Mystères de la vie future : Le Purgatoire 2 / 3

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                     Nous poursuivons la publication d’extraits de la cinquième conférence de l’abbé Arminjon en 1881, dans la cathédrale de Chambéry ( Ci dessus). Nous verrons les souffrances et les consolations des âmes du Purgatoire, le lieu de ce séjour et la durée pendant laquelle l’âme se purifie. (En fin de publication une remarque à propos de la durée pendant laquelle Amélia restera au Purgatoire)  

            [   ] Ainsi les âmes dans le Purgatoire tressaille de bonheur en voyant leurs taches et leurs souillures disparaître par l’effet merveilleux du châtiment réparateur. Sous l’action de ces flammes purifiantes, leur être plus ou moins défiguré s’embellit et se restaure. Ce feu lui-même perd son intensité, dit saint Thomas, à mesure qu’il consume et détruit les imperfections et les défectuosités qui alimentent ses ardeurs. - Une barrière d’une dimension imperceptible sépare encore ces âmes du séjour des récompenses. Ah ! Elles éprouvent une joie et des transports indescriptibles, voyant se développer en elle les ailes qui leur permettront de s’élancer bientôt vers les célestes demeures… Déjà elles entrevoient l’aube de leur délivrance.

            [   ] L’amour divin agi sur ces âmes avec d’autant plus de force que, séparées de leur corps, privé de toute consolation humaine, livrée à mille martyres, elles sont forcées de recourir à Dieu et de rechercher en lui seul tout ce qui leur manque.

            Un de leurs plus grands sujets de souffrance et de savoir que les peines qu’elles endurent ne leur sont d’aucun profit. La nuit est venue pour elles, où il ne leur est plus possible de travailler ni d’acquérir. Le temps où l’homme peut satisfaire lui-même pour ses péchés, amasser des mérites, accroître sa couronne céleste, expire avec la mort. - Au moment de son entrée dans l’autre vie, tout être humain subit l’arrêt de son éternelle sentence. Son sort est immuablement fixé, et il ne lui est plus facultatif d’accomplir des œuvres bonnes ou mauvaises dont il puisse être de nouveau justiciable au tribunal de Dieu.

            Mais si les âmes du Purgatoire ne peuvent croître en sainteté et amasser par leur résignation et leur patience de nouveaux mérites, elles savent d'autre part qu'elles ne démériteront plus, et c'est pour elles une douce joie de souffrir d'un amour gratuit et tout désintéressé.

            [   ] Les âmes du Purgatoire aiment Dieu ; de plus, elles sont aimées des Eglises du Ciel et de la terre, qui entretiennent avec elles des rapports et des communications incessantes. L'Eglise catholique fait appel à la charité de ses enfants, et par leur médiation elle leur prodigue, jour et nuit, ses suffrages et ses secours. La charité des bons anges leur dispense à toute heure les gouttes célestes que le bon Jésus fait tomber de son Cœur. Elles s'aiment entre elles, et se consolent mutuellement par des entretiens ineffables.

            [   ] Saint Jean eut un jour une admirable vision : il vit un temple, et dans le sanctuaire de ce temple il aperçut un autel, et sous cet autel la multitude des âmes souffrantes : Ces âmes ne sont point devant l'autel, comme l'observe un commentateur; il ne leur est plus permis de s'y présenter. Ce n'est qu'indirectement et par voie de suffrage qu'elles participent au fruit de l'immolation eucharistique. Elles sont sous l’autel et attendent, résignées et gémissantes, la part que nous voudrons bien faire arriver à leurs lèvres. (C'est le sentiment de saint Jérôme et de plusieurs Docteurs, que lorsque le Saint-Sacrifice est célébré à l’intention d'un défunt, il cesse d'endurer les ardeurs du Purgatoire pendant toute la durée de la célébration.)

            L'Eglise catholique n'a rien défini sur le lieu du Purgatoire. Diverses opinions ont été émises sur ce point par les Docteurs et par les Pères, et il est facultatif de les admettre les unes ou les autres, sans pour autant manquer à l’orthodoxie et s'écarter de la vraie foi.

            Saint Thomas, saint Bonaventure, saint Augustin enseignent que le Purgatoire, situé au centre de  la terre, est un séjour intermédiaire entre l’Enfer des réprouvés et les limbes où sont détenus, au moins jusqu'au jugement, les enfants morts sans baptême. (C'est une tradition que les limbes où se trouvaient détenus, après leur mort, les justes de l’Ancien Testament, étaient situées au centre de la terre.) 

