« Jésus lui répondit : Il est écrit : Tu adoreras le Seigneur, ton Dieu, et tu le serviras lui seul. » (Matthieu 4 : 10)

Très chers sœurs et frères en Christ, si le Père Céleste ne nous recommande pas formellement de l'adorer, comme le fait le diable : « et lui dit : Je te donnerai toutes ces choses, si tu te prosternes et m'adores » (Matthieu 4 : 9), cependant, dans son Amour, Il nous recommande expressément de n'adorer que Lui lorsque nous sentons le besoin de le faire (Matthieu 4 : 10).

Ce commandement de n'adorer que Dieu seul peut donner lieu à des mauvaises interprétations et compte aussi parmi les plus souvent violés.

Il est mal compris quand on pense que c'est par jalousie que Dieu recommande aux hommes de n'adorer que Lui et Lui seul. La jalousie n'a de sens que s'il y a possibilité d'une concurrence. Or dans le monde spirituel, il n'y a que Dieu, notre Père Céleste, et le diable. Le diable est un meurtrier et un menteur (« Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » (Jean 8 : 44). Dès lors, ou on adore le Père ou on adore le meurtrier et le menteur.

Lorsque notre Papa (Abba) nous recommande de ne pas adorer le meurtrier et le menteur, Il ne le fait pas par jalousie comme l'enseignent certaines religions, Il le fait par amour pour ses enfants. Notre Père Céleste sait que le diable va nous mentir comme il le fait toujours à ceux qui l'écoutent et comme il l'avait fait avec Eve. Sachant cela, par amour, notre Père nous recommande de ne pas écouter Satan, et encore moins, l'adorer. Cela n'est pas de la jalousie, mais de l'amour qui Le pousse à garder jalousement ses enfants dans sa main puissante.

Ce commandement de n'adorer que Dieu est très souvent violé par le fait que nous demandons aux autres de nous adorer ou nous adorons les autres hommes ou femmes. J'ai donné le sens étymologique du mot "adorer" dans la 15^e publication. Pour rappel : le Nouveau Testament a été écrit en grec et le mot grec le plus commun traduit par adoration est proskuneo. Selon la Concordance de Strong, proskuneo signifie "embrasser" comme embrasser la main d'un supérieur. Il est généralement associé au fait de s'incliner ou de s'allonger prostré sur le sol avec l'idée d'embrasser le sol devant quelqu'un.

Le péché dont je parle ici dans le proskuneo n'est pas dans le geste de s'incliner ou d'embrasser quelqu'un. Le péché est dans le fait de se placer à la place de Dieu en faisant comprendre à quelqu'un que son salut, sa promotion, sa carrière, sa vie, etc., est entre vos mains du moment que vous occupez une situation par laquelle vous pouvez le sauver, lui donner à manger par exemple, lui donner un emploi, une fonction, le promouvoir, etc. Lui faire comprendre qu'il doit faire le geste de proskuneo s'il veut que vous lui rendiez un service ; c'est cela le péché de lèse-majesté divine. C'est exactement ce que Satan avait dit à Jésus : qu'il le ferait régner si Jésus lui faisait le geste de proskuneo (Matthieu 4 : 9). Pilate aussi, se mettant à la place de Dieu, avait dit à Jésus qu'il avait le pouvoir de le laisser vivre ou de le faire tuer (« Pilate lui dit : Est-ce à moi que tu ne parles pas ? Ne sais-tu pas que j'ai le pouvoir de te crucifier, et que j'ai le pouvoir de te relâcher ? 11 Jésus répondit : Tu n'aurais sur moi aucun pouvoir, s'il ne t'avait été donné d'en haut. C'est pourquoi celui qui me livre à toi commet un plus grand péché. (Jean 19 : 10 et 11)). Dans le deux cas, Jésus laisse entendre à Satan et à Pilate que seul Dieu mérite le geste de proskuneo car c'est Lui qui peut donner momentanément à un humain ce pouvoir. Sœurs et frères, rappelez-vous sans cesse ces paroles de notre Seigneur et Frère, Jésus  : "Tu n'aurais sur moi aucun pouvoir, s'il ne t'avait été donné d'en haut". Oui, dites vous que vous n'auriez aucun pouvoir sur le malheureux qui a besoin de votre sécours, sur vos subalternes, sur vos enfants, sur votre conjoits ou conjointe, sur vos élèves, sur vos paroissiens, sur le peuple, voir sur la nature (animaux, végétaux, toute matière, etc.), etc. si ce pouvoir dont vous disposez maintenant sur eux ne vous avait été donné d'en haut : même notre quotient intéllectuel (Q.I.) est un don reçu avant la naissance. Notre Père Céleste qui vous a momentanément donné ce pouvoir pour que vous puissiez l'exercer sur les autres et sur la nature voudrait que vous vous en serviez pour sa gloire avec amour. C'est pourquoi Jésus nous enseigne de terminer la prière "Notre Père" en proclamant que le règne, la puissance et la gloire n'appartiennent qu'à notre Père Céleste et pas à qui que ce soit dans le monde visible et invisible. Il peut, pour un temps, vous donner une partie de son règne sur les autres, de sa puissance pour agir comme une autorité, de sa gloire pour que vous soyez visible, connu et reconnu avec des prix de mérite (civique, sportif, scientifique, etc.). Usez en avec amour et pour la gloire de Celui qui vous a donné cette position sociale, non pour votre gloire, votre bonheur, votre enrichissement, personnels au dépend des autres, mais les aimer et les traiter comme enfants de Dieu.

Nous pouvons aussi violer le commandement de n'adorer que Dieu en faisant proskuneo au sens figuré devant des idoles que nous pouvons aimer plus que notre Père Céleste. Ces idoles peuvent être le sport, la musique, certains mets, l'argent, le plaisir, etc. Gagnons notre vie honnêtement, mangeons à notre faim, amusons-nous, etc., mais veillons à éviter de cultiver en nous des passions qui nous rendent esclaves de ces idoles.

Enfant de Dieu, cohéritier du Christ, Il peut aussi t'arriver de commettre le péché en faisant proskuneo devant des gens qui se mettent à la place de Dieu quand tu vois que ta promotion, ta vie, ton emploi, ton salut, etc., est entre leurs mains. Certes, Dieu peut leur permettre, pour ton bien d'ailleurs, d'agir sur ta vie pour un temps ; mais ce n'est qu'une permission de Dieu. Ne te prosternes pas devant eux. Sois courtois et digne, c'est tout. Jamais flatteur, prostitué ou accusateur des innocents devant ces gens-là. Le règne, la puissance et la gloire, autrement dit ton bien-être sur la terre, appartiennent, fort heureusement, non à un être humain ou un être spirituel, mais à ton ABBA-PÈRE. Et cela, pour toujours. Amen.