La Messe……………………Début du CANON

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Jésus tombe pour la deuxième fois. Septième station du chemin de croix de la colline des Espélugues surplombant la grotte de Massabielle à Lourdes,

            Septième publication de l’EXPLICATION DE LA MESSE d’après les notes prises lors des différents explications données par Don Guéranger à ses moines : Elle concerne toutes les prières depuis la fin du Sanctus jusqu’au milieu du Memento des vivants.

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CANON DE LA MESSE

            La Préface étant achevée, le Sanctus résonne, alors le Prêtre entre dans le nuage. On ne l’entendra plus que lorsque la grande prière sera finie. Cette prière a reçu le nom de Canon Missae, c’est-à-dire Règle de la Messe, et cela parce que cette partie est vraiment ce qui constitue la Messe : c’est ce qu’on peut appeler par excellence la Messe. Elle finit au Pater, et le Prêtre, qui a terminé tout haut les prières de l’offrande, terminera celle-ci de la même manière, faisant entendre ces paroles : Per omnia saecula saeculorum ; les fidèles répondront Amen, c’est-à-dire, nous approuvons tout ce que vous avez dit et tout ce que vous avez fait, parce que nous avions, comme vous, l’intention de faire venir le Seigneur, et nous nous associons à toute vos paroles. C’est donc à voix basse que le Prêtre dit en entier la grande prière du Canon, même les Amen qui terminent les différentes Oraisons composant cette prière. Une seule fois il élève quelque peu la voix, mais il ne dira que quelques mots, et ce sera pour se confesser pécheur, ainsi que ceux qui l’entourent : Nobis quoque peccatoribus. ( A nous aussi pécheurs)

            Au 17e siècle les hérétiques jansénistes voulurent introduire la pratique de réciter le Canon de la Messe à haute voix. Trompé par eux, un successeur de Bossuet, le cardinal de Bissy, avait laissé mettre des R imprimés en rouge dans le missel qu’il avait fait composer pour son Église, comme les évêques de France s’imaginaient alors en avoir le droit. Ces R. en rouge signifiaient naturellement que le peuple devait répondre tout haut aux ''Amen '' qui précédaient. Mais on ne répond qu’à ce qu’on entend. Donc il fallait que le Prêtre récitât le Canon à haute voix, comme le désiraient les jansénistes. De vives réclamations attirèrent l’attention sur cette dangereuse innovation, et le cardinal de Bissy lui-même revint sur cette malheureuse mesure.

            Les diverses Oraisons qui composent le Canon sont de la plus haute antiquité ; cependant elles ne remontent pas aux premiers jours de la sainte Église ; ce qui nous le prouve, c’est que le service divin se fit d’abord en grec, langue beaucoup plus usitée à cette époque que la langue latine. Nous devons donc penser qu’elles ont été rédigées vers le lle siècle, ou dans les premières années du IIIe. Toutes les Églises ont leur Canon ; mais si la forme diffère un peu, le fond est toujours le même, et la doctrine exprimée dans ces divers rites s’accorde souvent avec celle que nous exprimons nous-mêmes dans le rite latin. C’est une preuve admirable de l’unité de croyance, quel que soit le rite.

            La première lettre de la première Oraison du Canon est un T, qui a la même valeur que le Tau des Hébreux et qui, par sa forme, représente la Croix. Aucun autre signe ne pouvait être mieux placé en tête de cette grande prière dans laquelle se renouvelle le sacrifice du calvaire. Aussi lorsqu’on commença à écrire ces magnifiques sacramentaires enrichis de vignettes et de dessins de tous genres, on se plut à orner le Tau, et on eut l’idée de placer sur la croix que forme cette lettre l’image du Christ. Peu à peu le dessin s’agrandit, et l’on finit par représenter toute la scène de la crucifixion ; ce dessin, quelque grand qu’il fût, servait cependant de première lettre pour l’Oraison Te igitur. (Nous vous supplions) Enfin, on décida que le sujet était assez important pour en faire une image séparée, et c’est ce qui arriva. Aussi il n’y a pas aujourd’hui de missel complet sans la gravure du Christ en croix, placée sur la feuille qui est en regard du commencement du Canon. Et cela est venu simplement de cette petite vignette des anciens sacramentaires.

