Cantique à l'occasion de la peste
Amis, frères et sœurs en Christ,
En 1519, le théologien protestant Huldrych Zwingli, à Zurich, tombe malade de la peste. Après sa guérison, il met en musique une prière pour chanter sa reconnaissance.
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Réconforte-moi, Seigneur Dieu, réconforte-moi !
La maladie s'accroît, la douleur et l'angoisse oppriment mon âme et mon corps. C'est pourquoi, toi ma seule consolation, reste auprès de moi avec la grâce qui délivre celui qui met en toi tout son désir et tout son espoir, et qui fait peu de cas de tous les besoins et exigences temporels. Maintenant c'en est fait.
Ma langue est muette, elle ne peut prononcer un seul mot. Tous mes sens sont émoussés. C'est pourquoi il est temps que tu prennes en mains mon combat puisque je ne suis pas assez fort pour m'opposer courageusement aux rets et à la main criminelle du démon. Mon cœur reste cependant auprès de toi, même s'il enrage.
Je suis guéri, Seigneur Dieu, je suis guéri !
Je sais que je suis déjà de retour.
Oui, si tu penses que ma personne ne succombera plus à la puissance du péché, ma bouche doit plus que jamais auparavant exprimer infatigablement, jour et nuit, ta louange et ton enseignement, quelle qu'en soit la manière.
Je devrai certes endurer une fois la pénitence de la mort, peut-être avec de grands tourments, comme cela m'est de peu arrivé maintenant, puisque je suis presque trépassé.
Je veux néanmoins en supporter vaillamment le choc sur la terre, par amour de la récompense céleste, avec ton aide sans laquelle rien ne peut être accompli !
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Extrait de la traduction de Bernard Reymond, parue dans le mensuel du protestantisme libéral Evangile & Liberté d'avril 2020
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6