Dieu dans le quotidien de nos vies - Jour 1

Image de la publication

Image web

Pour débuter le Carême dans de bonnes conditions, pour insérer à notre emploi du temps la case « Dieu », pour refaire un simple point sur notre vie, nous vous proposons  de contempler Dieu dans le quotidien de nos vies, l'aujourd'hui de sa grâce.

 

Un petit rappel et pour ceux qui nous rejoignent, vous pouvez effectuer cette mini-retraite en 3 jours, plus ou moins, bref à votre rythme car le temps de Dieu n'est pas le nôtre !

A noter, pour simplifier nos écrits, nous parlerons souvent des grands-parents mais les personnes célibataires, religieux, consacrés ou prêtres peuvent aussi considérer nos propositions ou questions car ils peuvent côtoyer des jeunes au travers de leurs visites, les soignants ou en relation avec leurs neveux et nièces.

 

Jour 1              Temps des hommes, temps de Dieu

Notre temps n'est pas celui de Dieu, nous ne comptons pas comme Lui. En ce premier jour, regardons ce qu'est le temps de Dieu à travers nos vies.

 

« D'âge en âge, Seigneur, tu as été notre refuge. Avant que naissent les montagnes, que tu enfantes la terre et le monde, de toujours à toujours, toi, tu es Dieu. Tu fais retourner l'homme à la poussière ; tu as dit : « Retournez, fils d'Adam ! » A tes yeux, mille ans sont comme hier, c'est un jour qui s'en va, une heure dans la nuit. Tu les as balayés : ce n'est qu'un songe ; dès le matin, c'est une herbe changeante : elle fleurit le matin, elle change ; le soir, elle est fanée, desséchée. Nous voici anéantis par ta colère ; ta fureur nous épouvante : tu étales nos fautes devant toi, nos secrets à la lumière de ta face. Sous tes fureurs tous nos jours s'enfuient, nos années s'évanouissent dans un souffle. Le nombre de nos années ? soixante-dix, quatre-vingts pour les plus vigoureux ! Leur plus grand nombre n'est que peine et misère ; elles s'enfuient, nous nous envolons. Qui comprendra la force de ta colère ? Qui peut t'adorer dans tes fureurs ? Apprends-nous la vraie mesure de nos jours : que nos cœurs pénètrent la sagesse. Reviens, Seigneur, pourquoi tarder ? Ravise-toi par égard pour tes serviteurs. Rassasie-nous de ton amour au matin, que nous passions nos jours dans la joie et les chants. Rends-nous en joies tes jours de châtiment et les années où nous connaissions le malheur. Fais connaître ton œuvre à tes serviteurs et ta splendeur à leurs fils. Que vienne sur nous la douceur du Seigneur notre Dieu ! Consolide pour nous l'ouvrage de nos mains ; oui, consolide l'ouvrage de nos mains. » » (Ps 89(90) 1-17)

 

PRENDRE LE TEMPS DE VIVRE – Luc Adrian – Préface du livre de Christine Ponsard

Le temps de Dieu n'est pas le temps des hommes ; le temps des hommes n'est pas suffisamment le temps de Dieu. Simone Weil soutenait que « Dieu et l'homme sont comme deux amants qui se sont trompés sur le lieu de rendez-vous : l'homme attend Dieu dans le temps, et Dieu attend l'homme dans l'éternité ». […] Si le sage est celui qui prend son temps sans laisser le temps le prendre, le saint est celui qui reçoit chaque instant comme un don de Dieu et qui essaie de lui rendre. […] Nous devons une pépite à Jean Bourgoint, ancien amant de Cocteau, opiomane tourmenté, devenu moine cistercien, qui mourra en 1966 d'un cancer en soignant les lépreux en Afrique : « Notre vie est comme mesurée par un sablier mystique qui laisse tomber non des grains de sable mais des gouttes de sang de Jésus, qui nous montrent la fuite et la valeur du temps et que nous devrions toujours regarder ».

 

LAISSER DU TEMPS AU TEMPS - Christine Ponsard - Prendre le temps de vivre p. 13-14

Nous voulons tout, tout de suite ; alors que Dieu veut nous donner l'essentiel, pour l'éternité. A oublier cela, nous nous décourageons, nous tombons dans l'illusion d'avoir échoué, d'être perdus… un peu comme un paysan qui, aussitôt le grain jeté en terre, se désolerait de ne percevoir aucune pousse verte dans son champ. […] Même si nous ne savons « ni le jour ni l'heure » de la moisson, nous sommes sûrs qu'elle aura bien lieu : en Jésus, aucune semence n'est perdue. Le plus petit de nos actes d'amour est à jamais enfoui dans le cœur de Dieu afin de produire « cent pour un ».