            Quant à l’importance du Tau, nous voyons que déjà dans l’Ancien Testament il en était question ; car Ézéchiel dit, à propos des élus, que le sang de la victime étant pris, tous ceux que Dieu voudra se réserver devront en être marqués au front avec le signe du Tau, et tous ceux-là seront épargnés, dit le Seigneur. (Éz 9, 4.6). La raison est que nous sommes tous sauvés par la croix de Jésus-Christ, laquelle avait la forme du Tau. A la confirmation, l’Évêque marque aussi le Tau sur le front des confirmés avec l’huile sainte. – La croix de Notre Seigneur avait la forme du Tau, c’est à dire celle-ci : T. Au-dessus avait été placée une autre pièce de bois pour soutenir l’écriteau, ce qui complète l’image de la croix telle que nous l’avons aujourd’hui, car saint Jean nous dit que la cause de la mort de Notre Seigneur fut placée sur la croix. Scripsit autem et titulum Pilalus, et posuit supe crucem (Jn 19, 19). (Pilate avait rédigé un écriteau qu’il fit placer sur la croix)

            Telle est l’importance de cette lettre qui commence la grande prière du Canon.

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TE IGITUR

            Te igitur, clementissime Pater, per Jesum Christum Filium tuum Dominum noslrum supplices rogamus ac petimus. (Nous vous supplions donc, Père très miséricordieux et nous vous conjurons, par Notre Seigneur Jésus Christ)  

            Le Prêtre, après le Sanctus, étend les bras et les élève, puis joignant les mains, il lève les yeux au ciel et les baisse aussitôt. Alors profondément incliné, les mains jointes et appuyées sur l’autel, il dit : Te igitur, clementissime Pater. – Ces mots Te igitur sont comme une liaison ; ils expriment que le Prêtre n’a qu’une seule pensée, celle du Sacrifice. Donc, maintenant que je suis à vous, semble-t-il dire à Dieu (toutes ces prières s’adressent au Père, ainsi que nous le voyons dès le commencement), maintenant que les fidèles ont remis leurs vœux entre mes mains, tous ensemble nous supplions au nom de ce divin Sacrifice ; puis il baise l’autel pour donner plus d’expression à sa demande, et continuant : uti accepta habeas et benedicas, (d’avoir pour agréable et de bénir) il joint les mains et s’apprête à faire par trois fois le signe de la Croix sur les choses offertes, en ajoutant haec dona, haec munera, haec sancta sacrificia illibata  (Ces dons, ces présents, ce sacrifice pur et sans tache) ; oui, ce pain et ce vin qui vous ont été offerts sont vraiment purs ; daignez donc les bénir et les recevoir ; et bénissez-les, non dans leur sens matériel de pain et de vin, mais en considérant le corps et le sang de votre Fils, auxquels ils vont être changés. Aussi est-ce pour bien montrer qu’il a en vue le Christ, que le Prêtre marque du signe de la Croix le pain et le vin.

            De nouveau étendant les mains, il poursuit : in primis quae tibi offerimus pro Ecclesia tua sancta catholica. (Principalement pour votre Eglise sainte et catholique) Le premier intérêt, lorsqu’on dit la Messe, c’est la sainte Église, car Dieu n’a rien de plus cher ; on le touche infailliblement en lui parlant de la sainte Église. Quam pacificare, custodireadunare et regere digneris toto orbe terrarum. (Daignez lui accorder la paix, la garder, la maintenir dans l’unité et la gouverner par toute la terre)  Le mot adunare nous montre ici l’intention de Dieu ; il veut que son Église soit Une, comme il le dit lui-même dans la sainte Écriture : Una est columba mea (Cant. VI, 8). Entrant dans ses vues, nous lui demandons qu’elle demeure toujours Une, et que rien ne vienne déchirer la robe sans couture du Christ. De même que dans le Pater la première chose que Notre Seigneur nous fait demander est celle-ci : Sanctificetur nomen tuum, que votre nom soit sanctifié, nous enseignant ainsi que les intérêts et la gloire de Dieu doivent passer avant toutes choses ; de même ici sa gloire est mise en avant, à propos de son Église, in primis. Et nous demandons pour elle la paix, nous demandons qu’elle soit gardée, qu’elle soit Une et bien gouvernée par toute la terre.