            [   ] Le témoignage de saint Augustin ajoute un degré de probabilité de plus à cette opinion : Il déclare que le Christ en descendant aux Enfers, alla non seulement dans les limbes, mais aussi dans le Purgatoire où il délivra quelques-unes des âmes captives, suivant ce que semblent indiquer les Actes des Apôtres.

            La seconde opinion, relative au lieu du Purgatoire, est celle de saint Victor et de saint Grégoire le Grand dans ses dialogues. L'un et l'autre soutiennent que le Purgatoire n'a pas de lieu déterminé, et qu'un grand nombre d'âmes défuntes expient leurs fautes sur la terre, et dans les lieux mêmes où elles ont le plus souvent péché.

            La théologie sacrée concilie ces témoignages divers, en établissant premièrement, que le Purgatoire est un séjour déterminé et circonscrit, situé au centre de la terre, et où la plupart des âmes descendent afin d'expier les fautes dont elles étaient restées souillées. 

               [   ] « Mes enfants », disait à ses fils le patriarche Jacob à son lit de mort, « ensevelissez-moi dans la caverne de Mambré et, qui est dans la terre de Chanaan », et les petits-fils d’Isaac pleurèrent leur père durant 30 jours. - À la mort du Grand prêtre Aaron et de son frère Moïse, le peuple renouvela ce deuil de tente jours. Et la pieuse coutume de prier pour les défunts tout un mois devint bientôt une loi de la nation choisie. - Saint Pierre, prince des apôtres, au dire de saint Clément, aimait à faire prier pour le soulagement des morts, et saint Denis l’Aréopagite nous décrit en termes magnifiques avec quelle majesté les fidèles célébraient les funérailles. Dès les premiers siècles, l’Eglise, en mémoire de 30 jours de deuil observé dans la loi mosaïque, encouragea les prières pendant un mois, après la mort des fidèles.

            [   ] Ici-bas, la privation et l’éloignement de Dieu ne cause à la plupart des hommes qu’un médiocre déplaisir ! Séduits par l’appât des biens de ce monde, absorbé par le spectacle des objets sensibles, nous comprenons Dieu d’une manière trop imparfaite pour en apprécier toute la perte ; mais, à la mort, le bandeau des sens sera déchiré, tous nos attachements humains périront, les vains fantômes qui nous abusaient se seront enfuis sans retour. Il n’y aura plus d’amusements, plus de distractions, plus d’entretiens. Nos penchants, nos aspirations, de toutes nos tendances se porteront alors vers ce divin Epoux, notre unique et incompréhensible trésor.

            [   ] Si le concile de Florence, en définissant les peines du Purgatoire, n'a pas jugé opportun de mentionner l'existence du feu, soit par égard pour les Pères de l'Eglise grecque, et afin de ne pas retarder un rapprochement si longtemps désiré, soit aussi parce que leur erreur n'atteignait pas le fond et la substance du dogme, il ne faut pas moins considérer l’existence du feu matériel du Purgatoire, comme une vérité démontrée et qui ne saurait être sujette à aucun doute, ni à aucune restriction. D'abord, dans ce même concile de Florence, l'existence matérielle du feu du Purgatoire a été soutenue par le suffrage unanime de tous les Pères de l'Eglise latine. - Cette opinion a donc pour elle le plus grand courant de la tradition et le sentiment de la presque universalité des docteurs. - Saint Paul semble l’enseigner formellement [   ].

           Enfin toutes les visions et toutes les révélations qui ont trait au Purgatoire, assimilent les peines et le feu qu'on y endure, aux peines et au feu de l'Enfer, sans autre restriction si ce n'est celle que ce feu n'est pas éternel mais temporaire.

            Ici se soulève la question d’une solution difficile ; un feu matériel peut-il agir sur des âmes séparées de leur corps et sur de purs esprits ? - C'est là, répondons-nous, un mystère de la justice de Dieu, un secret que la raison humaine ne parviendra jamais à pénétrer. Tout ce que la théologie nous apprend du Purgatoire, c'est que ce feu matériel ne s'identifie pas avec l'âme humaine, qu'il ne lui est pas uni substantiellement, comme ici-bas l'esprit l’'est au corps.

            [   ] L'opinion vraie est que le feu du Purgatoire, quoique corporel, agira comme instrument de la justice de Dieu et par un mode ineffable, il affectera l'âme dans le vif. C'est le sentiment exprimé par saint Augustin : Il agira donc sur l'âme immédiatement. Saint Grégoire exprime plus clairement la même pensée en disant : « C'est un feu visible et corporel qui suscitera dans l'âme une ardeur et une douleur invisibles ».

