De la communion
Une prédication de août 1864 éditée dans la revue Le Très-Saint Sacrement, 1re année (1864-1865), et republiée en 1902, 26e année.
Publiée ici en 7 fois, sur 7 mercredis du 23 septembre au 4 novembre 2020.
De la communion
Oui, une communion donne plus de lumière que tous les raisonnements des savants, que la lecture de tous les livres. Jésus-Hostie fait explosion de lumière et de flamme dans les cœurs bien disposés. On comprend alors les paroles du prophète : “Goûtez et voyez combien le Seigneur est doux.” [Ps 33,9]
On voit mieux la vérité, on s'en pénètre mieux, comme en goûtant le miel, en touchant le feu, en voyant le soleil, on en connaît mieux la nature que par toutes les définitions de la science.
La communion fait naître et entretient la vertu de l'homme. La vertu est le fruit du cœur, et non de l'esprit. La vertu est donc surtout dans le sentiment du devoir et l'amour du bien. Or voilà précisément ce que donne la communion, source inépuisable de générosité. La sainte communion est le charme de la vertu comme elle en est la puissance. Il faut manger pour travailler, il faut avoir été heureux pour se dévouer jusqu'à la mort. Voilà pourquoi la sainte communion est plus nécessaire encore à l'âme pieuse, à celui qui veut vivre plus parfaitement, qu'à celui qui se contente de la loi commune. L'âme dévote fait plus de dépense de vie, et sur un champ de bataille évangélique où l'on sacrifie ce qui est légitime et permis, pour avoir rang à la suite des plus fervents disciples, il faut double ration.
Saint Pierre-Julien Eymard (PG 242,2b)
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6