La vie intérieure : Vivre avec Jésus
Prédication à des religieux(ses), PA 92, copiée par Mme Lepage pour Antonia Bost.
La vie intérieure
Vie intérieure
Je n'ai qu'une apparence de vie, je ne suis qu'une terre stérile si je ne vis pas de la vie intérieure de Jésus.
La vie intérieure est le sanctuaire du Saint-Esprit dans lequel il forme l'âme fidèle à l'esprit et à la vie de Jésus. Elle est le tabernacle où Dieu rend ses oracles, fait entendre à l'âme sa douce et aimable voix, lui révèle sa vérité, l'attire à sa charité, la remplit des dons de sa bonté. Elle est le règne de Dieu dans une âme : Le royaume de Dieu est au-dedans de vous [Lc 17,21]. J'écouterai ce que le Seigneur mon Dieu dira au-dedans de moi [Ps 84,9]. Mais que veut de moi cette vie intérieure ? Trois choses.
S. Pierre-Julien Eymard (PA 92,1)
Vivre avec Jésus
La 1re : Je dois vivre avec Jésus.
Je ne dois pas vivre avec le monde, les créatures, dans quelque bien terrestre ; je ne suis pas faite pour eux, ils ne sont pas ma fin ; ils ne peuvent que m'asservir et me corrompre. Je ne dois pas vivre avec moi : un galérien a peur de lui-même.
Mais je dois vivre avec Dieu, avec Jésus en son sacrement d'amour, comme un serviteur autour de son bon maître, un enfant avec son père, comme les anges avec Dieu. C'est là ma fin : Tu nous as faits pour toi, Seigneur, et notre cœur est sans repos tant qu'il ne se repose en toi (saint Augustin [Confessions, 1, 1]). C'est là ma perfection : Marche en ma présence et sois parfait [Gn 17,1].
Qu'est-ce que vivre avec Jésus-Christ ? C'est ramasser tous mes sens, toute mon âme, toutes mes facultés autour de lui, pour lui rendre mes continuels hommages, être toujours à sa disposition et attendre ses ordres ; en un mot, c'est lui faire ma cour. C'est faire autour du divin tabernacle ce que la cour céleste fait autour du trône de l'Agneau. Mais pour cela, il ne faut plus vouloir d'autre bien, d'autre gloire, d'autre plaisir que Jésus, que sa sainte compagnie. C'est là le fruit naturel de l'amour : on vit dans la personne aimée. Qui mange ma chair, demeure en moi et moi en lui [Jn 6,56].
S. Pierre-Julien Eymard (PA 92,1)
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6