« Et nous aimer les uns les autres comme il nous l’a commandé. »

Image de la publication

Image AFP - Pape François à Noël

Contempler la Sainte Famille

Hier a eu lieu la fête de l’Epiphanie qui correspond dans l’Eglise Romaine à l’arrivée des Rois Mages à la crèche de Bethléem. Avec eux, penchons-nous sur cette famille particulière que Dieu a choisie pour nous montrer le chemin de la perfection. Avec eux, regardons cet Enfant qui babille et ouvre les cœurs ; contemplons la Miséricorde incarnée ; adorons la Parole d’Amour faite chair. Nous partirons pour cela d’une homélie du Père Stéphane Aulard qui a été curé de la Paroisse Notre-Dame du Rosaire de Saint-Maur des Fossés jusqu’en 2015 et aujourd’hui vicaire épiscopal du diocèse du Val de Marne, homélie prononcé lors de la fête de la Sainte Famille le 29 décembre 2013.

Jour 3              « Or, voici son commandement : mettre notre foi dans le nom de son Fils Jésus Christ, et nous aimer les uns les autres comme il nous l’a commandé. » (1Jn 3, 23)

En ce dernier jour de notre triduum, admirons l’Amour. Il est venu tout simplement, s’est manifesté tout simplement et nous invite à vivre tout simplement de cet amour. A la crèche avec les rois mages, aimons !

 

« Puisque vous avez été choisis par Dieu, que vous êtes sanctifiés, aimés par lui, revêtez-vous de tendresse et de compassion, de bonté, d’humilité, de douceur et de patience. Supportez-vous les uns les autres, et pardonnez-vous mutuellement si vous avez des reproches à vous faire. Le Seigneur vous a pardonnés : faites de même. Par-dessus tout cela, ayez l’amour, qui est le lien le plus parfait. Et que, dans vos cœurs, règne la paix du Christ à laquelle vous avez été appelés, vous qui formez un seul corps. Vivez dans l’action de grâce. Que la parole du Christ habite en vous dans toute sa richesse ; instruisez-vous et reprenez-vous les uns les autres en toute sagesse ; par des psaumes, des hymnes et des chants inspirés, chantez à Dieu, dans vos cœurs, votre reconnaissance. Et tout ce que vous dites, tout ce que vous faites, que ce soit toujours au nom du Seigneur Jésus, en offrant par lui votre action de grâce à Dieu le Père.» (Col 3,12-17)

 

CONTEMPLER LA SAINTE FAMILLE – Père Stéphane Aulard - Paroisse Notre-Dame du Rosaire, Saint-Maur des Fossés > Prier et méditer > Homélies – 29 Décembre 2015

La lettre aux Colossiens (Col 3,12-21) nous invite à vivre en famille chrétienne. Vous savez quel est le nom de la famille chrétienne : c’est l’Eglise ! Toute la première partie de ce texte évoque d’abord la fraternité, les relations fraternelles à développer. Nous sommes invités à l’amour mutuel pour aller vers la communion. Nous sommes invités à l’action de grâce qui est tout le contraire de la plainte et de la condamnation. N’est-ce pas ce que beaucoup d’entre nous voulaient exprimer l’an dernier à pareille époque lorsque nous sommes allés manifester pour le mariage entre un homme et une femme cellule de vie si fondamentale et base de la famille ?

Paul insiste beaucoup pour que la parole du Christ soit à la source de notre action, de notre prière, de nos décisions. Pourvu qu’il en soit ainsi dans nos groupes et toutes nos activités paroissiales : souvenons-nous en en 2014. C’est une fois qu’il a posé tout cela qu’il en vient à parler de la relation homme-femme-enfants dans la famille. Là encore, regardons bien et n’allons pas trop vite dire. Tout ce que Paul dit ici est tout à fait surprenant par rapport au modèle social et familial de son époque (le modèle du paterfamilias) et par bien des côtés devrait nous inspirer encore aujourd’hui : sur la « soumission » mutuelle, c’est-à-dire l’écoute et le respect mutuel, sur l’amour-don de soi et non profit sur le dos de l’autre.

Il est beau qu’en ce jour de Sainte Famille de Jésus, Marie Joseph, nous soyons invités à la sainteté de vie en partant de la crèche, en remontant par ce qu’il y a de plus précieux et profond dans toute la Bible : la miséricorde divine et enfin que nous désirions cette sainteté non seulement pour nous dans nos familles respectives, mais pour toute l’Eglise dont le témoignage est plus attendu que nous ne pensons en ces temps d’incertitude.

