Carême 2020 avec Saint Jean de la Croix

Chaque dimanche, recevez une méditation à partir de la parole de Dieu et des textes de Jean de la Croix. Du lundi au samedi, une phrase carmélitaine, un passage de l'évangile et une image.

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Retraite de carême 2020 avec Saint Jean de la Croix - Oser "l'heureuse aventure"


La Province de Paris des Carmes Déchaux vous propose une retraite en ligne de carême avec Saint Jean de la Croix

« Que de lumières n'ai-je pas puisées dans les œuvres de notre Père saint Jean de la Croix !… À l'âge de 17-18 ans je n'avais pas d'autre nourriture spirituelle. » Ce témoignage de sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus souligne combien l'enseignement de ce Docteur de l'Église est capital pour ceux qui cherchent Dieu ! Nous nous laisserons donc accompagner par celui qui fut l'un des premiers carmes déchaux et collaborateurs de sainte Thérèse d'Ávila pour rénover le Carmel. Jean de la Croix (1542-1591) nous aidera à grandir dans notre vie de prière et à approfondir notre relation avec le Seigneur. Ainsi toute notre vie sera transformée par cette « heureuse aventure » de la suite de Jésus !


Prière de la neuvaine

poème de Jean de la Croix (une nuit obscure)

I. Dans une nuit obscure, D'ardents désirs embrasée, Oh ! l'heureuse aventure ! Je sortis sans être remarquée, Ma maison étant apaisée. II. À l'obscur et très sûre, Par l'échelle secrète, déguisée, Oh ! l'heureuse aventure ! À l'obscur et cachée, Ma maison étant apaisée. III. En cette nuit bienheureuse, En secret, car nul ne me voyait, Ni moi, rien je ne regardais Sans autre lumière pour guide Que celle qui en mon cœur brûlait. IV. Celle-ci me guidait, Plus sûre que celle de midi, Là où m'attendait Celui que, moi, je connaissais, En un lieu où nul ne paraissait. V. O nuit qui m'as guidée, O nuit plus aimable que l'aurore, O nuit qui as uni Le Bien-Aimé avec l'aimée, L'aimée en son Bien-Aimé transformée ! VI. Sur mon cœur couvert de fleurs, Qui se gardait, entier, pour lui seul, Là, il resta endormi Et moi, je le caressais, de l'éventail des cèdres l'air venait. VII. Le souffle qui venait du créneau, Quand je lui caressais les cheveux, De sa douce main A mon cou me blessait, Et tous mes sens saisissait. VIII. Je restai là, je m'oubliais, Le visage penché sur le Bien-Aimé. Tout cessa et je cédai, Abandonnant mon souci, Parmi les lis, oublié.