Retour à l'ordinaire (Temps ordinaire - lundi IX)

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Christ est parmi nous, il nous a laissé son Esprit, il veut que nous bâtissions son Eglise. Rendons nous dignes de notre Seigneur : prions et veillons, car nul ne sait ni le jour ni l'heure.

Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

Frères et sœurs en Christ, amis de la communauté Talitha Koum et d'Hozana, durant la messe de Pentecôte, j'ai prié pour chacun de vous, pour que l'Esprit-Saint descende dans vos cœurs, emplisse vos âmes, soulage vos douleurs, affermisse vos familles. Je rends grâce à Dieu de pouvoir partager avec vous mes méditations de petit chrétien. Que Dieu vous bénisse !

O bienheureuse Vierge Marie, mère de l'Eglise, prie pour nous.

De la deuxième lettre de saint Pierre apôtre :  

Bien-aimés, que la grâce et la paix vous soient accordées en abondance par la vraie connaissance de Dieu et de Jésus notre Seigneur. Sa puissance divine nous a fait don de tout ce qui permet de vivre avec piété, grâce à la vraie connaissance de celui qui nous a appelés par la gloire et la force qui lui appartiennent. De la sorte nous sont accordés les dons promis, si précieux et si grands, pour que, par eux, vous deveniez participants de la nature divine, et que vous échappiez à la dégradation produite dans le monde par la convoitise. Et pour ces motifs, faites tous vos efforts pour joindre à votre foi la vertu, à la vertu la connaissance de Dieu, à la connaissance de Dieu la maîtrise de soi, à la maîtrise de soi la persévérance, à la persévérance la piété, à la piété la fraternité, à la fraternité l'amour. (2 P 1, 2-7)

De l'Évangile de Jésus Christ selon Saint Marc : 

En ce temps-là, Jésus se mit à parler en paraboles aux chefs des prêtres, aux scribes et aux anciens : « Un homme planta une vigne, il l'entoura d'une clôture, y creusa un pressoir et y bâtit une tour de garde. Puis il loua cette vigne à des vignerons, et partit en voyage. Le moment venu, il envoya un serviteur auprès des vignerons pour se faire remettre par eux ce qui lui revenait des fruits de la vigne. Mais les vignerons se saisirent du serviteur, le frappèrent, et le renvoyèrent les mains vides. De nouveau, il leur envoya un autre serviteur ; et celui-là, ils l'assommèrent et l'humilièrent. Il en envoya encore un autre, et celui-là, ils le tuèrent ; puis beaucoup d'autres serviteurs : ils frappèrent les uns et tuèrent les autres. Il lui restait encore quelqu'un : son fils bien-aimé. Il l'envoya vers eux en dernier, en se disant : “Ils respecteront mon fils.” Mais ces vignerons-là se dirent entre eux : “Voici l'héritier : allons-y ! tuons-le, et l'héritage va être à nous !” Ils se saisirent de lui, le tuèrent, et le jetèrent hors de la vigne. Que fera le maître de la vigne ? Il viendra, fera périr les vignerons, et donnera la vigne à d'autres. N'avez-vous pas lu ce passage de l'Écriture ? La pierre qu'ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d'angle : c'est là l'œuvre du Seigneur, la merveille devant nos yeux ! » Les chefs du peuple cherchaient à arrêter Jésus, mais ils eurent peur de la foule. – Ils avaient bien compris en effet qu'il avait dit la parabole à leur intention. Ils le laissèrent donc et s'en allèrent. (Mc 12, 1-12)