 

SOLENNITE DE L’EPIPHANIE – Pape François – 6 Janvier 2016 – Site du Vatican

Les paroles du Prophète Isaïe – adressées à la ville sainte de Jérusalem – nous appellent à nous lever, à sortir, sortir de nos fermetures, sortir de nous-mêmes, et à reconnaître la splendeur de la lumière qui illumine notre existence : « Debout, Jérusalem, resplendis ! Elle est venue ta lumière, et la gloire du Seigneur s’est levée sur toi » (60,1). “Ta lumière”, c’est la gloire du Seigneur. L’Église ne doit pas croire qu’elle brille de sa propre lumière ; elle ne le doit pas. Saint Ambroise le rappelle dans une belle expression, en utilisant la lune comme métaphore de l’Église : « L’Église est véritablement comme la lune : […] elle brille non pas de sa propre lumière, mais de celle du Christ. Elle tire sa splendeur du Soleil de justice, de sorte que l’on peut dire : “Ce n’est plus moi qui vit mais le Christ qui vit en moi” » (Exameron, IV, 8, 32). Le Christ est la vraie lumière qui éclaire ; et dans la mesure où l’Église demeure ancrée en lui, dans la mesure où l’Église se laisse éclairer par lui, elle parvient à éclairer la vie des personnes et des peuples. C’est pourquoi les saints Pères reconnaissaient dans l’Église le “mysterium lunae”.

 Nous avons besoin de cette lumière qui vient d’en haut pour correspondre de manière cohérente à la vocation que nous avons reçue. Annoncer l’Évangile du Christ n’est pas un choix que nous pourrions faire parmi tant d’autres, ce n’est pas non plus une profession. Pour l’Église, être missionnaire ne signifie pas faire du prosélytisme. Pour l’Église, être missionnaire revient à exprimer sa nature même : être illuminée par Dieu et réfléchir sa lumière. C’est cela son service. Il n’y a pas d’autre voie. La mission est sa vocation : faire resplendir la lumière du Christ est son service. Combien de personnes attendent de nous cet engagement missionnaire, parce qu’elles ont besoin du Christ, elles ont besoin de connaître le visage du Père.

Les Mages, dont parle l’Évangile de Matthieu, sont un témoignage vivant du fait que les semences de vérité sont présentes partout, parce qu’elles sont un don du créateur qui appelle chacun à le reconnaître comme Père bon et fidèle. Les Mages représentent les hommes de partout dans le monde, qui sont accueillis dans la maison de Dieu. Devant Jésus il n’existe plus aucune division de race, de langue ni de culture : dans cet Enfant, toute l’humanité trouve son unité. Et l’Église a la tâche de reconnaître et de faire apparaître de manière plus claire le désir de Dieu que chacun porte en soi. C’est le service de l’Église, avec la lumière qu’elle réfléchit, faire apparaître le désir de Dieu que chacun porte en soi. Comme les Mages beaucoup de personnes, aussi de nos jours, vivent avec le “cœur inquiet” qui continue à interroger sans trouver de réponses certaines – c’est l’inquiétude de l’Esprit Saint qui se meut dans les cœurs. Elles sont encore à la recherche de l’Étoile qui indique la route vers Bethléem.

 Combien d’étoiles il y a dans le ciel ! Et pourtant, les Mages en ont suivi une autre, nouvelle, qui brillait pour eux beaucoup plus. Ils avaient scruté longtemps le grand livre du ciel pour trouver une réponse à leurs interrogations – ils avaient le cœur inquiet –, et finalement la lumière était apparue. Cette étoile les a changés. Elle leur a fait oublier leurs intérêts quotidiens, et ils se sont mis tout de suite en chemin. Ils ont écouté une voix qui, de l’intérieur, les poussait à suivre cette lumière – la voix de l’Esprit Saint qui opère chez toutes les personnes – ; et elle les a guidés jusqu’à ce qu’ils trouvent le roi des juifs dans une pauvre maison de Bethléem.

 Tout cela est un enseignement pour nous. Aujourd’hui, répéter la question des Mages nous fera du bien : « Où est le roi des juifs qui vient de naître ? Nous avons vu son étoile à l’Orient et nous sommes venus nous prosterner devant lui » (Mt 2, 2). Nous sommes sollicités, surtout à une époque comme la nôtre, à nous mettre à la recherche des signes que Dieu offre, sachant qu’ils demandent notre engagement pour les déchiffrer, et comprendre ainsi sa volonté. Nous sommes interpellés à aller à Bethléem pour trouver l’Enfant et sa Mère. Suivons la lumière que Dieu nous offre – toute petite… ; l’hymne du bréviaire nous dit de manière poétique que les Mages lumen requirunt lumine : c’est une petite lumière –, la lumière qui émane du visage du Christ, plein de miséricorde et de fidélité. Et, une fois arrivés devant lui, adorons-le de tout notre cœur, et présentons-lui nos dons : notre liberté, notre intelligence, notre amour. La vraie sagesse se cache dans le visage de cet Enfant. C’est là, dans la simplicité de Bethléem, que se trouve résumée la vie de l’Église. C’est là la source de cette lumière, qui attire à elle toute personne dans le monde, et oriente le chemin des peuples sur la voie de la paix.

