L'Eucharistie, c'est la vie
Une prédication de août 1864 éditée dans la revue Le Très-Saint Sacrement, 1re année (1864-1865), et republiée en 1902, 26e année.
Publiée ici en 7 fois, sur 7 mercredis du 23 septembre au 4 novembre 2020.
L'Eucharistie, c'est la vie
Dieu vit par lui-même. Il est l'essence, le principe de la vie. Jésus a dit : “Je suis la vie, je suis le pain de vie. Vos pères, dans le désert, ont mangé la manne, et cependant ils sont morts ; mais si quelqu'un mange du pain descendu du ciel, celui-là ne mourra point. Je suis ce pain vivant descendu du ciel ; si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement [cf. Jn 6,48-51]. Si vous ne mangez la chair du Fils de l'homme et ne buvez son sang, vous n'aurez pas la vie en vous. Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle et je le ressusciterai au dernier jour [Jn 6,53-54]. Comme mon Père, qui est vivant, m'a envoyé et que je vis par mon Père, de même celui qui me mange vivra par moi.” [Jn 6,57]
L'Eucharistie est donc la vie, la vie qui nous préserve de la mort éternelle du péché mortel, et nous purifie même des souillures du péché véniel. Le saint Concile de Trente l'appelle l'antidote du péché.
Voilà le vrai, le puissant moyen, pour le nouveau Lazare [cf. Jn 11,1-44] ou la nouvelle Madeleine [cf. Lc 7,38], de conserver sa vie spirituelle.
Le convalescent est ordinairement faible ; il a besoin de réparer ses forces encore chancelantes ; il a besoin d'une bonne et douce nourriture ; il a besoin de l'Eucharistie. Sans cet aliment divin, aussi délicieux que fortifiant, le pécheur converti ne saurait marcher dans sa nouvelle voie, et persévérer dans ce rude combat de la milice spirituelle. Il en coûte tant de briser des chaînes aimées, de quitter ce que l'on adorait, d'appeler souverain mal ce que l'on appelait bonheur !
Mais qu'elle est béatifiante la communion après une conversion sincère ! Comme Jésus est bon et tendre pour cette pauvre âme encore agitée et fiévreuse ! Comme il lui fait sentir qu'elle est bien pardonnée, qu'elle est aimée, et que désormais la vertu lui sera facile et le sacrifice doux !
Saint Pierre-Julien Eymard (PG 242,1)
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6