Fardeaux impossibles à porter
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là, Jésus disait : « Quel malheur pour vous, pharisiens, parce que vous payez la dîme sur toutes les plantes du jardin, comme la menthe et la rue, et vous passez à côté du jugement et de l’amour de Dieu. Ceci, il fallait l’observer, sans abandonner cela. Quel malheur pour vous, pharisiens, parce que vous aimez le premier siège dans les synagogues, et les salutations sur les places publiques. Quel malheur pour vous, parce que vous êtes comme ces tombeaux qu’on ne voit pas et sur lesquels on marche sans le savoir. »
Alors un docteur de la Loi prit la parole et lui dit : « Maître, en parlant ainsi, c’est nous aussi que tu insultes. » Jésus reprit : « Vous aussi, les docteurs de la Loi, malheureux êtes-vous, parce que vous chargez les gens de fardeaux impossibles à porter, et vous-mêmes, vous ne touchez même pas ces fardeaux d’un seul doigt. » (Lc 11, 42-46)
Se donner corps et âme
Jésus dénonce avant tout les abus des pharisiens dans le cadre des offrandes. Ils sont capables d’observer des normes minimes et marginales, comme la dîme sur la menthe, sur la rue et sur toutes les herbes. Jésus n’entend pas éliminer ces pratiques (l’offrande annuelle de la dime au Temple était stipulée par le Deutéronome 14, 22), mais les resituer dans leur juste contexte au sein d’un vrai rapport de foi avec Dieu et d’amour du prochain. Faire une offrande sans un engagement personnel sur le chemin d’une conversion peut devenir l’excuse pour délaisser en revanche des préceptes fondamentaux, comme la justice et l’amour de Dieu, qui exigent une transformation ferme et continue de son cœur et du monde.
Dans le royaume de Dieu, ce qui règle les rapports entre les personnes, en abolissant les barrières de la discrimination et de la séparation, se fonde sur le mystère de la bienveillance de Dieu qui, en Jésus, se fait le prochain de chaque homme et use de miséricorde envers tous. Les disciples missionnaires de Jésus sont appelés à donner ce qu’ils possèdent en eux. Il ne s’agit pas seulement de donner des biens matériels en aumône, mais surtout de s’offrir soi-même : sa vie et son cœur. Ce ne sont pas des actes extérieurs qui sont demandés, ni la pratique de préceptes rituels : il est demandé au disciple missionnaire de se donner tout entier à Jésus, de s’offrir tout entier, corps et âme, dedans et dehors, cœur et affections, relations et normes, pour la cause du salut de tous dans la mission.
Congrégation pour l’Évangélisation des Peuples/OPM
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6