Prions pour la Famille avec Jean-Paul II

En 1994, à l'occasion de l'Année internationale de la famille instaurée par l'ONU, Jean-Paul II avait écrit la Lettre aux familles.

On comprend donc […] combien est urgente une grande prière des familles, qui s'intensifie et s'étende au monde entier, et dans laquelle s'exprime l'action de grâce pour l'amour en vérité, pour « l'effusion de la grâce de l'Esprit Saint », pour la présence du Christ parmi les parents et les enfants, du Christ Rédempteur et Époux qui « nous aima jusqu'à la fin » (cf. Jn 13, 1). Nous sommes intimement convaincus que cet amour est plus grand que tout (cf. 1 Co 13, 13), et nous croyons qu'il est capable de dépasser et de vaincre tout ce qui n'est pas amour.

Dans un contexte où les lois bioéthiques se multiplient, interrogeant le concept de famille, le respect de l'enfant et de la dimension sacrée de la vie, il est important de se tourner vers le Seigneur. Qu'il nous envoie son Esprit afin que l'amour - de notre prochain, des plus faibles, de la vie - soit le premier moteur de nos sociétés !

Nous vous invitons donc à prier cette neuvaine pour la famille en méditant sur une sélection d'extraits de cette Lettre aux familles de saint Jean-Paul II. 

Programme de la neuvaine

Jour 1 : Le désir de Dieu pour l'homme

Jour 2 : La complémentarité homme/femme

Jour 3 : Le don désintéressé de soi

Jour 4 : La famille naît de la communion conjugale

Jour 5 : L'enfant est un don de Dieu

Jour 6 : La paternité et la maternité responsables

Jour 7 : La recherche de la vérité

Jour 8 : Amour et Liberté

Jour 9 : L'exigence de l'Amour

Avec Jean-Paul II : Prions pour les familles du monde entier. Prions, par Lui, avec Lui et en Lui, le Père « de qui toute paternité, au ciel et sur la terre, tire son nom » (Ep 3, 15) !

NB : pour approfondir, nous vous encourageons à vous plonger dans la lecture intégrale de cette magnifique Lettre.

Rappel du projet de loi de bioéthique de 2019

L'Assemblée nationale a adopté en octobre 2019 le projet de loi de bioéthique présenté en Conseil des ministres en juillet 2019. Celui-ci propose notamment : 

• la Procréation Médicalement Assistée (PMA) ouverte à toutes les femmes, y compris seules ou en couple de femmes ;
• d'autoriser la recherche sur les embryons surnuméraires ;
• de pousser plus loin les analyses génétiques sur les embryons dans le cadre des fécondations in vitro ;
• de proposer l'autoconservation ovocytaire de précaution, à toutes les femmes qui le souhaitent, après avis médical ;
• la réduction du rythme de révision des lois relatives à la bioéthique de 7 à 5 ans.

Le Sénat a également adopté ce texte, en février 2020, en y introduisant quelques modifications notoires, néanmoins insuffisantes : 

• sur le mode d'établissement de la filiation, qui devra passer par l'adoption de l'enfant né de PMA par "la deuxième mère" ; 
• l'introduction dans le code civil du principe selon lequel "nul n'a de droit à l'enfant" ; 
• le rejet de l'autorisation d'autoconservation de gamètes sans raison médicale ; 
• l'interdiction de la transcription à l'état civil français de l'acte de naissance d'un enfant né d'une GPA à l'étranger quand il mentionne comme mère une femme autre que celle qui a accouché ou lorsqu'il mentionne deux pères.

Ces différents projets de loi menacent la vie, l'enfant et la famille sur de nombreux aspects : privation planifiée du père ; marchandisation du corps avec la généralisation du don de gamètes ; ouverture à la sélection des individus et à l'eugénisme légal ; entrave à l'unité de la personne par la disjonction de la fécondation biologique et de la parenté ; affaiblissement du lien entre mariage et filiation ; suprématie du désir des adultes sur les droits de l'enfant ; etc.

Dans cette prière, n'oublions pas aussi ceux qui souffrent.