Avec les Pères de l'Eglise - Jour 1

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Avec les Pères de l’Eglise

En septembre, avec la rentrée, nous vous proposons de découvrir ou redécouvrir les Pères de l’Eglises, ces plus grands théologiens de l'Église ancienne. Jean-Paul II dans la lettre Patres Ecclesiae (1980), écrite pour le XVIe centenaire de la mort de saint Basile, appelle "pères" les théologiens de l'Antiquité « qui, par la force de leur foi, par l'élévation et la fécondité de leur doctrine ont donné à l'Église une vigueur nouvelle et un nouvel essor. Ils sont vraiment les 'Pères' de l'Église car c'est d'eux, par l'Évangile, qu'elle a reçu la vie. Ils sont également les bâtisseurs puisque, sur la base de l'unique fondement posé par les apôtres, (...…) ils ont édifié les premières structures de l'Église de Dieu. » Ecoutons donc ces ‘dons’ de Dieu pour l’Eglise de notre temps à travers l’office des lectures.

 

Jour 1              

Aujourd’hui tournons-nous vers Saint Jérôme qui nous parle de la miséricorde de Dieu. Etudiant romain plein d'allant, il demande le baptême à 19 ans et son tempérament entier ne conçoit d'autre vie que consacrée à Dieu. Nourri de toute la culture antique, mais attiré par la vie contemplative, il fit dans le désert de Syrie l'apprentissage de la vie monastique et fut ordonné prêtre. Revenu à Rome, il fut secrétaire du pape saint Damase; de là il se retira à Bethléem pour y mener la vie monastique et se montra un savant remarquable pour traduire en latin et commenter les saintes Écritures. Il prit sa part, d'une manière admirable, de bien des besoins de l'Église et, parvenu à un âge avancé, mourut en paix en 420. 

Ecoutons aussi Saint Pierre Chrysologue nous parler du pardon. Surnommé Chrysologue ('Parole d'or'), évêque de Ravenne et docteur de l'Église, doté du nom de l'Apôtre Pierre, il accomplit le même ministère, si bien qu'il ramena des foules dans le filet de la doctrine céleste et qu'il les nourrit de la douceur de la parole de Dieu. Sa mort survint un 31 juillet, vers 450, près de Forum Cornelii [Imola] en Émilie.

 

« Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour, selon ta grande miséricorde, efface mon péché. Lave-moi tout entier de ma faute, purifie-moi de mon offense. Oui, je connais mon péché, ma faute est toujours devant moi. Contre toi, et toi seul, j'ai péché, ce qui est mal à tes yeux, je l'ai fait. Ainsi, tu peux parler et montrer ta justice, être juge et montrer ta victoire. Moi, je suis né dans la faute, j'étais pécheur dès le sein de ma mère. Mais tu veux au fond de moi la vérité ; dans le secret, tu m'apprends la sagesse. Purifie-moi avec l'hysope, et je serai pur ; lave-moi et je serai blanc, plus que la neige. Fais que j'entende les chants et la fête : ils danseront, les os que tu broyais. Détourne ta face de mes fautes, enlève tous mes péchés. Crée en moi un coeur pur, ô mon Dieu, renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit. Ne me chasse pas loin de ta face, ne me reprends pas ton esprit saint. Rends-moi la joie d'être sauvé ; que l'esprit généreux me soutienne. Aux pécheurs, j'enseignerai tes chemins ; vers toi, reviendront les égarés. Libère-moi du sang versé, Dieu, mon Dieu sauveur, et ma langue acclamera ta justice. Seigneur, ouvre mes lèvres, et ma bouche annoncera ta louange.» (Ps 50,3-17)

 

« REVENEZ A MOI » – Saint Jérôme – Liturgie des Heures, office des lectures du 30 août

Revenez à moi de tout votre cœur et manifestez votre pénitence par le jeûne, les larmes et le deuil ; si vous jeûnez maintenant, plus tard vous serez rassasiés ; si vous pleurez maintenant, plus tard vous rirez ; si vous êtes dans le deuil maintenant, plus tard vous serez consolés. Il est d'usage de déchirer ses vêtements dans la tristesse et devant les oppositions. L'Évangile a rapporté le fait chez le grand prêtre qui voulait souligner le crime du Sauveur. Nous lisons que Paul et Barnabé en ont fait autant lorsqu'ils ont entendu des paroles blasphématoires. Aussi je vous prescris de ne pas déchirer vos vêtements, mais vos cœurs : comme des outres qui, si elles ne sont pas déchirées, éclatent d'elles-mêmes. Lorsque vous aurez fait cela, revenez au Seigneur votre Dieu, dont vos péchés vous avaient éloignés ; ne désespérez pas du pardon, quelle que soit l'énormité de vos crimes, car une grande miséricorde effacera de grands péchés.