Il n'existe qu'un véritable échec : perdre espoir. L'Ennemi le sait bien, lui qui nous souffle : « tout est perdu. Baissez les bras, laissez tomber : il est trop tard… Il est trop tard pour éduquer votre fils qui tourne mal : c'est de votre faute, tant pis pour vous ! Il est trop tard pour raccommoder votre couple : la seule solution, c'est divorcer. Il est trop tard pour demander pardon : le mal est fait pour toujours ». Nous connaissons bien ces litanies du désespoir : qui d'entre nous ne s'y est jamais laissé prendre ? Pourtant, ces « trop tard » sont des mensonges. Dieu seul pourrait dire « trop tard », lui qui est maître du temps. Mais il ne le dit pas. Au contraire : il ouvre devant nous les portes de l'éternité. Jamais Dieu ne ferme son cœur en disant : « trop tard ! » Jamais il ne nous laisse tomber. Et c'est pour cela que nous n'avons jamais le droit de tout laisser tomber.

Chaque seconde nous est confiée, comme un talent à faire fructifier. Contrairement à ce que nous estimons trop souvent, les périodes d'attente ne sont pas du temps perdu : si Dieu semble ne pas nous exaucer tout de suite, s'il permet que des mois ou des années s'écoulent entre les semailles et les moissons, ce n'est pas pour rien. Pendant ces mois-là, il creuse notre cœur à la mesure de son désir. Encore faut-il que nous le laissions faire, au moins un peu, que nous accueillons ces ‘temps morts' comme des temps où la vie du Royaume grandit à notre insu.

Qu'est-ce que la foi, sinon croire Dieu sur parole ? Si seulement nous osions croire qu'il nous aime infiniment, si nous osions nous abandonner sans réserve à cet amour, nous aurions tout, dès aujourd'hui, parce que nous serions en lui, qui est tout. Nous n'aurions plus peur de rien, ni pour nous, ni pour nos enfants, nos amis ou nos frères, parce qu'en lui, nous serions sûrs d'être sauvés. Alors, nous consentirions joyeusement à laisser du temps au temps, sans impatience ni inquiétude.

 

Poser un geste, méditer, prier, offrir

Pour commencer notre triduum, nous vous invitons à considérer votre temps, votre emploi du temps, votre temps libre, votre temps si vide. Il peut y avoir de la joie à regarder ce temps, mais aussi de la tristesse. Il peut y avoir des aigreurs ou encore des désirs. Au final, considérons ce temps comme un cadeau de Dieu où tout est possible. Si cela peut vous aider, prendre le texte ci-dessous ou relire plusieurs fois le texte de Christine Ponsard. Puis finalement, tout offrir à Dieu.

 

Prendre le temps autrement – Extrait de ‘Aujourd'hui oser demain, 200 jours'

Prendre le temps de te regarder avec amour : il y a de la beauté en toi.

Prendre le temps de regarder ton prochain avec beaucoup de tendresse :

au fond de lui, que de trésors !

 

Prendre le temps de regarder plus loin : qu'est-ce qui est essentiel dans ta vie ?

Prendre le temps de regarder patiemment : chaque être a une histoire, écrit une histoire.

Qu'en dis-tu ?

 

Prendre le temps de regarder plus grand, plus fort, peu importe, mais prendre le temps de regarder le monde, les hommes, mes frères autrement, tout autrement !

 

Oraison éjaculatoire pour un temps avec Dieu – Valentine B.

Aidez-moi Seigneur à oublier l'heure qu'il est, le temps qui passe, tout ce que j'ai à faire, tous mes soucis, pour que je vous offre vraiment ce temps passé à vos côtés.

 

Seulement devant Toi, Mon Dieu (07/2009) – Valentine B.

 Seigneur mon Dieu,

Je me présente devant vous ; je me prosterne à vos pieds ; je cesse de tourner à toutes mes occupations et je vous donne ce temps. Faites-en ce que vous souhaitez Seigneur. Faites de moi l'humble servante que vous avez souhaitée. Faites mon cœur à votre image, si aimant, si doux, si humble.

Je suis toute à vous Ô mon Dieu, votre créature imparfaite vers qui vous avez daigné jeter un regard de Père. Je vous aime. Faites de ce temps, de ma vie, ce qu'il vous plaira.

Prière de la communauté

Acte d'amour du Curé d'Ars

Je vous aime, ô mon Dieu, Et mon seul désir est de vous aimer Jusqu’au dernier soupir de ma vie. Je vous aime, ô Dieu infiniment aimable, et j’aime mieux mourir en vous aimant que de vivre un seul instant sans vous aimer. Je vous aime, ô mon Dieu, et je ne désire le ciel que pour avoir le bonheur de vous aimer parfaitement. Je vous aime, ô mon dieu, Et je n’appréhende l’enfer que parce qu’on y aura jamais La douce consolation de vous aimer. Ô mon Dieu, Si ma langue ne peut dire à tout moment que je vous aime, Du moins, je veux que mon cœur Vous le répète autant de fois que je respire. Ah ! Faîtes-moi la grâce de souffrir en vous aimant, De vous aimer en souffrant, Et d’expirer un jour en vous aimant en sentant que je vous aime. Et plus j’approche de ma fin, Plus je vous conjure d’accroître mon amour et de le perfectionner. Ainsi soit-il.

Merci ! 54 personnes ont prié

3 commentaires

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

loader

La vieillesse, temps de vie, temps de Dieu

Je m'inscris