Carême jour 27 - Vendredi IV (27/03/20) : "c'est lui qui m'a envoyé!"

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Prions pour les malades atteints du Covid 19, pour les soignants et tous ceux qui œuvrent à notre bien!

Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

Du livre de la Sagesse : 

Les impies ne sont pas dans la vérité lorsqu'ils raisonnent ainsi en eux-mêmes : « Attirons le juste dans un piège, car il nous contrarie, il s'oppose à nos entreprises, il nous reproche de désobéir à la loi de Dieu, et nous accuse d'infidélités à notre éducation. Il prétend posséder la connaissance de Dieu, et se nomme lui-même enfant du Seigneur. Il est un démenti pour nos idées, sa seule présence nous pèse ; car il mène une vie en dehors du commun, sa conduite est étrange. Il nous tient pour des gens douteux, se détourne de nos chemins comme de la boue. Il proclame heureux le sort final des justes et se vante d'avoir Dieu pour père. Voyons si ses paroles sont vraies, regardons comment il en sortira. Si le juste est fils de Dieu, Dieu l'assistera, et l'arrachera aux mains de ses adversaires. Soumettons-le à des outrages et à des tourments ; nous saurons ce que vaut sa douceur, nous éprouverons sa patience. Condamnons-le à une mort infâme, puisque, dit-il, quelqu'un interviendra pour lui. » C'est ainsi que raisonnent ces gens-là, mais ils s'égarent ; leur méchanceté les a rendus aveugles. Ils ne connaissent pas les secrets de Dieu, ils n'espèrent pas que la sainteté puisse être récompensée, ils n'estiment pas qu'une âme irréprochable puisse être glorifiée.

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean : 

En ce temps-là, Jésus parcourait la Galilée : il ne voulait pas parcourir la Judée car les Juifs cherchaient à le tuer. La fête juive des Tentes était proche. Lorsque ses frères furent montés à Jérusalem pour la fête,  il y monta lui aussi, non pas ostensiblement, mais en secret. On était déjà au milieu de la semaine de la fête quand Jésus monta au Temple ; et là il enseignait. Quelques habitants de Jérusalem disaient alors : « N'est-ce pas celui qu'on cherche à tuer ? Le voilà qui parle ouvertement, et personne ne lui dit rien ! Nos chefs auraient-ils vraiment reconnu que c'est lui le Christ ? Mais lui, nous savons d'où il est. Or, le Christ, quand il viendra, personne ne saura d'où il est. » Jésus, qui enseignait dans le Temple, s'écria : « Vous me connaissez ? Et vous savez d'où je suis ?  Je ne suis pas venu de moi-même : mais il est véridique, Celui qui m'a envoyé, lui que vous ne connaissez pas. Moi, je le connais parce que je viens d'auprès de lui, et c'est lui qui m'a envoyé. » On cherchait à l'arrêter, mais personne ne mit la main sur lui parce que son heure n'était pas encore venue. (Jn 7, 1-2.10.14.25-30)

Le livre de la Sagesse de Salomon, Seigneur, nous apporte une vision très intéressante qui nous éclaire sur ta vie et ton destin. En effet, le statut de Fils de Dieu, qui te revient, et à toi seul, peut être mal compris. Le Dieu que tu es, dans le mystère de la Trinité, est un Dieu Saint, Fort, Immortel et Tout Puissant. Aussi, pour certains, il suffit de te mettre à l'épreuve, jusqu'à celle de la mort, pour voir si ton Père, toi Dieu le Père, interviendra en ta faveur. Une mauvaise interprétation des Écritures poussent les habitants à Jérusalem, qui te voient enseigner au Temple un peu avant la fête des tentes, à te discréditer dans ta réalité de Christ, puisque le Christ, personne ne saura d'où il est. Ces personnes pensent savoir d'où tu viens, c'est-à-dire de Nazareth, fils de Marie et de Joseph le Charpentier.

