Les noces de Cana

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Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là, il y eut un mariage à Cana de Galilée. La mère de Jésus était là. Jésus aussi avait été invité au mariage avec ses disciples. Or, on manqua de vin. La mère de Jésus lui dit : « Ils n’ont pas de vin. » Jésus lui répond : « Femme, que me veux-tu ? Mon heure n’est pas encore venue. » Sa mère dit à ceux qui servaient : « Tout ce qu’il vous dira, faites-le. » Or, il y avait là six jarres de pierre pour les purifications rituelles des Juifs ; chacune contenait deux à trois mesures (c’est-à-dire environ cent litres). Jésus dit à ceux qui servaient : « Remplissez d’eau les jarres. » Et ils les remplirent jusqu’au bord. Il leur dit : « Maintenant, puisez, et portez-en au maître du repas. » Ils lui en portèrent. Et celui-ci goûta l’eau changée en vin. Il ne savait pas d’où venait ce vin, mais ceux qui servaient le savaient bien, eux qui avaient puisé l’eau. Alors le maître du repas appelle le marié et lui dit : « Tout le monde sert le bon vin en premier et, lorsque les gens ont bien bu, on apporte le moins bon. Mais toi, tu as gardé le bon vin jusqu’à maintenant. »
Tel fut le commencement des signes que Jésus accomplit. C’était à Cana de Galilée. Il manifesta sa gloire, et ses disciples crurent en lui. (Jn 2, 1-11)

 

La mère de Jésus était là

[Jésus] vient de recevoir le baptême de Jean et de choisir ses premiers disciples. Une nouvelle vie commence pour lui. L’Esprit Saint, l’Esprit de son Père, s’est reposé sur cette nature humaine que Jésus tient de sa mère et ainsi, l’Esprit l’a comme marquée pour des desseins nouveaux. Elle est vouée désormais à la réali­sation d’un plan supérieur. La mère n’est plus qu’une médiatrice, dont le rôle est, par la libre liberté de Dieu, nécessaire, immense, magnifique, mais soumis. Le Fils devient le Maître, le Fils du Père céleste, tout consacré aux choses de ce Père. Marie en a été prévenue quand il avait douze ans, au temple de Jérusalem.

L’heure de Jésus était venue. Il semble se refuser à ce qui lui est demandé pour faire ressortir l’indépendance qui sera la sienne désormais. Car il accordera sans délai ce que sa mère demande. Mais il ne l’accordera pas à une demande maternelle ; il l’accordera au plan paternel qui maintenant gouverne sa vie.

Ce qui du moins est clair, c’est que Marie n’est pas découragée par la réponse de Jésus. Sa parole aux servi­teurs rentre parfaitement dans la tonalité nouvelle de leurs relations qui ne modifie pas les rapports précédents. Elle reste la mère tendrement aimée en devenant la médiatrice soumise, et elle disparaît de la scène sur ce mot dans lequel son âme est si manifestement et si complètement enfermée : « Faites tout ce qu’il vous dira. »

 

Augustin Guillerand, o.car.

Dom Augustin Guillerand († 1945), chartreux, fut un des maîtres spirituels du XXe siècle en matière de contemplation. Il écrivit en particulier Silence cartusien.

Prière de la communauté

Magnificat

Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur ! Il s'est penché sur son humble servante ; désormais, tous les âges me diront bienheureuse. Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom ! Son amour s'étend d'âge en âge sur ceux qui le craignent; Déployant la force de son bras, il disperse les superbes. Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles. Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides. Il relève Israël, son serviteur, il se souvient de son amour, de la promesse faite à nos pères, en faveur d'Abraham et de sa race, à jamais.

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11 commentaires

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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