Après 40 jours sur un total de 47 de carême, et 50 jours de temps pascal, nous voilà revenus dans le temps dit « ordinaire ». Nous t'avons suivi dans ton voyage dans le d »sert, dans tes prédications et tes miracles, dans ta passion et ta mort sur la croix, et nous avons vu ta résurrection et ton ascension. Ce moment exceptionnel dans la vie liturgique se termine par le jour de Pentecôte, jour où les apôtres ont reçu l'Esprit Saint, commencement de ton Église.
Au tumulte, au grandiose, au glorieux, à la douleur, succède le calme. La vie suit son cours, et nous célébrons, de façon plus discrète, notre foi.
Ce retour à la normale pourrait calmer l'ardeur qui nous avait gagnés. Nous constatons régulièrement qu'au retour au temps ordinaire, les églises sont un peu moins pleines. C'est là, me semble-t-il, une erreur, car c'est justement à cet instant où l'on retrouve une certaine sobriété que tu attends de nous de mettre en pratique nos engagements.
Il est plus facile, dans les fastes, dans les grand-messes, dans les grandes fêtes de Noël, de Pâques ou de l'Ascension, de se sentir portés par toi. Lorsque les choses deviennent moins évidentes, la tendance à te délaisser dans une sorte de mise en vacances de la Foi se profile.
Au lendemain de l'effusion de l'Esprit Saint, c'est tout naturellement que nous fêtons Marie, mère de l'Église. Ta Sainte Mère n'a pas quitté ceux sur tu avais choisis. Priant au Cénacle avec eux, elle est présente lorsque l'Esprit se manifeste, et bien que l'ayant déjà reçu, celui-ci s'affermit en elle. Sans doute, dans ce groupe un peu perdu de ces enfants privés de leur Maitre, était-elle une figure sûre, fiable, rassurante, et clé de voûte de la naissance de l'Église. Pierre prend la parole, et comme tout au long de sa vie, Marie reste dans le secret.
Car elle a bien vécu la divinité, elle, simple jeune femme juive sans prétention, qui t'a accueilli dans son sein. C'est pourtant dans la simplicité, la pauvreté et le silence que Marie a traversé cette béatitude éternelle d'être au plus près du fils de Dieu. Marie est bien mère de l'Église, non pas en ce qu'elle l'a construite, mais en te donnant naissance et en restant présente jusqu'au bout, c'est par elle, et son oui, son Fiat à l'ange, qu'elle a été rendue possible, cette Église universelle.
L'extraordinaire, Marie l'a vécu d'une façon toute à fait ordinaire. Elle a été pourtant aux premières loges, recevant l'annonce par l'archange Gabriel, vivant sa grossesse virginale avec son chaste époux Joseph, accouchant à Bethléem, accueillant les bergers et les mages venus adorer son enfant Dieu, toi, notre Seigneur Jésus. Elle fuit en Égypte puis revient à Nazareth, en Galilée. Elle t'élève avec ton père adoptif, Joseph, lui aussi si simple, modèle de travailleur, le charpentier aux mains fortes. Alors qu'elle n'avait pas besoin d'être purifiée, Marie te présente au temple, quarante jours après ta naissance, selon la tradition, et c'est encore humblement qu'elle accueille les mots du vieillard Syméon, qui te reconnait comme le Messie de Dieu. C'est dans cette belle atmosphère familiale que tu seras élevé, jusqu'à ton âge adulte. Et lorsque tu commenceras ton ministère, nous la retrouverons, à quelques reprises, puis devant la croix, et avec les apôtres au jour de Pentecôte. Comme elle avait mis au monde le Saint de Dieu, son fils unique, elle devait parfaire sa mission en participant à l'enfantement de ton Église.
Oui, Notre Dame si ordinaire est bien notre mère et première patronne. Et cette femme ordinaire, qui dans la simplicité a réalisé à la perfection la béatitude et la sainteté, doit être notre modèle et notre soutien dans le retour au temps liturgique normal, pour que nous restions fidèles et endurants. Car toi, Seigneur, c'est tous les jours que tu es là !

Au fond, la parabole du texte d'aujourd'hui est à elle seule éloquente. Toi notre Dieu, tu es le maître du domaine que tu nous as confié, le monde. Nous sommes les vignerons, et nous avons pour mission que les vignes donnent des fruits. Mais les fruits sont à toi, et toi seul, et bien vite les pécheurs que nous sommes s'approprient ce qu'on leur a seulement laissé en gardiennage. Alors, aux différents serviteurs qui nous visitent, les prophètes par qui tu parles, nous donnons un mauvais accueil, nous tabassons, nous tuons. En recevant ton Fils Unique, nous aurions pu lui rendre gloire, si seulement notre cœur était bon, mais non : nous le mettons à mort. Si nous sommes les rameaux des vignes, et les fruits ce que nous faisons de ta Parole, tu as été tué, toi le Christ, tu es Dieu qui s'est fait homme parmi nous et qui s'est donné en sacrifice pour le pardon de nos péchés. Au jour du retour du maître, ceux qui sont coupables périront, pour que d'autres prennent leur place.

Oui, au lendemain de la naissance de l'Église, à ce retour à l'ordinaire, nous sommes ces vignerons. Comme les premiers chrétiens, c'est parfois dans la difficulté, l'adversité, la morosité qu'il faut vivre notre foi. Mais ayant reçu l'Esprit Saint, nous sommes remplis de ces dons, et nous devons pouvoirs en donner les fruits, pour être de bons vignerons, de bons veilleurs. De l'Église sont nés les évêques, les prêtres et les diacres, tous les consacrés, et nous, le peuple chrétien, prêtre, prophète et roi par son baptême. Nous avons la charge de l'Église, qui est ton corps mystique, et dont ta Sainte Mère est la mère.

