Vers le carême : "Un enfant comme celui-ci"

Image de la publication

(image internet libre de droit)

Chers frères et sœurs, nous cheminons vers le mercredi des cendres et le temps privilégié du Carême. Je vous proposerai, durant le carême, un humble cheminement vers Pâques au rythme des textes du jour, dans la joie et la fraternité du Christ.

Au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit

Évangile du Jour :

En ce temps-là, Jésus traversait la Galilée avec ses disciples, et il ne voulait pas qu'on le sache, car il enseignait ses disciples en leur disant : « Le Fils de l'homme est livré aux mains des hommes ; ils le tueront et, trois jours après sa mort, il ressuscitera. » Mais les disciples ne comprenaient pas ces paroles et ils avaient peur de l'interroger. Ils arrivèrent à Capharnaüm, et, une fois à la maison, Jésus leur demanda : « De quoi discutiez-vous en chemin ? »
Ils se taisaient, car, en chemin, ils avaient discuté entre eux pour savoir qui était le plus grand. S'étant assis, Jésus appela les Douze et leur dit : « Si quelqu'un veut être le premier, qu'il soit le dernier de tous et le serviteur de tous. » Prenant alors un enfant, il le plaça au milieu d'eux, l'embrassa, et leur dit : « Quiconque accueille en mon nom un enfant comme celui-ci, c'est moi qu'il accueille. Et celui qui m'accueille, ce n'est pas moi qu'il accueille,  mais Celui qui m'a envoyé. » Mc 9, 30-37

Seigneur, tu annonces ta passion, mais les disciples qui te suivent ne comprennent pas. En effet, il est sans doute impossible pour eux de concevoir que le Messie tant attendu, le Fils de Dieu, soit ainsi traité sans qu'une armée d'anges ne vienne le délivrer.

Parce qu'ils ne comprennent pas, ils parlent entre eux. Tu les entends, comme tu as vu Nathanaël sous le figuier, tu sais très bien ce qu'ils disent, mais tu leur pose la question. Et voilà qu'ils s'entretiennent pour savoir qui est le plus grand d'entre eux.

Ne nous gonflons pas d'orgueil, nous Seigneur, qui avons deux mille ans d'histoire exégétique, théologique, morale ou pastorale ! Ces pauvres disciples sont des pécheurs de leur temps, et certainement pas de mauvais hommes. Combien de fois, dans nos vies, au travail, dans la famille, dans les églises et les communautés, ne cherche-t-on pas à savoir qui est le plus grand ou à être le premier. Il suffit qu'on prenne l'habitude d'être lecteur pour prendre goût à cette forme de pouvoir et de démonstration, s'y accrocher à pleines dents, et se vexer voire faire scandale si quelqu'un prend notre place. Mais qui est plus grand que celui qui, de son humble place, écoute la Parole, la comprend et la médite ? Je ne dis pas, Seigneur, que le service de ta Parole n'est pas bon, mais qu'il doit rester un service, que tout le peuple de Dieu se partage.

Les disciples ne comprennent donc pas, et sont en recherche d'une sorte de pouvoir. Pour leur répondre, c'est un enfant que tu présentes. Cela n'est pas la première fois. Tu dis à ces disciples qu'en accueillant un enfant, c'est toi que nous accueillons, et celui qui t'envoie, Dieu le Père.

Il faut dire qu'en ton temps, les enfants n'avaient pas beaucoup de droits. C'est le cas encore aujourd'hui dans de nombreux pays, même les plus riches et développés. Ils n'avaient surtout pas le droit à la parole, eux les « sans-parole ».

Toi, ô Christ qui dès ton enfance a rayonné, tu aimes les enfants, comme les pauvres et les malades. Tu t'attaches au plus faible. Ce que tu nous demandes, c'est de les accueillir, mais c'est aussi d'adopter leur regard, leur parole, leur écoute, leur esprit et leur cœur.

Voir comme un enfant, c'est abolir les prismes, les jugements, les idées reçues, les à-priori, pour découvrir l'autre tel qu'il est réellement, sans fioriture, l'enfant qu'il a été et qu'il reste au fond de son cœur.

Parler comme un enfant, c'est avoir des paroles vraies, simples, sans détour ni mensonge, incisives et tranchantes par leur franchise, douces et réconfortantes, emplies d'amour sincère.

Écouter comme un enfant, c'est comprendre l'autre sans arrières pensées, c'est entendre chacun de ses mots sans parasite, c'est lui donner le temps dont il a besoin, c'est absorber chaque mot.

Avoir l'esprit d'un enfant, c'est comprendre les choses graves, mais aussi les choses belles, c'est voir le bon côté plutôt que le mauvais, c'est préférer le jeu au conflit, c'est s'émerveiller du monde, c'est aborder chaque jour comme si on venait de naître.

Avoir le cœur d'un enfant, le cœur tendre, c'est se laisser gagner par l'émotion, par l'empathie, par la compassion, par l'amitié et l'amour, c'est refuser d'en faire une pierre qui de toutes façons cassera, et de garder cette place infinie offerte pour l'amour du prochain.

Seigneur, donne-nous d'être et de rester des enfants.

O Christ, donne-nous de voir en chacun des enfants du monde le visage resplendissant de ta Sainte Face.

Seigneur, donne-nous le courage, le zèle et la force de protéger les enfants et leurs droits, et de combattre et dénoncer ce et ceux qui sont coupables de toutes sortes de sévices et maltraitances.


Par toi, Dieu le Père, créateur de toute chose ; avec toi, Dieu le Fils, Verbe Vivant ; en toi, Dieu le Saint-Esprit, qui ne cesse de souffler ses dons ; toi Dieu Un, unique et unitaire, Père, Fils et Esprit-Saint, Trinité insondable depuis le commencement, maintenant, et pour toujours,


Amen, Alleluia !

Prière de la communauté

Talitha Koum : réveille-moi, Seigneur !

Réveille-moi, Seigneur, de mes sommeils et de mes peurs, comme tu as réveillé la petite fille morte à qui tu as murmuré « Talitha Koum ». Pose ta main sur la mienne, ôte de moi les idées mortifères. Pardonne-moi dans ta Divine Miséricorde. En toi je m'abandonne, pour laisser les promesses de ce monde, et vivre de ta Providence. A tes pieds je dépose ce qui m'encombre pour devenir serviteur et pauvre, avec la joie parfaite de me mettre à ta suite. Donne-moi de vivre pleinement la fraternité, en œuvrant pour l'unité des chrétiens et l'amitié des croyants. Oui, réveille-moi, Dieu Tout-Puissant, Père, Fils et Saint-Esprit, avec l'aide de la bienheureuse Vierge Marie, afin que, relevé, je vive entièrement dans ton amour par une charité simple, une foi profonde, et dans l'espérance de ton Royaume. Amen.

Merci ! 7 personnes ont prié

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

loader

Journal chrétien - Le Quotidien Jésus - Talitha Koum

Je m'inscris