Dernier rappel : Offrez ces huit jours de prière pour votre couple, un couple de votre entourage ou pour tous les couples qui connaissent des difficultés à devenir parents. Vous pouvez leur commander et leur faire envoyer une médaille de la sainte famille sur cette page, ou encore accompagner votre prière pour eux d'un cierge aux pieds de Notre-Dame de Grâce et de saint Joseph, au sanctuaire de Cotignac, connu pour ses miracles !

La vie est beauté, admire-la - Sainte Mère Térésa

Méditation audio

[ TEXTE DE LA MÉDITATION CI-DESSOUS : ]

« Si je ne peux devenir mère, comment me sentir femme ? »… « Je ressens ce manque comme une amputation de ma féminité. »… « Je déteste mon corps de femme quand mon cycle menstruel me rappelle chaque mois que je ne suis pas enceinte. »…

Ces interrogations sur leur identité féminine habitent souvent le cœur des femmes en espérance d'enfant. Celle qui a connu une fausse-couche ou un deuil périnatal peut se demander comment accepter son corps de femme qui n'a pas pu protéger la vie ? Celle qui ne peut être enceinte peut se demander comment concevoir son identité féminine si elle ne peut être mère ? C'est d'abord dans leur corps de femme qu'elles vivent toutes charnellement cette souffrance. Ces épreuves peuvent blesser la femme dans sa féminité. 

Un chemin d'unification et de réconciliation intérieure est alors souvent nécessaire pour découvrir la joie d'être femme. Non pas une femme parmi d'autres ou une femme atrophiée mais la femme singulière que chacune est appelée à devenir ! Chaque femme possède une personnalité unique et riche à faire rayonner…

Le psaume 139 (138) est une prière d'émerveillement. Au verset 14, on peut lire ce très bel hommage du psalmiste à Celui qui sait tout de nous : « Je te rends grâce pour tant de prodiges : merveille que je suis, merveille que tes œuvres. » (Psaume 139 (138), 14) Et si en tant que femme nous apprenions à nous émerveiller de notre féminité ?

Dieu a un dessein d'amour particulier pour les femmes et Jésus est venu le révéler. À travers les Évangiles, on peut constater combien l'attitude du Christ envers les femmes est révolutionnaire pour l'époque. Non seulement il les considère et les écoute mais plus encore il se laisse émerveiller par elles. Il se laisse toucher par elles et il en fait même les premiers témoins de sa résurrection.

Il est touché de leur foi, de leur fidélité, de leur audace, de leur liberté, de leur rôle prophétique. Les figures de la vierge Marie, d'Élisabeth, de Marie-Madeleine, de la Cananéenne, de la Samaritaine, de la femme hémorragique et de tant d'autres en sont des exemples. Ces femmes ont osé exprimer leurs désirs au Christ et c'est dans leurs désirs qu'il est venu les rencontrer. "O femme, grande est ta foi ! Qu'il t'advienne selon ton désir !" pouvons-nous lire en Matthieu 15, 28.

Du manque et de l'attente nait le désir. Le désir met en mouvement. Le désir est source de vie. Malgré leurs souffrances, toutes ces merveilleuses femmes sont en marche. Par leur intuition, leur sensibilité, elles témoignent de l'imperceptible, de l'indicible. Elles sont « sentinelles de l'Invisible », selon la célèbre formule de Saint Jean-Paul II. Je le cite : « La mission particulière qui revient à la femme […] : être dans la société actuelle témoin des valeurs essentielles qui ne peuvent se percevoir qu'avec les yeux du cœur. À vous, les femmes, il revient d'être sentinelles de l'Invisible ! »

Le féminin est un mystère, à l'image de ce sexe qui ne se laisse voir. Pour en découvrir ses trésors et ses richesses, chaque femme est appelée à se reconnecter à son intériorité pour ensuite en rayonner. C'est un chemin de vérité et d'unification, dans un mouvement de l'intérieur vers l'extérieur. Saint Bernard de Clairvaux disait « Nous sommes des vasques, nous ne pouvons donner que ce qui déborde. » La grâce de la féminité s'accueille et se creuse pour pouvoir ensuite porter du fruit dans le monde.

