Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

Extrait de l'évangile du jour :

Il saisit la main de l'enfant, et lui dit : « Talitha koum » ,

ce qui signifie : « Jeune fille, je te le dis, lève-toi ! » 

Aussitôt la jeune fille se leva et se mit à marcher– elle avait en effet douze ans.

« Ma fille, ta foi t'a sauvée » : Seigneur, je suis toujours ému par cette femme malade, que les médecins ont malmené, et qui se contente de toucher ta tunique, ayant la certitude qu'elle sera guérie… Toi tu es écrasée par la foule, mais tu sens qu'un contact a eu lieu. Une force est sortie de toi, et la femme est guérie.

Alors que tout le monde est en peine pour une petite fille de douze ans qui est morte, le papa vient te voir et te demande de la ramener à la vie. Toi tu écoutes l'appel, malgré la foule, tu marches vers la maison, et, te prenant les moqueries, préfiguration de ton calvaire, tu mets tout le monde dehors, tu assures et assumes que la petite fille n'est pas morte, mais qu'elle dort.

Alors tu prononces cette phrase mystérieuse et mystique :

« Talitha koum. »

Et la petite fille se réveille.

Elle était bel et bien morte, et par ta simple Parole, tu la ressuscites.  On serait en droit de se demander, alors que tu sais qu'elle est morte, pourquoi tu dis qu'elle dort ? C'est ici encore un acte théologique qui nous enseigne. La mort, tu vas la vaincre. Pour toi, elle n'existe pas. Tu nous assures de notre vie éternelle dans le Royaume des Cieux, semblables à des anges, dans l'attente de la résurrection. Ainsi, lorsque nous mourrons, ce n'est pas la fin, mais le début, la continuité. Car la mort signifie l'annihilation, le néant, alors que le sommeil n'est qu'un passage.

Que fait cette petite fille de douze ans ? Elle se lève aussitôt et se met à marcher.

Talitha koum

C'est une phrase que tu nous chuchotes à chacun de nous. "Réveille-toi !"

Et c'est debout, en marchant, que tu nous veux. L'homme debout, c'est celui qui ne chute pas.

Seigneur, depuis le début de ce mois, le Royaume Uni a divorcé de l'union européenne. Seigneur, il est inutile d'entrer dans des considérations géopolitiques et économiques, car il faut rendre à César ce qui lui appartient. Nous, nous sommes de Dieu. Le peuple a exprimé son choix dans des élections démocratiques libres. Il faut le respecter.

Mais les séparations ne sont jamais de bonne augure. Aussi faut-il crier pour que, comme Josué à Jéricho, nos cris du cœur fassent tomber les murs, aussi hauts soient-ils. Il faut prier pour bâtir des ponts entre les fossés. Il faut prier pour que s'élèvent des passerelles au-dessus des murs, aussi hauts soient-ils.

Aussi hauts soient-ils ! N'ayons pas peur des murs !

Oui, Seigneur, des faux prophètes crient au désastre et à la déchéance, à la décadence, à la mort. Mais toi tu nous as appris l'Espérance et la Foi en ta Providence. Nous, ne cédons pas à la panique. Prions pour le grand peuple Britannique. Prions pour nos frères anglicans, dans ta communion universelle.

Jésus, envoie ton Esprit-Saint aux dirigeants pour que des accords et des traités soient vite conclus et que nous restions dans un échange ouvert et fraternel.

Christ, fais tomber tous les murs, que ne subsistent que les ponts ! Que les eaux s'ouvrent pour que les peuples se rencontrent !

Seigneur tout-puissant, réveille-nous !

Réveille-nous de nos léthargies morales et existentielles, que notre esprit et notre âme se lèvent, soient debout et en marche.

Réveille-nous pour que nos mots ne cessent de proclamer ton Espérance, et que nos actes les suivent, car c'est à la manière dont nous nous aimerons qu'on nous reconnaîtra.

Oui réveille-nous Seigneur ! Réveille-nous ! Réveille-nous !

Par toi, Dieu le Père, créateur de toute chose, avec toi, Dieu le Fils, Verbe Vivant, en toi, Dieu le Saint-Esprit, qui ne cesse de souffler ses dons, toi, Dieu Un, unique et unitaire, Père, Fils et Esprit-Saint, Trinité insondable depuis le commencement, maintenant, et pour toujours,

Amen, Alleluia !

Franck, frère en Christ