            Ensuite le Prêtre ajoute : Una cum famulo tuo Papa nostro N. et Antistite nostro N, et omnibus orthodoxis, atque catholicae et apostolicae fidei cultoribus. (Avec votre serviteur, notre pape N ... et notre Evêque N ..., et tous les chrétiens fidéles à la vraie doctrine, faisant profession de la foi catholique et apostolique )  Ainsi, il n’est pas une messe qui ne profite â la sainte Église tout entière ; tous ses membres y participent et l’on a soin dans cette Oraison de le détailler. D’abord, le Vicaire de Jésus-Christ sur la terre est nommé ; et lorsqu’on prononce son nom, on fait une inclination de tête pour honorer Jésus-Christ dans son Vicaire. Si le Saint-Siège était vacant, cette mention serait omise. Lorsque le Pape dit la Messe, il remplace les mots qui sont au Missel par ceux-ci : Et me indigno servo tuo. . . L’Évêque fait la même chose pour lui, car après le Pape, le Missel mentionne l’Évêque du diocèse du lieu où l’on célèbre, afin que partout la sainte Église soit représentée tout entière. A Rome il n’est pas fait mention de l’Évêque, puisque le Pape est Évêque de Rome. Mais, afin que tous ses membres sans exception soient mentionnés, la sainte Église parle ici de tous les fidèles, exprimés par ce mot cultoribus, c’est-à-dire tous ceux qui sont fidèles observateurs de la foi de la sainte Église, car il est nécessaire d’être dans cette foi pour être compris dans le nombre de ceux dont la sainte Eglise fait mention ; il faut être orthodoxe, comme elle a soin de le dire, omnibus orthodoxis, c’est-à-dire bien-pensants et professant la foi catholique, la foi qui vient des Apôtres. La sainte Église en appuyant sur ces mots : omnibus orthodoxis atque catholicae et apostolicae fidei cultoribus, nous montre bien qu’elle ne prie pas ici pour ceux qui n’ont pas la foi, qui ne sont pas bien-pensants ni orthodoxes, et qui ne tiennent pas leur foi des Apôtres.

            Nous comprenons d’après les termes qu’emploie l’Église, combien la sainte Messe s’éloigne des dévotions privées. Elle doit donc passer avant toute autre chose et ses intentions doivent être respectées. Ainsi la sainte Église fait entrer tous ses membres en participation du grand Sacrifice ; c’est ce qui fait que si le sacrifice de la Messe s’éteignait, nous ne tarderions pas à retomber dans l’état dépravé où se trouvaient les peuples souillés par le paganisme, et telle sera l’œuvre de l’Antechrist : il prendra tous les moyens d’empêcher la célébration de la sainte Messe, afin que ce grand contre poids soit abattu, et que Dieu mette fin alors à toutes choses, n’ayant plus de raison de les faire subsister. Nous pouvons facilement le comprendre, car depuis le Protestantisme, nous voyons beaucoup moins de force au sein des sociétés. Des guerres sociales se sont élevées, portant avec elles la désolation, et cela uniquement parce que l’intensité du sacrifice de la Messe est diminuée. C’est le commencement de ce qui arrivera lorsque le diable et ses suppôts, déchaînés par toute la terre, y mettront le trouble et la désolation, ainsi que Daniel nous en avertit. A force d’empêcher les ordinations et de faire mourir les prêtres, le diable empêchera enfin la célébration du grand Sacrifice, alors viendront les jours de malheur.

            II ne faut pas nous en étonner, car la sainte Messe est un événement pour Dieu comme pour nous ; cet événement va directement à sa gloire. Il ne saurait méconnaître la voix de ce sang plus éloquent mille fois que celui d’Abel ; il est obligé d’apporter une attention particulière, parce que sa gloire y est intéressée, et que c’est son Fils lui-même, le Verbe éternel, Jésus-Christ, qui s’offre comme victime et qui prie pour nous son Père.

