« Maître, que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? »
Jésus et les enfants, Noël Hallé (1711-1781), Paris, église Saint-Sulpice. © COARC / Roger-Viollet.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là, voici qu’un docteur de la Loi se leva et mit Jésus à l’épreuve en disant : « Maître, que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? » Jésus lui demanda : « Dans la Loi, qu’y a-t‑il d’écrit ? Et comment lis-tu ? » L’autre répondit : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de toute ton intelligence, et ton prochain comme toi-même. » Jésus lui dit : « Tu as répondu correctement. Fais ainsi et tu vivras. » Mais lui, voulant se justifier, dit à Jésus : « Et qui est mon prochain ? » Jésus reprit la parole : « Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho, et il tomba sur des bandits ; ceux-ci, après l’avoir dépouillé et roué de coups, s’en allèrent, le laissant à moitié mort. Par hasard, un prêtre descendait par ce chemin ; il le vit et passa de l’autre côté. De même un lévite arriva à cet endroit ; il le vit et passa de l’autre côté. Mais un Samaritain, qui était en route, arriva près de lui ; il le vit et fut saisi de compassion. Il s’approcha, et pansa ses blessures en y versant de l’huile et du vin ; puis il le chargea sur sa propre monture, le conduisit dans une auberge et prit soin de lui. Le lendemain, il sortit deux pièces d’argent, et les donna à l’aubergiste, en lui disant : “Prends soin de lui ; tout ce que tu auras dépensé en plus, je te le rendrai quand je repasserai.” Lequel des trois, à ton avis, a été le prochain de l’homme tombé aux mains des bandits ? » Le docteur de la Loi répondit : « Celui qui a fait preuve de pitié envers lui. » Jésus lui dit : « Va, et toi aussi, fais de même. » (Lc 10, 25-37)
Il fut saisi de compassion
[Parmi les paroles d’ermites qui vivaient dans le désert d’Égypte, les Apophtegmes des Pères (ve s.) rapportent celles-ci.]
On disait d’abba Agathon que, venant à la ville vendre ses ustensiles, il rencontra un étranger malade, couché sur la place publique, sans personne pour s’occuper de lui. Le vieillard loua une cellule et y demeura avec lui, travaillant de ses mains pour payer le loyer et dépensant le reste de son argent pour les besoins du malade. Il resta là quatre mois, jusqu’à ce que le malade soit guéri. Il revint alors en paix dans sa cellule.
Un autre jour, allant à la ville vendre quelques menus objets, il rencontra sur le bord de la route un cul-de-jatte qui lui demanda où il allait. Abba Agathon répondit : « À la ville, pour vendre des objets. » L’autre dit : « Fais-moi la charité de me porter là-bas. » Et il le porta jusqu’à la ville. Le mutilé lui dit : « Dépose-moi là où tu vends tes ustensiles. » Ainsi fit-il. Lorsqu’il eut vendu un objet, le mutilé lui demanda : « Combien l’as-tu vendu ? » Et il lui en indiqua le prix. L’autre dit : « Achète-moi un gâteau », et il l’acheta. Quand Agathon en eut vendu un second, l’infirme lui demanda : « Combien l’as-tu vendu ? » Et il lui en indiqua le prix. Alors l’autre dit : « Achète-moi ceci », et il l’acheta. Lors donc qu’Agathon, toute sa marchandise vendue, voulut partir, il lui dit : « Tu repars ? » Il répondit que oui. Alors : « Fais-moi encore la charité, dit-il, et remporte-moi là où tu m’as trouvé. » Le prenant à nouveau, il le reconduisit à cet endroit. Le mutilé dit alors : « Agathon, tu es rempli des bénédictions divines, dans le ciel et sur la terre. » Levant les yeux, Agathon ne vit personne : c’était un ange du Seigneur venu pour l’éprouver.
Apophtegmes des Pères
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6