Chers compagnons de prière,

Aujourd'hui, dès le commencement de notre journée, décillons nos yeux : dépouillons-nous de la croyance à la matérialité de notre monde, prenons conscience de la présence divine à nos côtés au plus près de notre quotidien. Tâchons de renouer avec le souffle de l’esprit qui donne vie à notre monde et l’irrigue jusque dans ses moindres recoins. Pour cela, confions-nous à Dieu.

Apprenons à nous confier

Alors que notre journée commence à peine, en nous brossant les dents ou en faisant chauffer notre thé ou notre café du matin, confions nos proches et nous-mêmes à notre ange gardien. Pour cela n’employons pas simplement des mots rituels ou des prières toutes faites : respirons profondément, imaginons (chacun avec les images qui nous parlent) cette présence invisible et personnelle : dans notre dos, à nos côtés, au-dessus de nous ; respirons profondément et sentons ce que cette présence a de palpable, de réel. 

Tout au long de la journée, prenons des petits instants, arrachés à la matérialité, pour penser à la présence de notre ange gardien à nos côtés. Laissons venir en nous ce que la conscience de cette présence nous présentera : envie de nous confier à ce gardien, envie de le remercier, sentiment de sécurité ?

Prier en conduisant, en marchant

Tout au long de la journée, au cours de nos déplacements, prenons le temps de confier à Dieu notre conduite : Mon Dieu, veille sur ma conduite ; Donne-moi une conduite juste et avisée ; Veille sur mon intégrité et fais que je ne nuise à personne.

En nous confiant ainsi simplement et en toute confiance à Dieu, laissons travailler en nous la conscience que sans l’aide de Dieu nous n’irions pas au bout de nos journées. Dans chaque chute dont nous nous relevons, dans chaque incident évité de justesse, à chaque “coup de chance” ou “bon réflexe” qui nous évite un ennui, sachons voir la main tendue de Dieu dans nos vies, au coeur de nos quotidiens. Et dans chaque mot de colère, dans chaque accident “trop bête” que nous aurions pu et dû éviter, sachons voir notre coeur qui s’est fermé, notre volonté propre qui n’a écouté qu’elle-même.

Mettons-nous sous la garde de Dieu

Au moment de nous coucher, remettons-nous à Dieu et à Sa volonté. En respirant calmement, amplement, répétons ces mots en les laissant nous habiter : Mon Dieu veille ; Mon Dieu garde. Laissons ces mots se déployer en nous, habiter en nous ; et laissons s'étioler la croyance dans nos propres forces, pour faire grandir en nous l'abandon à la volonté de Dieu.

Que grandissent en nous la confiance ; que la confiance nous mène à l'abandon