J’étais malade et vous m’avez visité - Jour 2

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Jour 2              Par cette onction…

Le sacrement des malades passe donc par l’imposition des mains et l’onction d’huile sainte. Aujourd’hui, considérons donc ces deux gestes.

 

« Celui qui nous rend solides pour le Christ dans nos relations avec vous, celui qui nous a consacrés, c’est Dieu ; il nous a marqués de son sceau, et il a mis dans nos cœurs l’Esprit, première avance sur ses dons. (2Co 1,21-22)

 

L’HUILE - Dom Robert Le Gall – Dictionnaire de Liturgie - Sur https://liturgie.catholique.fr/lexique/huile/

Le mot latin oleum vient du grec élaion, qui désigne l’huile extraite des olives (élaia). L’huile a, de tout temps, fait luire les visages (Ps 103, 15) ; elle est symbole de joie (Ps 44, 8). Pénétrante, son onction signifie la consécration d’un être par Dieu, en vue de la royauté, du sacerdoce ou de la mission prophétique (Ex 29, 7 ; 1 S 10, 1 ; 16, 12-13) ; les objets eux-mêmes et les édifices sont consacrés par l’onction (Gn 28, 18).

L’Oint par excellence est le Messie, le Christ, lui qui est le Roi, le Grand Prêtre et le Prophète. Symbole de joie et de beauté, signe de consécration, l’huile est encore l’onguent qui calme les douleurs et qui fortifie les lutteurs, les rendant plus souples et moins vulnérables. La liturgie de l’Église a privilégié trois huiles, appelées « les saintes huiles » : l’huile des malades, l’huile des catéchumènes et le saint chrême, les deux premières bénites et le troisième consacré à la messe chrismale du Jeudi saint.

L’huile des malades, qui, en cas de nécessité, peut être bénite par le prêtre au moment de la célébration, est le signe sensible utilisé dans le sacrement des malades. Elle procure le soulagement de l’Esprit Saint.

L’huile des catéchumènes donne la force du Saint-Esprit à ceux qui vont être baptisés et devenir les lutteurs de Dieu, à côté du Christ et contre l’esprit du mal. Cette huile peut être bénite par le prêtre avant qu’il ne l’utilise. Pour des raisons graves, l’onction d’huile des catéchumènes peut être omise au baptême.

Le saint chrême est une huile parfumée, utilisée pour les onctions de consécration : après l’immersion ou l’aspersion baptismale, sur le sommet de la tête ; au moment essentiel du sacrement de la confirmation, sur le front ; après l’ordination épiscopale, sur le sommet de la tête du nouvel évêque ; après l’ordination sacerdotale, dans les paumes des mains du nouveau prêtre ; lors de la dédicace des églises et des autels, il est répandu sur les tables d’autel et sur les croix de consécration.

L’onction du saint chrême symbolise, en chacun de ces cas, la descente de l’Esprit Saint qui pénètre les êtres, comme l’huile imprègne profondément ce qu’elle touche. Elle fait participer les personnes, de façons diverses, à l’onction royale, sacerdotale et prophétique du Christ. L’usage est de faire brûler de l’huile dans la lampe qui indique la présence du Saint-Sacrement au tabernacle.

 

LES SAINTES HUILES - François Lugan – Sur http://apostolattherese.free.fr/fichiers/SaintesHuiles.htm

Un sacrement (voir l’explication de chacun des sept sacrements) est un signe sensible, sacré et visible qui réalise ce qu’il représente. Il nous est offert par l’Eglise pour nous faire mieux comprendre l’action de Dieu agissant dans notre vie intérieure et son amour. Le sacrement est une aide et une grâce spéciale que nous apporte le Christ pour vivre saintement chaque étape de notre vie. Les sacrements ont leur source dans l’amour que Dieu a pour l’homme, amour que Dieu veut nous faire partager.

Les Saintes Huiles sont le symbole de la grâce. Douce et agréable au toucher, l’huile se répand lentement et avec ténacité comme le fait la grâce de Dieu dans nos âmes.