 

En effet, le Seigneur est bon et miséricordieux, préférant à la mort le repentir des péchés, il est patient et riche en miséricorde ; il n'imite pas l'impatience des hommes, mais il attend longuement notre repentir ; il est prêt à arrêter le mal ou à s'en repentir. C'est-à-dire que si nous nous repentons de nos péchés, lui-même se repentira de ses menaces et ne nous infligera pas les maux dont il nous avait menacés ; si nous changeons d'avis, lui aussi en changera. Ce mal que nous devons accepter ici n'est pas celui qui s'oppose à la vertu, mais l'affliction au sujet de laquelle nous lisons ailleurs : À chaque jour suffit sa peine. Et aussi : Arrive-t-il un malheur dans une ville, sans que le Seigneur l'ait causé ?

 

Joël avait dit plus haut : le Seigneur est bon et miséricordieux, patient et riche en miséricorde, prêt à arrêter le mal et s'en repentir. Mais, pour que cette grande clémence ne nous rende pas négligents, il ajoute dans ce texte prophétique : Qui sait ? il pourrait revenir, il pourrait renoncer au châtiment et nous combler de ses bienfaits. Moi, dit-il, vous exhorte de mon mieux à la pénitence, et je sais que la clémence de Dieu est inexprimable. Comme l'a dit David : Pitié pour moi, mon Dieu, dans ta grande miséricorde ; dans l'abondance de tes pardons, efface mes péchés. Mais, parce que nous ne pouvons pas connaître la profondeur des richesses de la sagesse et de la science de Dieu, je modère mon affirmation et je souhaite plus que je ne présume, en disant : Qui sait ? il pourrait revenir, il pourrait renoncer au châtiment. Ce « qui sait » doit être compris comme désignant une chose impossible ou difficile.

 

Un sacrifice et une libation au Seigneur notre Dieu. Cela signifie que lorsque le Seigneur nous aura comblés de ses bienfaits et nous aura pardonné nos péchés, nous pourrons offrir à Dieu des sacrifices.

 

LE PARDON DU PERE – Saint Pierre Chrysologue– Liturgie des Heures, office des lectures du 31 mars

Je me lèverai et j'irai vers mon père. Celui qui dit ces paroles gisait à terre. Il prend conscience de sa chute, il se rend compte de sa ruine, il se voit enlisé dans le péché et il s'écrie : Je me lèverai et j'irai vers mon père. D'où lui vient cet espoir, cette assurance. Cette confiance ? Du fait même qu'il s'agit de son père. « J'ai perdu, se dit-il, ma qualité de fils ; mais lui n'a pas perdu celle de père. Il n'est point besoin d'un étranger pour intercéder auprès d'un père : c'est l'affection même de celui-ci qui intervient et qui supplie au plus profond de son cœur. Ses entrailles paternelles le pressent à engendrer de nouveau son fils par le pardon. Coupable, j'irai donc vers mon père. »

 

Et le père, à la vue de son fils, voile immédiatement sa faute. À son rôle de juge il préfère celui de père. Il transforme tout de suite la sentence en pardon, lui qui désire le retour du fils et non sa perte ~ Il se jeta à son cou et l'embrassa. Voilà comment le père juge et comment il corrige : il donne un baiser au lieu d'un châtiment. La force de l'amour ne tient pas compte du péché, et c'est pourquoi le Père remet d'un baiser la faute de son fils, il le couvre par ses embrassements. Le père ne dévoile pas le péché de son enfant, il ne flétrit pas son fils, il soigne ses blessures de sorte qu'elles ne laissent aucune cicatrice, aucun déshonneur. Heureux ceux dont la faute est ainsi remise et le péché pardonné. Gardons-nous donc de nous éloigner d'un tel Père. La seule vue de ce Père suffit pour mettre en fuite le péché, pour éloigner la faute et pour repousser tout mal et toute tentation. Mais si nous nous sommes éloignés du Père, si nous avons dissipé tout son bien par une vie dissolue, s'il nous est arrivé de commettre quelque faute ou méfait, si nous sommes tombés dans le gouffre sans méfait, si nous sommes tombés dans le gouffre sans fond de l'impiété et dans une ruine absolue, relevons-nous enfin et revenons à un tel Père, encouragés par un tel exemple.

