« Quand tu donnes une réception, invite des pauvres »
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là, Jésus disait au chef des pharisiens qui l’avait invité : « Quand tu donnes un déjeuner ou un dîner, n’invite pas tes amis, ni tes frères, ni tes parents, ni de riches voisins ; sinon, eux aussi te rendraient l’invitation et ce serait pour toi un don en retour. Au contraire, quand tu donnes une réception, invite des pauvres, des estropiés, des boiteux, des aveugles ; heureux seras-tu, parce qu’ils n’ont rien à te donner en retour : cela te sera rendu à la résurrection des justes. »
(Lc 14, 12-14)
L’intérêt des autres
La charité fraternelle est ici-bas le principe d’une continuelle bataille nécessaire contre soi-même et contre un monde qui s’organise dans l’égoïsme. Elle procure les plus grandes joies, mais elle se heurte à toutes sortes d’obstacles dont le plus douloureux, parce qu’il ne dépend pas de nous, consiste dans l’impossibilité de franchir certaines limites sur le chemin de la communication mutuelle. Quoi qu’on fasse, quelque généreuse que soit la charité, elle ne nous rend pas transparents les uns aux autres, et c’est là sans doute l’épreuve la plus cruelle pour les meilleurs. Nous aspirons, de par la charité elle-même, à l’heure où cette transparence nous serait enfin donnée. La foi vient doublement à la rencontre de cette insatisfaction profonde, et l’Église invite les siens à la suivre dans une double perspective profondément réconfortante. D’abord elle nous propose l’amitié des saints. Elle la pratique dans sa prière. Elle nous fait admirer ceux qui sont incontestablement des amis de Dieu et leur donne ce nom propre de saints, pour qu’ils soient à côté de nous non seulement de parfaits modèles mais de véritables amis. Or ces saints, à cause de la charité qui les anime, sont déjà pour nous comme transparents. L’autre voie que nous ouvre l’Église, c’est précisément la grande espérance de ce royaume où, le Christ étant tout en tous, tout sera commun entre nous. Nous nous verrons, nous nous aimerons tous dans la pleine lumière de Dieu.
Mgr Gabriel-Marie Garrone
Archevêque de Toulouse en 1956, Gabriel-Marie Garrone († 1994) participa activement au concile Vatican II. Il fut le premier président du conseil pontifical pour la culture de 1982 à 1988.
Pour prier chaque jour avec MAGNIFICAT et vous abonner cliquez ici
Pour recevoir un exemplaire gratuit cliquez ici
Via Veritatis, saint Pierre à l’entrée du Paradis (1366-1368), Andrea di Bonaiuto, 2e moitié du xive s., Florence (Italie), chapelle des Espagnols, Santa Maria Novella. © Archives Alinari, Florence, Dist. RMN-GP / Georges Tatge.
Merci ! 174 personnes ont prié
10 commentaires
Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6