            Ainsi devons-nous toujours bien considérer trois choses dans la sainte Eucharistie : le Sacrifice d’abord qui rend gloire à Dieu, le Sacrement qui fait la nourriture de nos âmes, enfin, en troisième lieu, la possession de Notre Seigneur que nous pouvons y adorer, ce qui fait la consolation de notre exil. La simple possession du Seigneur, qui nous donne la facilité de l’adorer, est moindre que le Sacrement ou la Communion ; La Communion est moindre que le Sacrifice, puisqu’il ne s’agit que de nous ; mais lorsque les trois choses se trouvent réunies, tout est complet, et ce que Notre Seigneur a voulu en instituant l’Eucharistie se trouve réalisé. Sans doute, s’il nous eût été donné seulement de pouvoir adorer le Seigneur présent au milieu de nous, c’eût été déjà beaucoup, mais il nous a été donné bien plus encore par la Communion ; toutefois le Sacrifice plane au-dessus de ces deux premiers bienfaits ; en effet, par le Sacrifice nous pouvons agir sur Dieu lui-même, et il n’a pas le droit d’y être indifférent ; autrement il porterait atteinte à sa gloire elle-même. Et comme Dieu a tout fait pour sa gloire, il prête attention au saint Sacrifice de la Messe, et accorde sous une forme ou sous une autre ce qui lui est demandé. Ainsi pas une Messe n’est offerte sans que les quatre fins de ce grand Sacrifice soient remplies : l’adoration, l’action de grâces, la propitiation et l’impétration ; car Dieu s’y trouve obligé. Quand Notre Seigneur, nous apprenant à prier, disait : Sanctificetur nomen tuum, ( Que votre nom soit sanctifié) c’était déjà beaucoup, et cette demande doit intéresser grandement la gloire de Dieu ; mais dans la sainte Messe, nous avons beaucoup plus encore, nous pouvons dire à Dieu qu’il n’a pas le droit de ne pas regarder le Sacrifice, car c’est Jésus-Christ qui s’offre ; qu’il ne peut pas se défendre d’écouter, car c’est Jésus Christ qui prie.

            Autrefois, on plaçait dans le Canon, après le nom de l’Évêque, celui du Roi : et Rege nostro N. . . Maintenant on l’omet, depuis que saint Pie V a rédigé le Missel que nous avons actuellement. Saint Pie V fut porté à cette décision à cause de la différence de religion parmi les princes depuis le Protestantisme. Il faut une permission particulière de Rome pour mentionner ici le Roi. L’Espagne la demanda sous le roi Philippe Il et l’obtint. En France, le parlement de Toulouse et celui de Paris avaient fait défendre d’imprimer le Missel de saint Pie V, se choquant de ce que le Roi n’y fût pas mentionné. En 1855, Napoléon III demanda au Pape l’autorisation d’être nommé au Canon de la Messe, et cela lui fut accordé.

            La première Oraison du Canon de la Messe n’a ni conclusion ni Amen, non plus que la seconde.

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MEMENTO DES VIVANTS

           Memento, Domine, famulorum famularumque tuarum N et• N .. (Souvenez-vous Seigneur de vos serviteurs et de vos servantes, (et il les nomme)) Et le Prêtre, joignant les mains, rappelle en silence ceux qu’il désire recommander. – Ainsi le Prêtre a d’abord prié pour la sainte Église en général, pour le Pape, l’Évêque et tous les Catholiques orthodoxes, c’est-à-dire qui sont dans la foi de la sainte Église. Le saint Sacrifice, dont les fruits sont infinis, opère cependant d’une manière particulière sur tous ceux pour lesquels une prière spéciale est faite ; voilà pourquoi le Prêtre a la permission de mentionner ici ceux qu’il désire recommander à Dieu tout particulièrement. La tradition nous dit que de tout temps le Prêtre a eu la faculté de prier spécialement pour ceux qui l’intéressaient, parce que les fruits du saint Sacrifice leur sont appliqués particulièrement, sans préjudice de l’intention principale.

            Étendant de nouveau les mains, le Prêtre poursuit sa prière et dit : Et omnium circumstantiumquorum tibi rides cognita est et nota devotio. (Et de tous les fidèles ici présents dont vous connaissez la foi et la piété).. Le Prêtre prie pour tous ceux qui sont présents et qui l’entourent, parce que leur foi leur a fait quitter toutes choses pour venir se grouper autour de l’autel, et qu’ainsi ils ont droit à une part toute spéciale du Sacrifice. Voilà pourquoi il est si bon d’assister à la Messe autant que faire se peut. Mais il faut y assister avec foi et dévotion, car le Prêtre dit lui-même :quorum titi fides cognita est et nota devotio. il est clair que le Prêtre ne peut dire cela à Dieu à propos de ces chrétiens qui sont dans l’église comme dans un autre lieu, ne se préoccupant pas le moins du monde de ce qui se passe à l’autel, et dont toute l’occupation est de se distraire d’une façon plus ou moins sainte, quand ils y sont. Pour ceux qui sont au loin, ils participent au saint Sacrifice en s’y unissant, et désirant y assister, en toute foi et dévotion, si cela leur était possible. Étant dans cette disposition, quelque éloignés qu’ils puissent être, ils ont part aux fruits du Sacrifice. Ainsi le Prêtre, en montant à l’autel, ne doit pas se faire une idée personnelle du saint Sacrifice, il a toute l’Église entre les mains actuellement, et il prie les bras étendus comme Notre Seigneur qui offrait son sacrifice pour tous les hommes.