 L’huile rappelle la paix et la lumière, fruits de l’Esprit (voir le rameau d’olivier au temps de Noé ou bien les lampes de la parabole des dix jeunes filles).

L'huile des malades et l'huile des catéchumènes sont essentiellement composées d'huiles végétales. C'est l'huile des malades qui, dans la liturgie de la Messe Chrismale est la première consacrée.

Le but de cette huile est de communiquer la force à notre corps pour lutter contre le mal physique et moral ainsi que les tentations en vue d'obtenir le pardon des péchés et éventuellement la guérison physique de notre corps. La prière de consécration dit : « Dieu de qui vient tout réconfort et qui par son Fils a voulu guérir toutes nos faiblesses et nos maladies, que cette huile soulage le corps, l'âme et l'esprit des malades. Qu'elle chasse toute douleur, souffrance physique et morale ».

  

LA PREMIERE BENEDICTION VIENT SUR L'HUILE DES MALADES - Mgr Albert Rouet - Messe chrismale du 25 mars 2002 - http://www.vivrelafoi.cef.fr

Nous sommes une société d'une technicité invraisemblable, extraordinaire pour diagnostiquer les maladies, les prévenir parfois et les guérir par des moyens dont on n’avait pas même l'idée il y a vingt ans. Nous savons soigner les gens et, jour après jour, nous découvrons des prouesses que le corps médical est capable d'accomplir et de perfectionner, ce progrès nous rend en même temps de plus en plus exigeants, injustement exigeants au point que, si un médecin qui n'est jamais qu'un artiste, point infaillible se trompe un tant soit peu, il risque une procédure dont on attend évidemment beaucoup d'argent.

Nous savons soigner, savons-nous guérir ? Je me souviens d'une petite vieille que j'allais voir à l'hôpital qui m'a dit : "Mon Père, je vais sortir demain, qui viendra me voir après ?" Nous savons soigner parce que nous avons une technique, des médicaments, des instruments, des opérations extraordinairement efficaces. Mais la guérison d'un malade suppose qu'il soit réinséré dans le corps social. Soigner, nous savons, guérir dépend non plus des médecins, mais de la manière dont un malade va être réintroduit dans le corps social qui est le sien.

Pouvons-nous dire aujourd'hui que le Sida n'isole plus à cause de la peur ? Que tel malade atteint d'un cancer dont tout le monde sait qu'il ne s'agit pas d'une maladie transmissible, ne connaît pas d'isolement, par la criante ancestrale des graves affections. Ainsi cette femme : "Le jour où j'ai dit à mon mari que j'avais un cancer, il est parti !" Et ces personnes âgées, dont on s'occupe admirablement, mais qui meurent à petit feu, seules dans des maisons spécialisées. Et c'est en premier l'échange qui meurt. La plus grande plaie sociale n'est pas l'insécurité, mais certainement la solitude.

Voilà que l'huile qui pénètre, qui entre dans le corps de quelqu'un, nous allons la bénir. Rappelez-vous l'épître de Saint Jacques : "Si quelqu'un est malade, qu'il appelle les anciens de l'Eglise" (5,14). Ce que demande cette prière pour les malades, c'est que la communauté vienne entourer un membre souffrant de son corps. Au départ du sacrement qui oint des malades, c'est précisément pour ne jamais laisser seul quelqu'un qui non seulement affronte la mort, mais risque d'affronter la mort sociale avec la solitude, le désespoir. La souffrance isole. Il reste à franchir cette barrière pour maintenir l'humanité de cette situation dangereuse.

Bénir cette huile affirme publiquement que nous ne laisserons jamais tomber l'un des nôtres. Que si l'âge vient, que si la maladie tombe, que si le handicap échoit, cette personne jamais ne sera seule, car elle est un frère et elle est une sœur.