Seigneur, nous te remercions de nous avoir envoyé ton Esprit, que l'effusion ait eu lieu en nos cœurs, et nous déposons à tes pieds tout ce qui pourrait nous empêcher d'avancer, de persévérer, de continuer ;

O Christ, toi qui te fais présent tous les jours dans le Saint Sacrement de l'Autel, fais nous découvrir les joies intimes, sobres mais profondes, les roses des jours du temps ordinaire ;

Esprit-Saint, toi qui es en nous, affermis nous dans notre foi, nos œuvres, notre proclamation, notre esprit, notre lecture des Écritures Saintes, fais de nous de bons vignerons, des serviteurs présents et persévérants, et que nous soyons pour nos frères comme des phares dans la nuit ;

Par toi, Dieu le Père, créateur de toute chose ; avec toi, Dieu le Fils, Verbe Vivant ; en toi, Dieu le Saint-Esprit, qui ne cesse de souffler ses dons ; toi Dieu Un, unique et unitaire, Père, Fils et Esprit-Saint, Trinité insondable depuis le commencement, maintenant, et pour toujours,

Amen, Alléluia, Alléluia !

Prière contre la pandémie de Coronavirus :

Seigneur, toi qui as guéri les malades et ressuscité les morts, en ces temps de pandémie mondiale, nous nous tournons vers toi. Pardonne-nous nos péchés et nos manquements, accueille nos prières avec miséricorde. Protège toutes les personnes atteintes par ce fléau. Accueille dans tes bras ouverts toutes les personnes qui ont quitté ce monde. Sois particulièrement et pleinement auprès de toutes les personnes au service des malades, dans tout leur dévouement et leur courage. Aide dans leurs missions tous ceux qui sont présents pour que la société continue de fonctionner. A ce moment où notre humanité est face à ses démons, éloigne-nous de tout ce qui provient du mal ! Reste auprès de nous, Dieu le Père, Créateur de toutes choses, qui veut notre bien. Marche avec nous, ô Christ : toi qui a porté ta croix, apprends-nous à porter la nôtre. Habite-nous, Esprit Consolateur, afin que nous soyons remplis des dons de force, de courage, de sagesse, de science et d'intelligence, pour rayonner de ta Lumière auprès des plus faibles. Amen.

Mère de l'Église :

Bienheureuse Vierge Marie, mère de l'Église, toi qui étais avec les apôtres au jour de Pentecôte, lorsque l'Esprit-Saint est descendu sur eux et s'est affermi en toi, accompagne nous dans les jours simples de notre vie. Par ton exemple et celui de Saint Joseph ton chaste époux, tu nous apprends comment croire dans la sobriété et accomplir la volonté de Dieu dans l'ordinaire et le quotidien. Immaculée conception, toi qui as enfanté le Christ, Dieu fait homme, Jésus notre Seigneur, aide nous, à notre tour, à recevoir et donner la vie, à laisser naître les fruits de notre foi. Reine des cieux, reine des anges, du haut du ciel, prie pour nous et intercède auprès de ton divin fils pour le pardon de nos péchés, pour sa miséricorde, et pour qu'en nous sa volonté se fasse, dans de petits actes remplis d'amour. Amen.

Prière de la communauté

Talitha Koum : réveille-moi, Seigneur !

Réveille-moi, Seigneur, de mes sommeils et de mes peurs, comme tu as réveillé la petite fille morte à qui tu as murmuré « Talitha Koum ». Pose ta main sur la mienne, ôte de moi les idées mortifères. Pardonne-moi dans ta Divine Miséricorde. En toi je m'abandonne, pour laisser les promesses de ce monde, et vivre de ta Providence. A tes pieds je dépose ce qui m'encombre pour devenir serviteur et pauvre, avec la joie parfaite de me mettre à ta suite. Donne-moi de vivre pleinement la fraternité, en œuvrant pour l'unité des chrétiens et l'amitié des croyants. Oui, réveille-moi, Dieu Tout-Puissant, Père, Fils et Saint-Esprit, avec l'aide de la bienheureuse Vierge Marie, afin que, relevé, je vive entièrement dans ton amour par une charité simple, une foi profonde, et dans l'espérance de ton Royaume. Amen.

Merci ! 12 personnes ont prié

2 commentaires

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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Journal chrétien - Le Quotidien Jésus - Talitha Koum

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