Libres - Jour 1

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Un des éléments essentiels de la vie chrétienne est la liberté. C’est ainsi que Dieu nous a souhaité. Il nous offre cette possibilité de choix et nous pousse à nous surpasser pour choisir le Bien et Vivre. Ce mois-ci, nous débutons le Carême et c’est en toute liberté que nous sommes invités à vivre ce temps de purification. Choisir de se confesser, sélectionner un effort à tenir, lire la Bible et apprendre la foi catholique, etc. chacun peut trouver ce qui lui convient, librement.

 

Jour 1              Liberté religieuse

Aujourd’hui, penchons-nous plus sur ce que dit l’Eglise sur la liberté religieuse. Au travers d’un article paru dans le journal La Croix, nous découvrirons les textes de la doctrine. De quoi nous donner envie de nous replonger dans ces textes.

 

« Frères, vous avez été appelés à la liberté » (Ga 5, 13)

 

QU'EST-CE QUE LA LIBERTE RELIGIEUSE ? – Elodie Maurot - La Croix , le 12/06/2009

Avec la déclaration « Dignitatis humanae » de Vatican II sur la liberté religieuse, l'Église catholique refuse toute contrainte sur les consciences en matière religieuse

 Avec la déclaration « Dignitatis humanae » de Vatican II sur la liberté religieuse, l'Église catholique refuse toute contrainte sur les consciences en matière religieuse

 

Qu'est-ce que la liberté religieuse ?

Pour la première fois dans l'histoire de l'Église catholique, le concile Vatican II (1962-1965) en a donné une définition : cette liberté « consiste en ce que tous les hommes doivent être soustraits à toute contrainte de la part tant des individus que des groupes sociaux et de quelque pouvoir humain que ce soit, de telle sorte qu'en matière religieuse, nul ne soit forcé d'agir contre sa conscience, ni empêché d'agir, dans de justes limites, selon sa conscience, en privé comme en public, seul ou associé à d'autres ». (Déclaration Dignitatis humanæ sur la liberté religieuse, 2, 1.)

 Les pères conciliaires ont adossé cette liberté à une philosophie de la personne, considérée comme sujet de droit. « Le droit de la personne humaine à la liberté religieuse n'est pas simplement positif ou concédé, il est naturel ; il n'est pas conditionné ou contingent, mais absolu. Il relève de la structure originaire de l'homme comme personne, c'est-à-dire comme image de Dieu », commente le théologien jésuite Gustave Martelet (1).

 La liberté religieuse concerne d'abord le domaine des relations avec les autorités civiles. La séparation de l'Église et de l'État est acceptée. L'intolérance religieuse devient une « impossibilité de droit » pour l'Église. En retour, celle-ci demande la liberté d'association et d'expression dans l'espace public. Mais le texte du Concile touche aussi un niveau existentiel et spirituel : il affirme la valeur de la recherche de la vérité par l'homme, avec ses tâtonnements.

 « La grande nouveauté du document, c'est la manière dont il insiste sur la recherche personnelle de la vérité par la conscience. Auparavant, l'homme n'avait le choix qu'entre acquiescer à la vérité catholique ou être dans la conscience erronée. Le Concile, au contraire, reconnaît que la quête de vérité de ceux qui n'ont pas abouti à la religion catholique n'est pas sans valeur : leur recherche et leurs choix ont un sens », souligne le P. Dominique Gonnet (2).

 

En quoi ce texte fait-il rupture ?

À la veille de Vatican II, la position catholique officielle était toujours celle d'un refus de la liberté religieuse. Le Magistère restait favorable à l'État catholique, reconnaissant le catholicisme pour religion officielle. Liée au refus de la Réforme puis des Lumières, cette hostilité à la reconnaissance des libertés avait atteint son paroxysme dans l'encyclique Quanta Cura de Pie IX (1864), qui qualifie de « folie » (deliramentum) l'idée selon laquelle la liberté de conscience est un droit universel.

 Devant la progression et la consolidation des États démocratiques, l'Église a cependant développé progressivement une posture pragmatique. Ce compromis, dit de « la thèse » et de « l'hypothèse », restera en vigueur jusqu'à Vatican II : la « thèse » affirmait que l'idéal était l'État chrétien, mais l'« hypothèse » permettait de tenir compte des circonstances politiques et de l'impossibilité pour les catholiques d'avoir ce type d'exigence en pratique. Au Concile, l'abandon de cette logique binaire a permis d'envisager la liberté religieuse autrement que comme déficience et faiblesse.

 

Comment Vatican II a-t-il argumenté ce changement ?

Avec Dignitatis humanæ, sa déclaration sur la liberté religieuse, le Concile rompt avec des siècles de justification du monolithisme politico-religieux. Ce tournant s'explique par tout un contexte politique et spirituel. Lorsque s'ouvre Vatican II, la liberté religieuse est reconnue depuis longtemps dans les constitutions civiles des États démocratiques.