Pour cette célébration, le "presbyterium" se rassemble : cet événement rappelle à la communauté sa responsabilité commune de ne jamais abandonner, quel que soit son état, l'un des siens. C'est redire au prêtre qu'il a charge non pas d'abord de commander, mais d'engendrer de la fraternité. Il redit à chacun des membres de sa communauté que si un membre est oublié, la communauté est blessée ; que si quelqu'un est abandonné, la communauté ne répond pas à sa mission. L'onction des malades affirme, contre la solitude et la souffrance, contre l'isolement et la rupture la radicale fraternité du corps que nous formons. L'évêque qui bénit cette huile nous envoie comme ceux qui renversent les murs de la solitude.

 

L’IMPOSITION DES MAINS – Eglise Catholique – Conférence des évêques de France - Glossaire

Geste liturgique d’origine très ancienne par lequel est signifié le don de l’Esprit Saint pour la vie chrétienne. Jésus l’a souvent utilisé pour guérir (Luc 4,40) et les apôtres répétèrent ce geste sur l’ordre même du Seigneur Ressuscité (Matthieu 16,18). Depuis les origines, l’Eglise a accompagné la célébration des sacrements par l’imposition des mains.

 

IMPOSITION DES MAINS : QUEL EST LE SENS DE CE GESTE ? - Père Henry Vargas Holguín - Aleteia - 11 juillet 2015

Jésus imposait les mains comme signe de miséricorde, de pardon et de salut. Les apôtres imposaient les mains pour signifier le don de l'Esprit et l'envoi en mission. Et aujourd'hui ?

Étendre les mains sur la tête d’une personne ou sur un objet, si possible avec contact physique, est le geste le plus courant dans l’administration des sacrements, le plus riche de sens, et donc le plus expressif.

Pas étonnant que ce geste ait été mis en valeur par Jésus et que son désir était qu’il se maintienne dans le temps : « Voici les miracles qui accompagneront ceux qui auront cru : ils imposeront les mains aux malades, et les malades, seront guéris » (Mc 16, 17-18). De sorte que cette possibilité est à la portée de tous ceux qui croient. Le texte ne dit pas que ces signes accompagneront uniquement les apôtres. En effet, dans les Actes des Apôtres (Act 9, 17), nous voyons Ananie, un simple fidèle, imposant les mains à Saul afin qu’il recouvre la vue et soit rempli de l’Esprit Saint

Tous les fidèles peuvent imposer les mains

Jésus imposait les mains comme signe de miséricorde, de pardon et de salut. Aujourd’hui, l’imposition des mains sert de pont en quelque sorte afin que Jésus transfère son amour et sa compassion. Les apôtres l’ont utilisée surtout pour transmettre le don de l’Esprit Saint, et aujourd’hui l’Église aussi l’utilise dans l’administration de tous les sacrements. Du point de vue sacramentel, seul le ministre ordonné (prêtre, évêque), qui a le pouvoir du Christ, a le pouvoir d’imposer les mains. Cependant, en dehors des sacrements, tous les fidèles peuvent imposer les mains, pour bénir, demander l’intercession de Dieu, demander la guérison d’un malade ou la présence de l’Esprit Saint dans une personne.

Imposer les mains, c’est permettre au Seigneur d’utiliser nos mains comme moyen spécial de contact pour la bénédiction. C’est la puissance de Dieu qui se traduit physiquement (Rm 1, 20). Aujourd’hui, ce geste pour bénir n’est pas réservé seulement à l’action d’un supérieur sur un inférieur, comme de père à fils. Mais il peut être réalisé entre « égaux », par exemple les époux entre eux. Et même d’inférieur à supérieur, comme lorsque le pape François, lors de sa visite en Croatie, a voulu qu’un prêtre qui avait été torturé lui impose les mains.

Malheureusement, cette action est peu utilisée par les prêtres et fidèles ; et je dis « malheureusement », parce que là où l’Église laisse un vide, celui-ci va être aussitôt rempli par d’autres offres « pseudo spirituelles ». Ainsi, l’imposition des mains dans le reiki n’a rien à voir avec la forme chrétienne et son efficacité. L’imposition des mains peut être considérée comme un sacramentel et être administrée par des laïcs (CEC 1168, SC 79). Un fidèle peut licitement prier pour un autre avec ce geste d’intercession. Il n’y a aucune raison de l’interdire, ni aucun danger de le faire. Cependant, la foi de celui qui impose les mains est importante pour son efficacité.

