Vendredi 10 février 1865 – 1ère méditation – Est-ce que j'aime Dieu ?
La Grande retraite de Rome – 65 jours en 1865
– Notes de Retraite 44 (NR 44 dans les Œuvres complètes) déjà parues ici :
Récapitulatif des publications
- Présentation
- Les 7 premiers jours : Mercredi 25 janvier : Saint Paul – Rome
Rédemptoristes — Mercredi 1er février - 2e Semaine : Jeudi 2 février – Mercredi 8 février
- 15e JOUR – Jeudi 9 février 1865 • 1re méditation – Union • 2e méditation – Est-ce que Dieu m'aime ? • 3e méditation – Raisons de l'amour de Dieu pour moi
Vendredi 10 février 1865
1re méditation – Est-ce que j'aime Dieu ?
Dieu m'aime, voilà une consolante vérité.
Marie m'aime, voilà mon espérance.
Mais est-ce que j'aime Notre Seigneur ?
À première vue, oui ! À première vue, seulement. Oui ! mon âme se révolte tout entière à la pensée du contraire.
Je me suis mis à la place de saint Pierre, répondant à Notre Seigneur : « Seigneur, tu sais que je t'aime » [Jn 21,15]. Et alors, je lui ai dit mon amour de dévouement, que je l'aimais dans les créatures, qu'il le savait bien. Ici, mon cœur et mes yeux étaient éloquents, je n'avais pas de distractions. Mais à ces mots : « M'aimes-tu plus que ceux-ci ? », j'ai vu mon peu d'amour à suivre Notre Seigneur dans sa vie humble et crucifiée, dans sa vie solitaire et intérieure, dans son saint recueillement. Ici, mon esprit s'est troublé et le cœur s'est ému. C'est vrai ! je n'ai pas aimé Notre Seigneur pour lui, mais pour sa gloire extérieure – ou plutôt ma nature s'y complaisait. Elle y trouvait son compte. Et cependant, cet amour de Jésus doit être sympathique. Jésus plus que tout. Sa personne est le paradis. Où il est, c'est le trésor !
Et alors, laissant aller un peu mon imagination, je me suis posé le cas. Si Jésus ne me voulait plus dans la Société, ne voulait plus que je retourne chez mes frères, mais me voulait un Alexis, un prêtre pauvre, grossièrement vêtu, ignoré et inconnu, vivant de l'honoraire de sa messe, demeurant dans le coin d'une église avec Jésus-Christ, ne voyant personne, ne confessant ni ne prêchant plus, ne donnant de conseils à personne, mais vivant de la vie cachée et pénitente de Notre Seigneur, et mourant sans personne, sans secours, – eh bien ! ô mon âme, que ferais-tu ? Ma première affection a été : « Seigneur, tu sais que je t'aime et que je te suivrai où que tu ailles » [Jn 21,15; Mt 8,19] Et qui sait ce que le bon Maître me réserve dans sa miséricorde ! – À Dieu !
2e méditation – Sur le Cénacle
J'ai médité sur le Cénacle, dont j'ai lu la description dans Morone da Maleo*.
3e –
Adoration à Sainte-Agathe**.
S. Pierre-Julien EYMARD (NR 44,33)
* Mariano da Maleo, Terra Santa nuovamente illustrata, Piacenza, 1669, 2 vol. – Le Père Eymard a copié quelques pages de cet ouvrage et a résumé certains passages.
** L'exposition des Quarante heures avait lieu dans cette église les 9 et 10 février 1865.
1 commentaire
Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6