« Tenez-vous sur vos gardes »

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Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Tenez-vous sur vos gardes, de crainte que votre cœur ne s’alourdisse dans les beuveries, l’ivresse et les soucis de la vie, et que ce jour-là ne tombe sur vous à l’improviste comme un filet ; il s’abattra, en effet, sur tous les habitants de la terre entière. Restez éveillés et priez en tout temps : ainsi vous aurez la force d’échapper à tout ce qui doit arriver, et de vous tenir debout devant le Fils de l’homme. » (Lc 21, 34-36)

 

Tendre vers l’espérance

Ce qui nous importe, c’est la bienheureuse espérance : le retour du Seigneur, le moment où il sera « tout en tous », le moment où le Royaume sera pleinement advenu. Eh bien, je dis : si notre cœur est aussi plein d’amour que celui de Daniel, le voyant, ou que celui de Jésus au soir de la dernière Cène, il ne suffit pas de l’attendre : il faut y tendre de tout notre être. Il faut le désirer d’un grand désir.

Quand nous disons : « Je désire », ce n’est le plus souvent qu’une façon déguisée de dire « Je veux », ou pire, « J’ai besoin de ». Or rien n’est plus éloigné du désir dont je vous parle que le besoin. Quand je dis : « J’ai faim, j’ai besoin de manger, et je ne peux satisfaire ce besoin que par la consommation de ce que je mange. » Je détruis donc ce dont j’ai besoin. De la même façon, si je suis à l’égard d’une autre personne – que pourtant je prétends aimer ! – dans une situation de besoin, cela veut dire que je ne peux pas me passer d’elle. J’en ai besoin pour assouvir ma pulsion, pour la satisfaction que j’en retire, ou pour toute autre raison qu’on puisse imaginer… Mais je la considère en fait comme un objet de consommation. Alors qu’il me faut apprendre à la voir comme un sujet digne d’amour dont je désire le vrai bien.

Je n’ai pas besoin de Dieu pour boucher les trous de mes manques, mais je désire ardemment l’aimer et me laisser aimer par lui. Pour vivre avec lui, pour qu’il trouve en moi sa joie et que je trouve en lui mon vrai bonheur, ma béatitude.

Jean-Pierre Torrell, o.p.

Dominicain, enseignant de grande envergure et spécialiste de saint Thomas d’Aquin, le père Jean-Pierre Torrell a développé une œuvre d’une portée considérable.

L’Adoration des bergers (détail, v. 1645), Philippe de Champaigne (1602-1674), Londres, Wallace Collection. © Dist. RMN-GP

Prière de la communauté

Magnificat

Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur ! Il s'est penché sur son humble servante ; désormais, tous les âges me diront bienheureuse. Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom ! Son amour s'étend d'âge en âge sur ceux qui le craignent; Déployant la force de son bras, il disperse les superbes. Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles. Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides. Il relève Israël, son serviteur, il se souvient de son amour, de la promesse faite à nos pères, en faveur d'Abraham et de sa race, à jamais.

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10 commentaires

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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