« La sagesse de Dieu a été reconnue juste »
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là, Jésus disait à la foule : « À qui donc vais-je comparer les gens de cette génération ? À qui ressemblent-ils ? Ils ressemblent à des gamins assis sur la place, qui s’interpellent en disant : “Nous avons joué de la flûte, et vous n’avez pas dansé. Nous avons chanté des lamentations, et vous n’avez pas pleuré.” Jean le Baptiste est venu, en effet ; il ne mange pas de pain, il ne boit pas de vin, et vous dites : “C’est un possédé !” Le Fils de l’homme est venu ; il mange et il boit, et vous dites : “Voilà un glouton et un ivrogne, un ami des publicains et des pécheurs.” Mais, par tous ses enfants, la sagesse de Dieu a été reconnue juste. » (Lc 7, 31-35)
Dansez pour le Seigneur
Il est une sorte d’applaudissement propre aux bonnes œuvres et actions, tel que le bruit s’en répande dans le monde et que retentisse la gloire des actes bons. Il est une danse honorable, où l’âme bondit, où le corps s’élève par les bonnes œuvres, quand nous suspendons nos harpes aux saules (cf. Ps 136, 2). Le prophète David reçoit donc l’ordre de frapper de la main et de battre du pied. Il reçoit l’ordre de chanter, parce qu’il voyait déjà les noces de l’Époux, où l’Église est l’épousée, le Christ, le bien-aimé. Bonnes noces, où l’âme s’unit au Verbe, la chair à l’Esprit. C’est à ces noces que le prophète David a voulu nous faire jouer, à elles qu’il nous a conviés, car il mariait ses descendants. Aussi, plus heureux que les autres, comme présent à la célébration même des noces, il nous exhorte à nous empresser au joyeux spectacle : Criez de joie pour Dieu, notre force, acclamez le Dieu de Jacob. Jouez, musiques, frappez le tambourin, la harpe et la cithare mélodieuse ! (Ps 80, 2-3). Ne vois-tu pas le prophète comme en train de danser ?
Entends-tu la voix des joueurs de cithare, entends-tu le piétinement des danseurs ? Ce sont des noces, crois-le bien. Prends, toi aussi, la cithare, afin que, touchée par le plectre de l’Esprit, la corde de vos fibres intérieures rende le son de l’œuvre bonne. Prends la harpe, afin qu’il y ait un accord harmonieux de tes paroles et de tes actes. Prends le tambourin, afin que l’esprit fasse chanter intérieurement l’instrument de votre corps !
St Ambroise de Milan
Saint Ambroise († 397), gouverneur de Milan, fut choisi comme évêque de la ville impériale en 374 alors qu’il était encore catéchumène. Orateur réputé, il a aussi écrit des hymnes pour la liturgie. / Traité sur l’Évangile de saint Luc VI, 8-10, trad. G. Tissot, Paris, Cerf, coll. « Sources Chrétiennes » 45 bis, 1955, p. 230-231.
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6