Le bon larron : l’enseignement plein d’espérance du brigand sur la croix

Dans les évangiles, Jésus est crucifié sur le Golgotha, avec deux malfaiteurs. Le supplice de la croix, chez les Romains, était un objet de torture et d’infamie réservé aux bandits. La présence de ces deux brigands entourant Jésus ne fait que souligner encore davantage l’injustice du châtiment réservé au Christ. Toutefois, leur présence nous raconte aussi autre chose. Saint Luc nous rapporte le dialogue qui s’instaure entre Jésus, dans les derniers instants de sa vie terrestre et celui que l’on a coutume d’appeler le bon larron. Que se passe-t-il dans ces derniers moments, pour que de malfaiteur condamné au supplice, Dismas (le bon larron) devienne un saint à qui le Paradis est promis, pendant que Gestas (le mauvais larron) s’abandonne lui-même à son triste sort ?
Découvrez ces 3 clefs du paradis que nous transmet le Bon Larron sur sa croix !

Qui est le bon larron dans la Bible ?

Un brigand …

Le bon larron est avant tout un larron ; c'est-à-dire un malfaiteur, un voleur et un bandit. Si nous ne savons pas exactement ce qu’il a fait pour être condamné, ses crimes ne sont pas moindres que ceux du mauvais larron.
Au départ, il n’y a donc pas de différence entre ces deux hommes. 
“Lorsqu’ils furent arrivés au lieu dit : Le Crâne (ou Calvaire), là ils crucifièrent Jésus, avec les deux malfaiteurs, l’un à droite et l’autre à gauche. (Luc 23, 33)
 “Alors on crucifia avec lui deux bandits, l’un à droite et l’autre à gauche.” (Matthieu 27, 38)

Dans les évangiles, les deux bandits restent anonymes. Toutefois la tradition leur a donné des noms (à partir d’écrits apocryphes) : Dismas et Gestas.

… et un saint

Et voilà que quelques minutes avant de mourir, Dismas - en confessant Jésus-Christ, en le reconnaissant Fils de Dieu - devient saint.
Il est même le tout premier saint, canonisé par Jésus lui-même : “Amen, je te le dis : aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis.” qui fut l’une de ses dernières paroles sur la croix.
Les chemins de ses deux brigands, d'abord si parallèles, se séparent radicalement sur leur croix, alors qu’ils s’apprêtent à mourir. L’histoire des deux larrons fait écho à ce verset de l’évangile de Jean : “Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. Celui qui croit en lui échappe au Jugement ; celui qui ne croit pas est déjà jugé, du fait qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu.” (Jean 3, 17-18)

Que m’apprend saint Dismas ?

Dans la tradition catholique, saint Dismas est fêté le 25 mars. Il est le saint patron des condamnés et des voleurs.
Que pouvons nous retenir de ce saint ?

Qu’il n’est jamais trop tard pour se repentir

« Tu ne crains donc pas Dieu ! Tu es pourtant un condamné, toi aussi ! Et puis, pour nous, c’est juste : après ce que nous avons fait, nous avons ce que nous méritons. Mais lui, il n’a rien fait de mal. » (Luc 23, 40 -41)

Le bon larron reconnaît ses fautes. Il se reconnaît pécheur. La repentance est la première étape d’un chemin de conversion. Accepter de voir ses fautes, de se reconnaître pécheur, ouvre le cœur à la miséricorde divine.

(Retrouvez des psaumes ainsi que des prières pour exprimer son repentir ; découvrez aussi les grâces qu’apporte sacrement de réconciliation)

A prier avec cœur et sans culpabilité

Le bon larron reconnaît ses fautes mais ne reste pas bloqué sur celles-ci. Il ne se laisse pas écraser par elle. Il ne s'apitoie pas. Loin de créer une distance avec Jésus, l’humilité dont il fait preuve le rapproche de lui et lui permet l’audace de cette prière :
« Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton Royaume. » (Luc 23, 42)

Par ces mots, il montre sa foi en Jésus. Il sait bien que son salut ne vient pas de ses actes mais de Jésus seulement. A maintes reprises dans les évangiles, Jésus demande à ceux qu’il rencontre ce qu’il peut faire pour eux. “Que veux-tu que je fasse pour toi ?” (Marc 10, 51). Il nous invite à oser prier, à oser demander sans jamais craindre d’être importun ou non légitime.

(Retrouvez de nombreuses prières pour confier à Dieu nos besoins)

A oser croire en l’infinie miséricorde de Dieu

« Amen, je te le dis : aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis. » (Luc 23, 43)
 La miséricorde de Dieu est infinie. Le bon larron nous invite à y croire, à nous y accrocher. 

Saint Paul nous le répète dans l’épitre aux Ephésiens : “C’est bien par la grâce que vous êtes sauvés, et par le moyen de la foi. Cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Cela ne vient pas des actes : personne ne peut en tirer orgueil.” (Ephésiens 2, 8-9)

(Retrouvez des versets bibliques illustrant la miséricorde de Dieu, ainsi que le chapelet à la miséricorde divine pour priez Dieu à travers la passion de son Fils)

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