« On cherchait à l'arrêter, mais son heure n'était pas encore venue »

Image de la publication

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là, Jésus parcourait la Galilée : il ne voulait pas parcourir la Judée car les Juifs cherchaient à le tuer. La fête juive des Tentes était proche. Lorsque ses frères furent montés à Jérusalem pour la fête, il y monta lui aussi, non pas ostensiblement, mais en secret.
On était déjà au milieu de la semaine de la fête quand Jésus monta au Temple ; et là il enseignait. Quelques habitants de Jérusalem disaient alors : « N'est-ce pas celui qu'on cherche à tuer ? Le voilà qui parle ouvertement, et personne ne lui dit rien ! Nos chefs auraient-ils vraiment reconnu que c'est lui le Christ ? Mais lui, nous savons d'où il est. Or, le Christ, quand il viendra, personne ne saura d'où il est. » Jésus, qui enseignait dans le Temple, s'écria : « Vous me connaissez ? Et vous savez d'où je suis ? Je ne suis pas venu de moi-même : mais il est véridique, Celui qui m'a envoyé, lui que vous ne connaissez pas. Moi, je le connais parce que je viens d'auprès de lui, et c'est lui qui m'a envoyé. »
On cherchait à l'arrêter, mais personne ne mit la main sur lui parce que son heure n'était pas encore venue.
(Jn 7, 1‑2.10.14.25‑30)


 

Tu aimeras ton prochain comme toi-même

S'aimer soi-même : combien de fois as-tu entendu répéter que c'était « égoïsme » ? Pourtant, s'aimer soi-même comme don d'un Dieu se donnant lui-même, comme lieu à ouvrir de plus en plus, comme donataire pour qui le Père n'a pas épargné son propre Fils (Rm 8, 32), n'est-ce pas ce que requiert l'autre face du commandement de la charité : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » ? Il est écrit : « comme toi-même », « comme tu t'aimes ». Le mauvais riche qui ne remarque pas le pauvre Lazare parce qu'il est emmuré dans son abondance est-il quelqu'un qui s'aime ? Le péché, a répété Georges Bernanos, est de ne pas s'aimer. Et, si quelqu'un se hait par honte ou par ressentiment, comment pourra-t-il aimer son proche, lui donner une paix qu'il n'a pas, lui rendre un sourire qui ne monte pas sur ses lèvres, se mettre librement à son service ? Il y a même un « égoïsme » encore plus caché, cette haine de soi qui consiste à vouloir toujours donner, sans accepter de recevoir, d'être en dette vis-à-vis d'autrui. Si ton commerce avec lui est toujours à sens unique, comment le laisseras-tu être ce qu'il est : un autre, un semblable ? Aimer son prochain comme soi-même est donc comme une conversation où chacun, tour à tour, parle et se tait, écoute et partage, comme un échange où personne n'est supérieur s'il donne – quoiqu'il y ait plus de bonheur à donner qu'à recevoir (Ac 20, 35) – ni n'est inférieur s'il reçoit, puisqu'un don inférieur n'enchaîne pas. Et peut-être en est-il ainsi avec ton Père du ciel ? Peut-être le second commandement offre-t-il ainsi une nouvelle profondeur au premier ?


Michel Corbin, s.j.

Michel Corbin, jésuite, est professeur honoraire à l'Institut catholique de Paris et professeur invité au Centre Sèvres.

Prière de la communauté

Magnificat

Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur ! Il s'est penché sur son humble servante ; désormais, tous les âges me diront bienheureuse. Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom ! Son amour s'étend d'âge en âge sur ceux qui le craignent; Déployant la force de son bras, il disperse les superbes. Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles. Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides. Il relève Israël, son serviteur, il se souvient de son amour, de la promesse faite à nos pères, en faveur d'Abraham et de sa race, à jamais.

Merci ! 287 personnes ont prié

7 commentaires

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

loader

Priez chaque jour l'Evangile avec MAGNIFICAT

Je m'inscris