« J'ai retrouvé ma brebis, celle qui »
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là, les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l’écouter. Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui : « Cet homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux ! » Alors Jésus leur dit cette parabole : « Si l’un de vous a cent brebis et qu’il en perd une, n’abandonne-t‑il pas les 99 autres dans le désert pour aller chercher celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il la retrouve ? Quand il l’a retrouvée, il la prend sur ses épaules, tout joyeux, et, de retour chez lui, il rassemble ses amis et ses voisins pour leur dire : “Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé ma brebis, celle qui était perdue !” Je vous le dis : C’est ainsi qu’il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit, plus que pour 99 justes qui n’ont pas besoin de conversion.
Ou encore, si une femme a dix pièces d’argent et qu’elle en perd une, ne va-t‑elle pas allumer une lampe, balayer la maison, et chercher avec soin jusqu’à ce qu’elle la retrouve ? Quand elle l’a retrouvée, elle rassemble ses amies et ses voisines pour leur dire : “Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé la pièce d’argent que j’avais perdue !” Ainsi je vous le dis : Il y a de la joie devant les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se convertit. »
(Lc 1, 26-38)
Dans les bras de Dieu
Nous écoutons aujourd’hui le quinzième chapitre de l’Évangile selon Luc, dans lequel Jésus cite des paraboles de la miséricorde de Dieu : celle de la brebis perdue et retrouvée, celle de la drachme perdue et retrouvée […].
Au cœur de ce récit, on trouve l’annonce de la miséricorde gratuite et prévenante de Dieu, qui, depuis le début de la Création au jardin, ne se lasse jamais de venir à notre rencontre sur les sentiers de notre péché, afin de nous appeler à revenir à lui (cf. Gn 3, 9). Voilà pourquoi la manière dont Luc introduit ces paraboles est significative : Tous les publicains et les pécheurs s’approchaient de lui pour l’entendre. Et les Pharisiens et les scribes de murmurer : « Cet homme fait bon accueil aux pécheurs et mange avec eux ! » Il leur dit alors cette parabole… Jésus aime les pécheurs selon le canon qu’il a reçu de son Père ; or, ce comportement scandalise les « hommes religieux ». Il est donc presque contraint à révéler l’amour inconditionnel de son Père qui nous demande simplement de nous reconnaître pécheurs et d’accepter son pardon.
L’amour infini de Dieu envers nous, et notre haine, notre péché dirigé contre lui : voilà en quoi consiste le message bouleversant à travers lequel Jésus évangélise Dieu et fait de lui la Bonne Nouvelle une fois pour toutes.
Tout pécheur, autrement dit, chacun de nous, est, au plus profond de lui-même, une personne qui attend de pouvoir pleurer dans les bras de Dieu, quel que soit le sentier de mort sur lequel il s’est égaré. Tôt ou tard, le moment vient où nous désirons poser notre tête entre les bras de Dieu, parce que nous sommes fatigués de notre péché, et cette étreinte est un don inépuisable de Dieu, qui nous a été révélé en Jésus Christ.
Enzo Bianchi
Enzo Bianchi est le fondateur de la communauté monastique œcuménique de Bose, dans le nord de l’Italie.
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6