 En 1948, la déclaration universelle des droits de l'homme, publiée par l'ONU, a affirmé que « toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion » (article 8). Parmi les évêques, beaucoup constatent les bienfaits de cette évolution : les Américains vont ainsi témoigner des effets positifs de la séparation de l'Église et de l'État et de la reconnaissance de la liberté religieuse.

 Ce contexte politique et social, reconnu comme positif par Jean XXIII dès l'encyclique Pacem in terris (1963), a joué en faveur d'une reconnaissance de la liberté religieuse. Celle-ci permet aussi de progresser dans la réconciliation œcuménique désirée par Vatican II et de solder l'héritage des guerres de religion.

 Dans la constitution Gaudium et spes , le Concile vient de déclarer que « l'Église n'ignore pas tout ce qu'elle a reçu de l'histoire et de l'évolution du genre humain » (GS 44, 1) : la déclaration sur la liberté religieuse sera emblématique de ce nouveau regard porté sur le monde et de la manière dont l'Église catholique accepte d'apprendre de l'histoire humaine. Les pères reconnaissent ainsi que « le ferment évangélique » n'a pas été absent des évolutions politiques qui ont conduit à la reconnaissance de « la dignité de la personne humaine ».

 Ils affirment que la « non-contrainte » en matière de foi fait partie de la Tradition de l'Église, tout en discernant qu'il y a eu « dans la vie du peuple de Dieu, cheminant à travers les vicissitudes de l'histoire humaine, des manières d'agir moins conformes, bien plus même contraires à l'esprit évangélique » (DH 12).

 Vatican II va jusqu'à enraciner le respect de la liberté religieuse au coeur de la foi chrétienne. « Cette doctrine de la liberté a ses racines dans la Révélation divine », pose-t-il clairement. Dans un style très nouveau pour un document officiel, la déclaration offre, dans sa seconde partie, une longue méditation sur le Christ exemple « de douceur et de modestie ». « Instruits par la parole et l'exemple du Christ, les Apôtres suivirent la même voie, poursuit le texte. Avec courage, ils annonçaient à tous le dessein de Dieu Sauveur (…), mais en même temps, vis-à-vis des faibles, même vivants dans l'erreur, leur attitude était faite de respect manifestant ainsi comment "chacun d'entre nous rendra compte à Dieu pour soi-même (Rm 14, 12) et, pour autant, est tenu d'obéir à sa propre conscience." »

 

(1) Les Idées maîtresses de Vatican II (Cerf).

(2) Auteur de La Liberté religieuse à Vatican II (Cerf).

 

Poser un geste, méditer, prier, offrir

Peut-être est-il bon en ce début de triduum de se pencher sur ce qu’est la liberté pour nous. Nous vous proposons de prendre le temps d’écrire, de coucher noir sur blanc sur du papier ce qui est pour vous la liberté, la manière dont cela s’exprime ou s’est exprimé dans votre vie. Vous pouvez faire le point sur les choix de votre vie, en quoi ces choix ont été accordés à la volonté de Dieu. Puis tout offrir à Dieu en action de grâce, en demande de pardon pour ne pas avoir suivi la volonté de Dieu, en joie pour les choix positifs et ceux qui vous ont fait grandir.

 

Les clés - François Séjourné

Nous vivons, Seigneur dans un monde fermé à double tour verrouillé par des milliers, des millions de clés. Chacun a les siennes : celles de la maison et celles de la voiture, celles de son bureau et celles de son coffre. Et comme si ce n'était rien que tout cet attirail, nous cherchons sans cesse une autre clé : clé de la réussite ou clé du bonheur clé du pouvoir ou clé des songes... Toi, Seigneur qui as ouvert les yeux des aveugles et les oreilles des sourds, donne-nous aujourd'hui la seule clé qui nous manque : celle qui ne verrouille pas, mais libère ; celle qui ne renferme pas nos trésors périssables, mais livre passage à ton amour ; celle que tu as confiée aux mains fragiles de ton Eglise : la clé de ton Royaume.

Prière de la communauté

Acte d'amour du Curé d'Ars

Je vous aime, ô mon Dieu, Et mon seul désir est de vous aimer Jusqu’au dernier soupir de ma vie. Je vous aime, ô Dieu infiniment aimable, et j’aime mieux mourir en vous aimant que de vivre un seul instant sans vous aimer. Je vous aime, ô mon Dieu, et je ne désire le ciel que pour avoir le bonheur de vous aimer parfaitement. Je vous aime, ô mon dieu, Et je n’appréhende l’enfer que parce qu’on y aura jamais La douce consolation de vous aimer. Ô mon Dieu, Si ma langue ne peut dire à tout moment que je vous aime, Du moins, je veux que mon cœur Vous le répète autant de fois que je respire. Ah ! Faîtes-moi la grâce de souffrir en vous aimant, De vous aimer en souffrant, Et d’expirer un jour en vous aimant en sentant que je vous aime. Et plus j’approche de ma fin, Plus je vous conjure d’accroître mon amour et de le perfectionner. Ainsi soit-il.

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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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La vieillesse, temps de vie, temps de Dieu

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