est interdit, alors même que cela leur ferait du bien. Tous les commandements de Dieu, pourtant, ne font que nous avertir de ce qui est impossible.


La tentation, c'est de rêver un autre monde, où l'impossible n'existe pas. Un monde où Adam et Eve peuvent manger du fruit mortel de l'arbre et ne pas mourir. Un monde où l'on peut se droguer, mais en restant libre, sans dépendance ; où on peut inviter au restaurant la charmante stagiaire du boulot tout en restant un père de famille exemplaire ; où on peut se montrer cruel ou mesquin envers quelqu'un sans devenir véritablement cruel et mesquin ; où on peut être à la fois voleur et fier de soi. Un monde où nos actes seraient sans gravité. Un monde où l'on peut être pécheur et heureux.


Et le tour de force du tentateur, depuis le serpent d'Adam et Eve, c'est de nous faire croire que rien de cela n'est impossible, mais que c'est tout simplement interdit.

* * *

Il y a deux façons de prêter l'oreille à ce tentateur. La plus évidente consiste à se révolter devant ce Dieu tyrannique et jaloux ; mais on peut aussi accepter sa domination, s'en faire l'esclave. Dans les deux cas, quelle catastrophe ! Quel contresens devant ce que le vrai Dieu essaie de nous dire ! Car il n'y a qu'une façon de faire la volonté de Dieu : c'est en l'aimant, en croyant qu'elle est bonne pour nous, qu'elle nous conduit à un bien véritable. C'est donc en la voulant librement[3]. »


[1] Jean-Marie Gueullette, Laisse Dieu être Dieu en toi, Cerf, 2002, p.25.

2 Madeleine Delbrêl, « Le bal de l'obéissance », in Nous autres, gens de la rue. 

3 Adrian Candiard, À philémon, réflexion sur la liberté chrétienne, Les éditions du Cerf, 2019, pp. 59-62.

 




Prière de la communauté

Prière à la Vierge du Laus, refuge des pécheurs, contre l'épidémie

Ô Marie, tu brilles toujours sur notre chemin comme un signe de salut et d'espoir. Nous nous confions à toi, santé des malades, qui auprès de la croix, a été associée à la douleur de Jésus. En restant ferme dans la foi, toi, refuge des pécheurs, tu sais de quoi nous avons besoin et nous sommes sûrs que tu y pourvoiras pour que, comme à Cana, la joie et la fête reviennent après cette épreuve. Aide-nous, Vierge du Laus, à nous conformer à la volonté du Père et à faire ce que nous dira Jésus, qui a pris sur lui nos souffrances et s'est chargé de nos douleurs pour nous conduire, à travers la croix, à la joie de la résurrection. Amen D'après une prière du pape François contre l'épidémie Sous ta protection, nous trouvons refuge, Sainte Mère de Dieu. Ne refuse pas la prière de tes enfants dans l'épreuve, mais délivre-nous de tout danger. Ô Vierge glorieuse et bénie . Cette antienne mariale est la plus ancienne Prière adressée à la Vierge Marie (IIIe siècle)

Merci ! 10 personnes ont prié

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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Un chemin de Sainteté à l'heure du confinement

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