 

 

Poser un geste, méditer, prier, offrir

Il est beau de vivre dans l’Amour. Quel que soit le chemin où nous sommes, quel que soit nos relations, ouvrons ce mois-ci notre cœur aux autres pour débuter cette année 2019 dans la tendresse et l’amour. Laissons le regard de Jésus Nouveau-Né nous envahir et regardons les autres avec plus de compassion. Cela peut passer par de simples gestes comme envoyer une carte de vœux à un proche avec lequel la relation est difficile voire conflictuelle, téléphoner à sa famille, prendre le temps d’écouter un soignant/un proche/un enfant… C’est aussi se réconcilier avec Dieu en allant se confesser. Et adorer encore durant tout ce mois l’Enfant-Dieu.

 

Prière des rois mages devant la crèche

Qui es-Tu, Roi d'humilité,

Roi sans palais, roi sans armée ?

Nous sommes venus T'adorer

des bouts du monde

Nous ne savons pas bien comment

Un signe vu en Orient

A conduit nos pas

au levant de ta lumière.

Que feras-tu de cet argent,

de ces bijoux, de notre encens ?

Nous les avions pris

En pensant à nos manières…

Regarde donc autour de Toi

Dans les richesses qui sont là,

Les nations qui ne savent pas

Que Tu les aimes.

Marie pourra Te raconter

qu'avec nous, après les bergers

Tout l'univers s'est rassemblé

Sous ton étoile.

Petit roi juif et Roi du Ciel,

Notre grand Roi, l'Emmanuel,

Nous traversons ton Israël

Pour en renaître !

 

 

Prière à l’Enfant Jésus révélé au vénérable Père Cyrille, carme déchaussé, par la Mère de Dieu à Prague

O Enfant Jésus, j'ai recours à Vous. Je Vous en prie, par votre Sainte Mère, assistez-moi dans cette nécessité (ici l'on expose l'objet de sa demande), car je crois fermement que votre Divinité peut me secourir. J'espère avec confiance obtenir votre sainte grâce. Je Vous aime de tout mon cœur et de toutes les forces de mon âme. Je me repens sincèrement de mes péchés ; et je Vous supplie, ô bon Jésus, de me donner la force d'en triompher. Je prends la résolution de ne plus jamais Vous offenser ; et je viens m'offrir à Vous, dans la disposition de tout souffrir plutôt que de Vous déplaire. Désormais, je veux Vous servir avec fidélité. Pour l'amour de Vous, ô Divin Enfant, j'aimerai mon prochain comme moi-même. Enfant plein de puissance, ô Jésus, je Vous en conjure de nouveau, assistez-moi dans cette circonstance (nommez-la), faites-moi la grâce de Vous posséder éternellement avec Marie et Joseph ; et de Vous adorer avec les Saints Anges de la Cour céleste. Ainsi soit-il.

Prière de la communauté

Acte d'amour du Curé d'Ars

Je vous aime, ô mon Dieu, Et mon seul désir est de vous aimer Jusqu’au dernier soupir de ma vie. Je vous aime, ô Dieu infiniment aimable, et j’aime mieux mourir en vous aimant que de vivre un seul instant sans vous aimer. Je vous aime, ô mon Dieu, et je ne désire le ciel que pour avoir le bonheur de vous aimer parfaitement. Je vous aime, ô mon dieu, Et je n’appréhende l’enfer que parce qu’on y aura jamais La douce consolation de vous aimer. Ô mon Dieu, Si ma langue ne peut dire à tout moment que je vous aime, Du moins, je veux que mon cœur Vous le répète autant de fois que je respire. Ah ! Faîtes-moi la grâce de souffrir en vous aimant, De vous aimer en souffrant, Et d’expirer un jour en vous aimant en sentant que je vous aime. Et plus j’approche de ma fin, Plus je vous conjure d’accroître mon amour et de le perfectionner. Ainsi soit-il.

Merci ! 54 personnes ont prié

1 commentaire

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

loader

La vieillesse, temps de vie, temps de Dieu

Je m'inscris