            Le Prêtre insiste sur toutes ces recommandations, disant à Dieu qu’il offre le Sacrifice pour ces diverses personnes : pro quibus tibi offerimus, vel qui tibi offerunt hoc sacrificium laudis. (Pour lesquelles nous vous offrons, ou qui vous offrent eux-mêmes ce sacrifice de louange, pour eux ou pour tous les leurs) La sainte Église emploie ce terme de sacrifice de louange, (plus propre cependant à la psalmodie), parce que la sainte Messe est aussi à la louange et à l’honneur de Dieu ; c’est du reste une expression de la Bible, qui se rencontre assez fréquemment.

            Pour qui le Sacrifice est-il offert ? Le Prêtre, parlant toujours de ceux qu’il a mentionnés, continue sa pensée et ajoute : pro se, suisque omnibus, pro redemptione animarum suarum, pro spe salutis et incolumatatis suae. (Pour la rédemption de leur âme, pour leur salut et leur conservation) Ainsi le Sacrifice embrasse tout, s’étend à tout. L’âme a passé la première dans cette énumération ; et nous avons vu figurer là cette demande, qui se retrouve si souvent dans les chartes de fondation au moyen âge. Puis l’Église s’occupe du corps ; elle demande à Dieu de le garder sain et sauf au milieu des dangers qui l’entourent. Enfin le Prêtre termine en présentant au Dieu vivant les vœux de tous les fidèles, en ces termes : tibique reddunt vola sua aeterno Deo vivo et vero. (Et qui vous rendent leurs hommages, comme au Dieu éternel vivant et vrai),

            Le Prêtre ne peut prier ici ni pour les infidèles, ni pour les juifs, pas plus que pour les hérétiques, parce qu’ils sont excommuniés par le fait de leur hérésie, et par conséquent mis en dehors de la sainte Église catholique. Il ne prie pas non plus pour ceux qui, sans être hérétiques, sont excommuniés ; ce serait une profanation s’il faisait entendre leurs noms dans le courant du saint Sacrifice. On peut prier pour eux dans le secret, et non dans les prières officielles. Ils sont hors du Sacrifice, puisqu’ils sont hors de la sainte Église ; par conséquent, il est impossible de les y mentionner.

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  Revenons quelques instants au temps présent.

            Sous la forme ordinaire du rite romain, l’Eglise  a célébré dimanche dernier, 17 février 2019 le sixième dimanche ordinaire. Dans la forme extraordinaire, que nous explique Dom Guéranger, ce dimanche était celui de la Septuagésime. L’Eglise ouvre le cycle pascal par le Temps de la Septuagésime qui comprend 3 dimanches de préparation, juste avant le temps du carême. Le jeûne n’est pas encore imposé, mais les ornements sont déjà violets. Les chants de joie, Gloria et Alléluia sont supprimés jusqu’à Pâques. L’Alléluia est remplacé par le trait, que Dom Guéranger nous a expliqué dans la publication  https://hozana.org/publication/44639-la-messe-antienne-dentree---alleluia    L’Eglise propose des textes d’évangiles centrés sur l’espérance du salut : Il y a la parabole des ouvriers de la vigne pour nous dire que la rédemption s’étend à tous les âges, celle du semeur  montrant que cette rédemption atteint tout homme qui s’ouvre à la parole de Dieu, et celle de la guérison de l’aveugle de Jéricho, placée après l’annonce de la passion, qui proclame le passage des ténèbres à la lumière.   