 

Poser un geste, méditer, prier, offrir

Pour cette journée, nous vous invitons à lire et relire les textes ci-dessus. Peut-être pouvez-vous repenser à une messe chrismale et à cette bénédiction si vous y avez déjà assisté. Si ce n’est le cas, nous vous encourageons à découvrir cette célébration diocésaine riche. Vous pouvez aussi réfléchir à tous les moments de votre vie chrétienne où vous avez reçu cette huile. Vous pouvez faire de même pour l’imposition des mains. Enfin, nous vous proposons de vous demander si ces moments ont été sources de grâces, de joie, de force.

 

Psaume 45(44), 8-18

Oui, Dieu, ton Dieu t'a consacré d'une onction de joie, comme aucun de tes semblables ;

la myrrhe et l'aloès parfument ton vêtement.

Des palais d'ivoire, la musique t'enchante.

Parmi tes bien-aimées sont des filles de roi ;

à ta droite, la préférée, sous les ors d'Ophir.

Écoute, ma fille, regarde et tends l'oreille ;

oublie ton peuple et la maison de ton père : le roi sera séduit par ta beauté.

Il est ton Seigneur : prosterne-toi devant lui.

Alors, fille de Tyr, les plus riches du peuple, chargés de présents, quêteront ton sourire.

Fille de roi, elle est là, dans sa gloire, vêtue d'étoffes d'or ; on la conduit, toute parée, vers le roi.

Des jeunes filles, ses compagnes, lui font cortège ; on les conduit parmi les chants de fête : elles entrent au palais du roi.

A la place de tes pères se lèveront tes fils ; sur toute la terre tu feras d'eux des princes.

Je ferai vivre ton nom pour les âges des âges : que les peuples te rendent grâce, toujours, à jamais !

 

Prières litaniques au Christ - http://www.cfc-liturgie.fr/

Seigneur, nous te rendons grâce pour la foi de la Cananéenne : « Les petits chiens, sous la table, mangent les miettes des enfants. » « Femme, ta foi est grande qu'il arrive comme tu veux… »

Christ, louange à toi !

 

Nous te rendons grâce pour la foi de l'aveugle de Jéricho : « Seigneur, que je voie ! » « Retrouve la vue, ta foi t'a sauvé… »

Christ, louange à toi !

 

Nous te rendons grâce pour la foi de Marthe : « Je crois que tu es le Christ, je crois que tu es le Fils de Dieu. Tu as ressuscité son frère Lazare… »

Christ, louange à toi !

 

Nous te rendons grâce, pour la foi de ton serviteur/ta servante : aujourd’hui il/elle recourt à toi pour recevoir ta force dans son corps et dans son esprit.

Christ, louange à toi !

Prière de la communauté

Acte d'amour du Curé d'Ars

Je vous aime, ô mon Dieu, Et mon seul désir est de vous aimer Jusqu’au dernier soupir de ma vie. Je vous aime, ô Dieu infiniment aimable, et j’aime mieux mourir en vous aimant que de vivre un seul instant sans vous aimer. Je vous aime, ô mon Dieu, et je ne désire le ciel que pour avoir le bonheur de vous aimer parfaitement. Je vous aime, ô mon dieu, Et je n’appréhende l’enfer que parce qu’on y aura jamais La douce consolation de vous aimer. Ô mon Dieu, Si ma langue ne peut dire à tout moment que je vous aime, Du moins, je veux que mon cœur Vous le répète autant de fois que je respire. Ah ! Faîtes-moi la grâce de souffrir en vous aimant, De vous aimer en souffrant, Et d’expirer un jour en vous aimant en sentant que je vous aime. Et plus j’approche de ma fin, Plus je vous conjure d’accroître mon amour et de le perfectionner. Ainsi soit-il.

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2 commentaires

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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La vieillesse, temps de vie, temps de Dieu

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