 

Quand il le vit, il s'attendrit, courut se jeter à son cou et l'embrassa. Je le demande, quelle place y aurait-il ici pour le désespoir, quelle occasion pour une excuse ou pour un semblant de crainte ? À moins peut-être que la rencontre avec le Père ne nous fasse peur et que son baiser nous inspire de la crainte ; à moins peut-être que nous croyions que c'est pour prendre et se venger et non pour accueillir et pardonner que le Père vient et attire son enfant par la main, qu'il le serre contre son cœur et l'entoure de ses bras. Mais cette pensée destructrice de la vie, cette ennemie de notre salut est mise hors de combat par ce qui suit : Le Père dit à ses serviteurs : Mangeons et faisons liesse. Mon fils que voici était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et le voilà retrouvé. Après avoir entendu cela pouvons-nous encore retarder notre retour vers le Père ?

 

Poser un geste, méditer, prier, offrir

Nous vous invitons si vous le souhaitez et le pouvez à aller vous confesser. Avec cette rentrée de vacances et des classes, il est bon de repartir avec une ardoise vierge. Remettre à Dieu ses péchés apporte paix et joie pour bien débuter l’année ‘scolaire’. 

 

Prière du pape François sur la Miséricorde

Seigneur Jésus-Christ,

toi qui nous a appris à être miséricordieux comme le Père céleste,

et nous as dit que te voir, c’est Le voir,

montre-nous ton visage, et nous serons sauvés.

Ton regard rempli d’amour a libéré Zachée et Matthieu de l’esclavage de l’argent,

la femme adultère et Madeleine de la quête du bonheur à travers les seules créatures ;

tu as fais pleurer Pierre après son reniement,

et promis le paradis au larron repenti.

Fais que chacun de nous écoute cette parole dite à la Samaritaine comme s’adressant à nous :

Si tu savais le don de Dieu !

 

Tu es le visage visible du Père invisible,

du Dieu qui manifesta sa toute-puissance par le pardon et la miséricorde :

fais que l’Eglise soit, dans le monde, ton visage visible, toi son Seigneur ressuscité dans la gloire.

Tu as voulu que tes serviteurs soient eux aussi habillés de faiblesse

pour ressentir une vraie compassion à l’égard de ceux qui sont dans l’ignorance et l’erreur :

fais que quiconque s’adresse à l’un d’eux se sente attendu, aimé, et pardonné par Dieu.

 

Envoie ton Esprit et consacre-nous tous de son onction

pour que le Jubilé de la Miséricorde soit une année de grâce du Seigneur,

et qu’avec un enthousiasme renouvelé, ton Eglise annonce aux pauvres la bonne nouvelle

aux prisonniers et aux opprimés la liberté,

et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue.

 

Nous te le demandons par Marie, Mère de la Miséricorde,

à toi qui vis et règnes avec le Père et le Saint Esprit, pour les siècles des siècles.

Amen.

Prière de la communauté

Acte d'amour du Curé d'Ars

Je vous aime, ô mon Dieu, Et mon seul désir est de vous aimer Jusqu’au dernier soupir de ma vie. Je vous aime, ô Dieu infiniment aimable, et j’aime mieux mourir en vous aimant que de vivre un seul instant sans vous aimer. Je vous aime, ô mon Dieu, et je ne désire le ciel que pour avoir le bonheur de vous aimer parfaitement. Je vous aime, ô mon dieu, Et je n’appréhende l’enfer que parce qu’on y aura jamais La douce consolation de vous aimer. Ô mon Dieu, Si ma langue ne peut dire à tout moment que je vous aime, Du moins, je veux que mon cœur Vous le répète autant de fois que je respire. Ah ! Faîtes-moi la grâce de souffrir en vous aimant, De vous aimer en souffrant, Et d’expirer un jour en vous aimant en sentant que je vous aime. Et plus j’approche de ma fin, Plus je vous conjure d’accroître mon amour et de le perfectionner. Ainsi soit-il.

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4 commentaires

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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La vieillesse, temps de vie, temps de Dieu

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