« On met le vin nouveau dans des outres neuves, et le tout se conserve »
Le mariage d'Osée et Gomer, enluminure tirée de la Bible historiale (XIVe siècle), Ms 21, fol. 102, Pierre le Mangeur (XIIe siècle), Bibliothèque Sainte-Geneviève, Paris, (c) AKG Images/Jean-Claude Varga
Lisez le commentaire de l'oeuvre d'art en couverture ce mois-ci : Le fils de Dieu et sa promise
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là, les disciples de Jean le Baptiste s’approchèrent de Jésus en disant : « Pourquoi, alors que nous et les pharisiens, nous jeûnons, tes disciples ne jeûnent-ils pas ? » Jésus leur répondit : « Les invités de la noce pourraient-ils donc être en deuil pendant le temps où l’Époux est avec eux ? Mais des jours viendront où l’Époux leur sera enlevé ; alors ils jeûneront. Et personne ne pose une pièce d’étoffe neuve sur un vieux vêtement, car le morceau ajouté tire sur le vêtement, et la déchirure s’agrandit. Et on ne met pas du vin nouveau dans de vieilles outres ; autrement, les outres éclatent, le vin se répand, et les outres sont perdues. Mais on met le vin nouveau dans des outres neuves, et le tout se conserve. » (Mt 9, 14-17)
Être avec le Christ aujourd’hui pour y être dans l’éternité
Le christianisme ne connaît pas d’autre vie éternelle que celle que l’on prépare, et même en un certain sens que l’on fait, au cours de sa vie présente. Une telle vue de la vie éternelle, loin de « nullifier » la vie présente, lui donne donc une valeur infinie. Jamais la vie présente, si elle devait ou pouvait cesser demain, sans espoir d’au-delà, n’aurait l’importance pour nous, dans chacune de ses minutes, que lui confère la perspective chrétienne non seulement d’une éternité, mais plus précisément du jugement et de la résurrection éternels. Pour le chrétien, sans nul doute, tout est suspendu à l’imminence du retour du Christ. À chaque instant, chaque chrétien doit vivre, devrait vivre, dans la conscience avivée de ce que le Christ peut, à l’instant qui suit, l’appeler à comparaître devant lui et le juger pour l’éternité en fonction de ce qu’il aura fait de sa vie jusque-là. À chaque jour, à chaque heure, l’Église entière répète : « Viens Seigneur Jésus ! Viens bientôt ! » et se tient prête à l’accueillir. Mais qu’est-ce que cela signifie ? Le seul sens de tout cela est l’urgence extrême, pour le chrétien, d’une réalisation de la charité parfaite. Louis Bouyer, p.o.
Louis Bouyer († 2004), prêtre de l’Oratoire, a été professeur à l’Institut catholique de Paris. Deux fois nommé par le pape à la Commission internationale de théologie, il a participé à la préparation du concile de Vatican II, à la mise en œuvre de sa réforme liturgique et de son ouverture oecuménique. / Initiation chrétienne, Paris, Cerf, 2012, p. 161-162.
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6