« Heureux, vous les pauvres. Mais quel malheur pour vous, les riches »

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Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là, Jésus, levant les yeux sur ses disciples, déclara : « Heureux, vous les pauvres, car le royaume de Dieu est à vous. Heureux, vous qui avez faim maintenant, car vous serez rassasiés. Heureux, vous qui pleurez maintenant, car vous rirez. Heureux êtes-vous quand les hommes vous haïssent et vous excluent, quand ils insultent et rejettent votre nom comme méprisable, à cause du Fils de l'homme. Ce jour-là, réjouissez-vous, tressaillez de joie, car alors votre récompense est grande dans le ciel ; c'est ainsi, en effet, que leurs pères traitaient les prophètes.
Mais quel malheur pour vous, les riches, car vous avez votre consolation ! Quel malheur pour vous qui êtes repus maintenant, car vous aurez faim ! Quel malheur pour vous qui riez maintenant, car vous serez dans le deuil et vous pleurerez ! Quel malheur pour vous lorsque tous les hommes disent du bien de vous ! C'est ainsi, en effet, que leurs pères traitaient les faux prophètes. » (Lc 6, 20-26)

Programme de vie

C'est sur la montagne des Béatitudes que Jésus dessine les contours de cette sainteté nouvelle, comme Moïse l'avait fait pour l'Ancien Testament, à partir du Sinaï, dans les dix commandements. Ceux-ci ne sont nullement abolis aujourd'hui. Il y a cependant une différence énorme entre celles-là et ceux-ci. Non seulement parce que les Béatitudes sont plus exigeantes que les commandements, mais surtout parce qu'il nous faut les gérer tout différemment. Les commandements, nous les connaissons bien. Tous les jours, nous nous colletons avec eux, si l'on peut dire. Il nous faut lutter pour les garder vaille que vaille, et pas toujours avec un succès évident. Ils sont notre combat quotidien et nécessaire, car nous avons un pied dans l'Ancien Testament. [Les Béatitudes] ne sont pas des commandements. Elles sont seulement, je dirais, des indices, des symptômes de cette vie nouvelle, et déjà céleste, qui a commencé à éclore en nous, les signes que nous sommes déjà, à notre insu, fils de Dieu, possédant, dès ici-bas, en Jésus à qui nous ressemblons toujours davantage, un quelque chose au ciel.

Qui voudrait « observer les Béatitudes » comme on réalise un programme ou comme on garde des commandements s'attellerait à une tâche impossible. Il va presque sûrement les contrefaire jusqu'à tomber dans le ridicule. Les Béatitudes dépassent infiniment nos capacités. Elles se manifesteront cependant un jour dans nos vies, un peu à la fois, à leur heure qui sera l'heure de Dieu. Elles ne seront pas le fruit de nos efforts, mais un don de la grâce. La plupart du temps, elles resteront même cachées pour celui en qui elles se réaliseront. Comme disait un ancien Père du désert : « Les choses de Dieu viennent d'elles-mêmes. »


André Louf, o.c.s.o.

Dom André Louf († 2010) a été abbé du Mont-des-Cats pendant trente-cinq ans avant de vivre en ermite jusqu'à la fin de ses jours.

 

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Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur ! Il s'est penché sur son humble servante ; désormais, tous les âges me diront bienheureuse. Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom ! Son amour s'étend d'âge en âge sur ceux qui le craignent; Déployant la force de son bras, il disperse les superbes. Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles. Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides. Il relève Israël, son serviteur, il se souvient de son amour, de la promesse faite à nos pères, en faveur d'Abraham et de sa race, à jamais.

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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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