"les gens mangèrent et furent rassasiés"

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Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.


Extrait de l'Evangile du jour.

« Alors il ordonna à la foule de s'asseoir par terre.  Puis, prenant les sept pains et rendant grâce, il les rompit, et il les donnait à ses disciples pour que ceux-ci les distribuent ; et ils les distribuèrent à la foule. 

Ils avaient aussi quelques petits poissons, que Jésus bénit et fit aussi distribuer. 

Les gens mangèrent et furent rassasiés.  On ramassa les morceaux qui restaient : cela faisait sept corbeilles. Or, ils étaient environ quatre mille. »

Mc 8, 6-9


O Christ, voilà une fois de plus que tu multiplies les pains.


Tu prends en considération cette foule affamée, et tu n'acceptes pas la famine. De sept pains naît un miracle : tous furent rassasiés et il y avait des restes.


C'est évidemment la préfiguration de l'eucharistie, pain de vie, que tu nous donnes à vivre chaque jour. C'est évidemment un message fort qui affirme que nous sommes tous frères et égaux. C'est évidemment un appel au partage et à la charité. C'est évidemment une façon de nous rappeler que nous ne pouvons manger alors que certains n'ont rien.


Rappelons-nous que rien de ce que tu as fait n'a qu'une signification directe et historique. Il y a derrière chacun de tes miracles, tes actes, tes paroles ou paraboles un enseignement théologique et pastoral fort qui résonne dans le monde d'aujourd'hui.


Que nous est-il donné à voir aujourd'hui ? Des humains, des populations, des peuples, qui subissent la faim, la soif, la famine, l'insalubrité et la maladie, parce qu'à la rue, parce que victimes d'une guerre, parce que victimes du changement climatique ou de la déforestation, parce que persécutés pour leur ethnie, leur origine, leur couleur de peau, leurs idées politiques, leurs convictions religieuses ou philosophiques, sur tous les continents, dans toutes les nations. Des enfants meurent de sous ou malnutrition. Des enfants meurent parce qu'ils boivent de l'eau empoisonnée ou impropre. Des enfants meurent parce que les médicaments manquent, sont trop chers, sont trop loin.


Des images abjectes. Des images qui deviennent tristement, anormalement, aveuglement et honteusement une habitude résignée et lâche.


De l'autre côté, dans toutes les nations, un monde, qui se veut dominant, s'affiche, qui se gave, à outrance, souffrant de son excès, modèle de gaspillage et de consumérisme, avec de grandes enseignent qui éventrent les denrées encore juste consommables, en les arrosant d'eau de Javel pour les rendre impropres, de peur que les pauvres ne fassent les poubelles. De l'autre côté, des familles qui ne finissent pas leurs assiettes, laissant le trop plein pourrir dans la poubelle, et les emballages s'accumuler dans les océans.


Mais il n'y a pas deux mondes. Un seul monde, où s'affrontent le trop plein et le trop rien. « Mais on ne peut pas sauver toute la misère du monde ! » Diront certains pour s'affranchir de toute responsabilité.


Si, Seigneur, toi tu peux. Tu nous le montre face à cette foule ! Et qu'ils soient quatre mille ou sept milliards, ça ne change rien pour toi. Mais qui t'écoute ?


La vérité, Seigneur, c'est qu'il y a assez pour tous. La vérité, Seigneur, c'est que des dirigeants, des puissants, des grands groupes, choisissent qui va manger ou non, qui va vivre et qui va mourir.

Si, comme toi, nous distribuions tous les pains du monde, tout le monde serait rassasié, et il y aurait des restes !


Oui, des voix s'élèvent, des âmes prennent le chemin, vont aider, soigner, nourrir, manger, et parmi eux des très riches. Gloire à toi pour ces saints.

Mais cela n'est pas suffisant. Comme tu le disais au jeune homme riche qui voulais te suivre : « vends tout ce que tu as, et viens ! » Il est parti la mine triste.

Cela n'est pas suffisant : la preuve est dans tous ces enfants qui meurent de ce monde inégal et sauvage.


Seigneur, donne aux puissants, aux décideurs, aux dirigeants, aux riches, d'ouvrir leurs cœurs tendres pour qu'à ta suite ils distribuent les pains par millier.

Seigneur, donne à chacun de nous de donner notre peu pour aider un ou deux pauvres, à notre hauteur.

Seigneur, que ton pain de vie nous donne la force de faire face, car c'est ainsi que l'on peut t'annoncer. En effet, un affamé, un assoiffé, un malade, avant toute parole, c'est de nourriture, d'eau, de médicaments qu'il a besoin. Et par ces actes il pourra voir ton amour infini.


Par toi, Dieu le Père, créateur de toute chose ; avec toi, Dieu le Fils, Verbe Vivant ; en toi, Dieu le Saint-Esprit, qui ne cesse de souffler ses dons ; toi Dieu Un, unique et unitaire, Père, Fils et Esprit-Saint, Trinité insondable depuis le commencement, maintenant, et pour toujours,


Amen, Alleluia !

Prière de la communauté

Talitha Koum : réveille-moi, Seigneur !

Réveille-moi, Seigneur, de mes sommeils et de mes peurs, comme tu as réveillé la petite fille morte à qui tu as murmuré « Talitha Koum ». Pose ta main sur la mienne, ôte de moi les idées mortifères. Pardonne-moi dans ta Divine Miséricorde. En toi je m'abandonne, pour laisser les promesses de ce monde, et vivre de ta Providence. A tes pieds je dépose ce qui m'encombre pour devenir serviteur et pauvre, avec la joie parfaite de me mettre à ta suite. Donne-moi de vivre pleinement la fraternité, en œuvrant pour l'unité des chrétiens et l'amitié des croyants. Oui, réveille-moi, Dieu Tout-Puissant, Père, Fils et Saint-Esprit, avec l'aide de la bienheureuse Vierge Marie, afin que, relevé, je vive entièrement dans ton amour par une charité simple, une foi profonde, et dans l'espérance de ton Royaume. Amen.

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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Journal chrétien - Le Quotidien Jésus - Talitha Koum

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