L'auteur Claire de Saint Lager, dans son essai sur le féminin La voie de l'amoureuse écrit : « Être femme est avant tout une expérience. Cette expérience ne se conçoit pas dans l'intellect mais s'éprouve dans tout son être : dans son corps, dans son cœur, dans son intelligence et dans son âme. C'est en faisant l'expérience unique de chacune de ses dimensions qu'une femme se révèle à elle-même, et se découvre femme. »

Le féminin et le masculin sont appelés à l'alliance. L'homme par ses paroles et son regard peut aider sa femme à ne pas se laisser enfermer dans la blessure de la maternité. Mais il peut l'encourager à accueillir son entière féminité et à en rayonner. Demandons au Seigneur cette grâce d'une féminité rayonnante pour les femmes en espérance d'enfant. Que chacune puisse rendre grâce de la merveilleuse femme qu'elle est !

(par Clémence Delorme, conseillère conjugale et familiale)

Témoignage

Avec mon mari nous allons fêter cet été nos 7 ans de mariage.
Face à l'infertilité, plusieurs questions se sont posées pour notre couple, notre vie, et aussi pour chacun de nous. En tant que femme, je me suis sentie amputée d'une partie de moi-même que j'avais rêvée, idéalisée depuis mon enfance : celle d'être mère. Mon mari souhaitait ardemment me voir mère également. Très vite, les projets façonnés dans nos têtes ne se sont pas réalisés. J'ai ressenti beaucoup de colère, de jalousie, de tristesse, de peur. Peu à peu, avec mon mari, nous avons décidé d'être -déjà- heureux, même sans enfants pour l'instant. Notre vie, notre sacrement de mariage, notre couple ont du sens et une fécondité pour le monde. Comme le dit Paul Claudel : « Dieu n'est pas venu supprimer la souffrance. Il n'est même pas venu l'expliquer, mais il est venu la remplir de sa présence ».

Par ce consentement au bonheur dans l'épreuve et guidée par l'Esprit Saint, j'ai approfondi la grâce d'être femme par différentes retraites, formations, rencontres, lectures... J'apprends à me connaitre, à me construire en tant que femme -unique-. Dieu a un projet unique pour moi. J'ai découvert et confirmé des talents. J'ai compris qu'au-delà d'être mère, j'ai une place à prendre dans le monde par mon quotidien, mon travail, mes engagements, ma famille, mes amis… à travers cette grâce de la féminité. Cette grâce est féconde si je l'accueille, de la manière dont elle m'est donnée -aujourd'hui- de la vivre.

Unifier ma tête (accueillir les pensées, les besoins, les aspirations), mon cœur (accueillir les émotions) et mon corps (accueillir le cycle menstruel avec douceur et bienveillance, construire une intimité conjugale dans la sexualité, prendre soin de mon corps) me permettent de vivre une unité intérieure apportant paix et sérénité, fruits de l'Esprit. Quoiqu'il arrive, je suis à ma place, en tant que femme, si cette unité est là.

Mon mari contribue à faire jaillir ma féminité et à l'encourager. De manière complémentaire, je lui permets en tant que femme de donner le meilleur de lui-même en tant qu'homme. D'une souffrance, d'une absence, d'un creux, d'un vide est née une source. Cette source de la féminité jaillit spontanément parfois, plus difficilement d'autre fois. C'est tout le chemin du consentement à « la Joie et la Croix ».

Enfin, que dire des femmes célibataires qui sont si rayonnantes ? Des femmes consacrées qui ont choisi de renoncer à cette maternité charnelle pour une autre forme de fécondité ? Comme Jean-Paul II, nous pouvons nous dire : « Merci à toi, femme, pour le seul fait d'être femme ! Par la perception propre à ta féminité, tu enrichis la compréhension du monde et tu contribues à la pleine vérité des relations humaines ». - Isaure

Chant pour se recueillir

Pour conclure, prenons ensemble la belle prière pour les couples en espérance d'enfant en cliquant sur le bouton "je prie".