Prière de la communauté

La dévotion au Cœur Immaculé de Marie

L'objectif final est de pratiquer la dévotion au Cœur Immaculé de Marie, telle que Notre Dame nous l'a annoncée à Fatima puis explicité quelques années plus tard à Pontevedra. Suivant notre progression dans cette dévotion, notre prière sera plus ou moins fervente, occupera notre esprit et notre cœur plus ou moins longtemps, pour arriver finalement à satisfaire totalement la demande centrale de cette dévotion : la communion réparatrice des 5 premiers samedis du mois. A notre réveil : Notre prière d'offrande de la journée Divin Cœur de Jésus, je vous offre, par le Cœur Immaculé de Marie, les prières les œuvres et les souffrances de cette journée, en réparation de nos offenses et à toutes les intentions pour lesquelles vous vous immolez continuellement sur l'autel. Je vous les offres en particulier, aux intentions du Souverain Pontife et pour les besoins de votre Sainte Eglise. . Puis tout au long de la journée, l'offrande de tous les sacrifices de la vie quotidienne en récitant si possible à chaque fois, la première prière qu'elle enseigna le 13 juillet 1917 : « Ô mon Jésus, c'est par amour pour vous, pour la conversion des pécheurs et en réparation des outrages commis envers le Cœur Immaculé de Marie » . Nous réciterons notre chapelet tous les jours, en ajoutant après chaque dizaine la deuxième prière enseignée le 13 juillet : « Ô mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l'enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, spécialement celles qui en ont le plus besoin. ») . Suivant les exigences de Notre Dame, la dévotion réparatrice des premiers samedis du mois consiste en la participation particulière à la prière par excellence de l'Eglise, le saint sacrifice de la Messe, le premier samedi de 5 mois consécutifs, en y ajoutant, avec une intention réparatrice : - La communion en état de grâce. - La récitation du chapelet. - La méditation pendant 15 minutes d'un mystère du rosaire. (Pour tenir compagnie à Notre Dame) - La confession, avec l'intention réparatrice dans les 8 jours qui précédent ou qui suivent cette communion. Il se peut que tenir compagnie à Notre Dame pendant 15 minutes soit difficile au début. Pour commencer, on peut fractionner ces 15 minutes en 5 fois 3 minutes au début de chaque dizaine. . Intention réparatrice : Nous personnaliserons notre réparation envers le Cœur Immaculé de Marie en attribuant à chaque premier samedi une intention particulière, comme Jésus l'a précisé à sœur Lucie. Ainsi nous aurons l'intention de réparer : Premier samedi : Les blasphèmes contre l'Immaculée Conception. Second samedi : Les blasphèmes contre la virginité de Marie Troisième samedi : Les blasphèmes contre sa Maternité divine Quatrième samedi : Les blasphèmes de ceux qui mettent dans le cœur des enfants la haine de cette Mère Immaculée Cinquième samedi : Les offenses contre les saintes images de Marie. . Remarques : Avant et après cette communion réparatrice, on peut dire la prière enseignée par l'ange au cours de sa dernière apparition : (Les prières suivantes n'ont rien d'obligatoire dans le cadre de cette communion) Très Sainte Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit, je vous adore profondément et je Vous offre les très précieux Corps, Sang, Âme et Divinité de Jésus-Christ, présent dans tous les tabernacles du monde, en réparation des outrages, sacrilèges et indifférences par lesquels Il est Lui-même offensé. Par les mérites infinis de son Très Saint Cœur et du Cœur Immaculé de Marie, je Vous demande la conversion des pauvres pécheurs. . Profitons de la présence de ‘'Jésus caché'' dans notre cœur pour lui dire aussi, en reprenant la première prière de l'ange : ‘'Mon Dieu, je crois, j'adore, j'espère et je Vous aime. Je Vous demande pardon pour ceux qui ne croient pas, qui n'adorent pas, qui n'espèrent pas, qui ne Vous aiment pas.'' . Nous pouvons aussi nous adresser à Notre Dame avec la prière de consécration que sœur Lucie avait composée le 29 octobre 1986 ‘'Ô Vierge, Mère de Dieu et notre Mère, je me consacre entièrement à votre Cœur Immaculé, avec tout ce que je suis et tout ce que je possède. Prenez-moi sous votre maternelle protection, défendez-moi des périls, aidez-moi à vaincre les tentations qui me sollicitent au mal, et à conserver la pureté de l'âme et du corps. Que votre Cœur Immaculé soit mon refuge et le chemin qui me conduise à Dieu. Accordez-moi la grâce de prier et de me sacrifier pour l'amour de Jésus, pour la conversion des pécheurs et en réparation des péchés commis contre votre Cœur Immaculé. Par votre médiation et en union avec le Cœur de votre divin Fils, je veux vivre pour la Très Sainte Trinité, en qui je crois et j'espère, que j'adore et que j'aime.'' ( Cette prière est une bonne façon de se remémorer la position de St Thomas d'Aquin vis à vis de la tentation )

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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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Fatima 100 ans et + Mon Cœur Immaculé sera ton refuge...

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