Mais à la réalité, qui sait vraiment d'où tu viens ? Ces habitants qui cherchent à te tuer, quant à eux, l'ignorent ostensiblement. Si l'on dépasse le simple aspect géographique, car il fallait bien qu'un lieu soit désigné pour ta naissance, et par ailleurs en accord avec les Ecritures, tu n'es pas le fils de Joseph le Charpentier. Si il a été désigné comme le très chaste époux de Marie et ton juste père adoptif et nourricier, il n'est pas ton père biologique, car il n'a jamais connu Marie, la vierge éternelle. Tu n'as, d'ailleurs, pas de père biologique, mais un Père Divin, consubstantiel, qui ne te créé pas mais t'engendre dans la biologie de Marie, par l'intervention de l'Esprit-Saint.

La vraie question de ta provenance est donc celle du mystère de l'incarnation. Tes docteurs et tes théologiens s'y penchent avec succès, sous son inspiration, mais néanmoins sans en atteindre la plus petite parcelle de sa splendeur. Ce mystère, qui est le mystère de Dieu, n'est pas donné d'être connu des hommes. Dès la genèse, d'ailleurs, tu préviens Adam du danger de la connaissance du bien et du mal, qui est purement et simplement la mort.

Ainsi, tu le répètes, Seigneur Jésus, tu n'es pas venu de toi. Tu n'émanes pas de ton égo, ni de ta volonté propre. Tu n'émanes pas de la volonté d'un ou plusieurs hommes. Tu ne viens ni Bethléem ni de Nazareth, mais de ton Père, le Dieu Créateur, que tu es seul à connaître, avec l'Esprit-Saint.

Ils cherchent pourtant à te prendre, tes ennemis, mais l'heure n'est pas venue, car seul toi, Dieu le Père, décide de l'heure et du jour. Ton arrestation, ta torture, ta passion, ta crucifixion, ta mort sur la croix, n'aboutissent pas à un échec, comme certains le diront, puisque personne n'est venu te sauver : ces évènements sont la volonté de ton Père, notre Père, et sont l'accomplissement des Écritures et de ta vie. Enseignant la paix, l'amour du prochain, l'abnégation à l'autre, tu mets en actes tes propos, sans te dérober ni t'enfuir, et ainsi tu donnes chair au témoignage du Père. Il n'est pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. Ce que tu as dit, tu l'as fait.

Ils se sont trompés, ceux qui ont vu dans ta mort la preuve que tu n'étais ni le Messie ni le Sauveur. Car au troisième jour, tu es ressuscité d'entre les morts, tu es sorti du tombeau, tu nous es apparu pour continuer à nous enseigner, dans la gloire, avant de monter au ciel dans un règne sans fin ! Tu as vaincu la mort, chose qu'aucun homme n'avait réussi à faire ; il te fallait pour cela la traverser, la vivre, avant d'en sortir triomphant.

Si toi, Seigneur Jésus, tu te présentes au nom de ton Père, nous nous présentons en ton nom, à ta suite. Nous n'adorons pas trois idoles, mais un seul Dieu, unique, vivant, que s'articule dans l'amour des trois personnes de la trinité, Père, Fils et Saint-Esprit, distinctes mais unes dans une seule divinité. Il ne saurait procéder d'une addition, mais d'une multiplication, qui à l'infini que tu es donne toujours l'infini.

Dans cette semaine de l'annonciation, cette semaine du « oui », nous redisons avec force notre Foi :

Oui, Dieu tout Puissant, tu es le créateur du ciel et de la terre : porte un regard bienveillant et miséricordieux sur les créateurs pécheresses que nous sommes ;

Oui, Jésus le Christ, tu es notre Seigneur, conçu du Saint Esprit et né de la Vierge Marie, tu es mort et ressuscité : donne-nous, par l'exemple de ta passion et de ta résurrection le goût de faire mourir en nous l'homme vieux pour faire revivre l'homme nouveau rempli de toi ;

Oui, Saint-Esprit, tu habites en nous, en l'Église Universelle, dans la communion des Saints, tu as parlé par les prophètes : continue de nous guider sur nos chemins, et de nous faire ouvrir les bonnes portes ;

Oui, tu es Dieu, un seul Dieu, Un et Trine, qui est vivant dans la mystère de la Trinité, l'amour de trois personnes consubstantielles, le Père, le Fils et le Saint-Esprit, de qui nous marquons notre appartenance dans le signe de la croix.

