« Qui suis-je ? »
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce jour-là, Jésus était en prière à l’écart. Comme ses disciples étaient là, il les interrogea : « Au dire des foules, qui suis-je ? » Ils répondirent : « Jean le Baptiste ; mais pour d’autres, Élie ; et pour d’autres, un prophète d’autrefois qui serait ressuscité. » Jésus leur demanda : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » Alors Pierre prit la parole et dit : « Le Christ, le Messie de Dieu. » Mais Jésus, avec autorité, leur défendit vivement de le dire à personne, et déclara : « Il faut que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes, qu’il soit tué, et que, le troisième jour, il ressuscite. » (Lc 9, 18-22)
Aux sources de la charité
Il ne me suffit pas d’aimer Dieu si mon prochain, je ne l’aime pas de même. Je dois aimer mon prochain, fait à l’image de Dieu et objet de son amour, et tout faire, pour qu’à leur tour, les hommes aiment leur Créateur qui les reconnaît et les considère comme ses frères, qu’il a sauvés ; et faire en sorte que, par la charité réciproque, ils s’aiment les uns les autres par amour de Dieu, qui les a aimés jusqu’à abandonner à la mort son propre Fils pour eux. C’est cela mon devoir.
Eh bien, s’il est vrai que nous sommes appelés à porter au loin et à proximité l’amour de Dieu, que nous devons en enflammer les nations, si notre vocation est d’aller répandre ce feu divin dans le monde entier, s’il en est ainsi, dis-je, s’il en est vraiment ainsi, mes frères, combien me faut-il moi-même brûler de ce feu divin ?
Comment donner la charité aux autres, si nous ne l’avons pas entre nous ? Observons si nous l’avons, non pas en général, mais si chacun l’a en soi, s’il l’a à la mesure nécessaire ; parce que si elle n’est brûlante en nous, si nous ne nous aimons pas les uns les autres comme Jésus Christ nous a aimés et si nous n’accomplissons pas d’actes semblables aux siens, comment pourrions-nous espérer diffuser un tel amour sur toute la terre ? Il n’est pas possible de donner ce que l’on n’a pas.
St Vincent de Paul
Formateur du clergé, recours de toutes les misères de Paris, fondateur des Filles de la Charité, saint Vincent de Paul († 1660) incarne la sainteté française dans ce qu’elle a de plus populaire. / Œuvres, XII, Paris, Gabalda, 1924, p. 262s.
La Parabole de la brebis égarée, Domenico Fetti (1589-1623), Gemäldegalerie, Alte Meister, Dresde (Allemagne). © Artothek / La Collection
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6