Par toi, Dieu le Père, créateur de toute chose ; avec toi, Dieu le Fils, Verbe Vivant ; en toi, Dieu le Saint-Esprit, qui ne cesse de souffler ses dons ; toi Dieu Un, unique et unitaire, Père, Fils et Esprit-Saint, Trinité insondable depuis le commencement, maintenant, et pour toujours,

Amen, Maranatha ! (durant le carême, nous ne disons pas Alléluia, mais Maranatha, qui signifie en Araméen « Seigneur, viens ! »)

Prière finale pour le Carême :

Seigneur Jésus Christ, durant quarante jours, nous allons marcher dans tes pas.
Tu es parti au désert et tu as jeûné ; tu as été tenté par le diable, mais par ta Parole tu as vaincu.
Nous allons parcourir nos déserts existentiels, périphériques, profonds et enfouis. Nous allons faire face à nos démons, qui, bien cachés, nous paralysent. Nous allons jeûner physiquement et spirituellement, pour nous dépouiller du superflu qui nous alourdit, et redécouvrir la vraie valeur de ce et ceux qui nous entourent.
Donne-nous, Seigneur, d'avoir le courage de faire la Lumière sur les démons de nos caves, et de rejeter comme toi vigoureusement Satan et ses œuvres.
Donne-nous, ô Christ, d'accepter notre croix, dans l'espoir et la certitude de la résurrection, Bonne Nouvelle que tu nous envoies annoncer.
Donne-nous, Seigneur, de nous éloigner de tout orgueil et gloriole, de toute démonstration ostentatoire, et de donner, prier ou jeûner dans le secret de nos cœurs, afin de donner à notre démarche une intention pure, et que l'on nous reconnaisse « à la façon dont nous nous aimons ».
Rappelle-nous, agneau de Dieu immolé, qui enlève le péché du monde, que lorsque nous assistons un affamé, un assoiffé, un pauvre, un malade, un enfant, un aveugle, une brebis égarée, c'est à toi que nous le faisons.
A nous, pauvres pécheurs, disciples divisés, parce que cela n'est pas ta Volonté, affermis nous dans notre Foi et notre zèle pour que nous œuvrions chaque jour dans l'œcuménisme et la voie de l'unité des Chrétiens, ainsi que dans le respect et l'accueil des autres religions, car tu es venu pour tous les Hommes. Par notre démarche de rédemption, purifie-nous de tout ce qui nous sépare, et qui est l'œuvre du prince de ce monde.
Selon ton commandement, assumons avec vigueur ce que nous sommes : que notre oui soit oui, que notre non soit non.
Par toi, Dieu le Père tout-puissant et miséricordieux, qui nous pardonne ; avec toi, Dieu le Fils, Verbe de Dieu, qui est parti au désert et qui a vaincu le mal ; en toi, Dieu l'Esprit-Saint, souffle vivant et vivifiant, qui nous donne la force d'avancer vers la sainteté. Amen, Maranatha.

Prière de la communauté

Talitha Koum : réveille-moi, Seigneur !

Réveille-moi, Seigneur, de mes sommeils et de mes peurs, comme tu as réveillé la petite fille morte à qui tu as murmuré « Talitha Koum ». Pose ta main sur la mienne, ôte de moi les idées mortifères. Pardonne-moi dans ta Divine Miséricorde. En toi je m'abandonne, pour laisser les promesses de ce monde, et vivre de ta Providence. A tes pieds je dépose ce qui m'encombre pour devenir serviteur et pauvre, avec la joie parfaite de me mettre à ta suite. Donne-moi de vivre pleinement la fraternité, en œuvrant pour l'unité des chrétiens et l'amitié des croyants. Oui, réveille-moi, Dieu Tout-Puissant, Père, Fils et Saint-Esprit, avec l'aide de la bienheureuse Vierge Marie, afin que, relevé, je vive entièrement dans ton amour par une charité simple, une foi profonde, et dans l'espérance de ton Royaume. Amen.

Merci ! 5 personnes ont prié

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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Journal chrétien - Le Quotidien Jésus - Talitha Koum

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