            [   ] Ici-bas la douleur est intermittente. La fièvre n'a pas toujours la même violence. Le sommeil interrompt les plaintes du malade. Il peut se tourner et se retourner sur son lit de souffrance, se distraire dans l'entretien de ses amis ; mais le feu du Purgatoire consume sans relâche et sans trêve. Ces âmes sentent et soutiennent à chaque instant tout le poids et toute la profondeur d'une douleur dont elles ne peuvent se distraire une minute, une seconde.

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            (En note en bas de pages 161 et 162 de l'édition de 1970, voici un texte qui complète la réponse de Notre-Dame le 13 mai 1917, à propos du sort d’Amélia qui est au Purgatoire jusqu’à la fin du monde )

       L’église n’a rien définie par rapport à la durée du purgatoire. Le théologien Dominique Soto émet l’opinion qu’aucune âme n’est détenue dans le purgatoire au-delà de 10 ans. Il cherche à établir son allégation en donnant pour raisons que, puisqu’il est facultatif à la puissance divine de substituer l’intensité des peines à leur durée, comme elle le fera à l’égard des hommes qui mourront peu de jours, ou peu d’heures avant le jugement dernier, il est rationnel et conforme aux idées que nous avons de la bonté infinie de Dieu de penser qu’il se servira de ce moyen est de ce tempérament, afin de hâter l’entrée dans le ciel des âmes qui lui sont si chères. Disons que cette opinion est personnelle au théologien Dominique Soto, et qu’elle ne repose sur aucun fondement positif et sérieux. D’autre part, plusieurs saint ont cru savoir par révélation, qu’il y avait un grand nombre d’âmes condamné au Purgatoire jusqu’à la fin du monde, et qui, malgré le secours des prières et des suffrages de l’église, gémissait dans cette prison depuis plusieurs siècles. - Le faite peut-être vrai dans des cas exceptionnels, lorsqu’il s’agit de très grands pêcheurs revenus seulement à Dieu à l’article de la mort. Mais il n’y a aucune preuve ni aucun témoignage des Pères qui établisse que ce sentiment doive s’entendre de la généralité des fidèles défunts. - À la vérité, l’Eglise autorise les fondations de messe à perpétuité, mais elle n’entend nullement déclarer par cet usage, que les âmes au profit desquelles ces messes sont dites, puisse être détenues dans le purgatoire jusqu’à la fin des temps. - Elle autorise cette coutume, premièrement, parce que les jugements de Dieu lui sont cachés ; secondement, afin d’obtenir aux fidèles l’occasion de racheter leurs péchés et de satisfaire la justice de Dieu, par la pratique de la charité et la fondation d’œuvre pies. Enfin l’Eglise sait que si ses suffrages ne profitent pas directement à l’âme pour laquelle ils sont offerts, ils sont appliqués pour le soulagement et la délivrance d’autres âmes inconnues et plus délaissées. - La vérité est que nous ne pouvons nous livrer à aucune conjecture sur la durée moyenne du temps que les âmes passent dans le purgatoire ; les révélations faites sur ce point ne sont applicables qu’à des cas personnels et spéciaux, et nous ne pouvons tirer, sur ce sujet, aucune induction générale qui fasse autorité.

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        ''Amélia sera au Purgatoire jusqu'à la fin du monde'' a dit Notre-Dame à Lucie le 13 mai 1917.

        Réjouissons nous de savoir qu'elle est sauvée et prions à l'occasion pour elle, pour allèger ses souffrances.

        Lucie précisera en 1946 au Père Jongen que c'était bien jusqu'à la fin du monde qu'Amélia resterait au purgatoire.

         Le père Martins Dos Reis nous a appris qu'Amélia était morte dans des circonstances comportant '' Un irrémédiable désonheur en matière de chasteté. ''  Combien de jeunes à notre époque seront touchés par la grâce et par l'offrande de notre dévotion réparatrice, pour se confesser avant leur mort et ne pas se joindre au tourbillon des âmes qui tombent en Enfer.   

Prière de la communauté

La dévotion au Cœur Immaculé de Marie

L'objectif final est de pratiquer la dévotion au Cœur Immaculé de Marie, telle que Notre Dame nous l'a annoncée à Fatima puis explicité quelques années plus tard à Pontevedra. Suivant notre progression dans cette dévotion, notre prière sera plus ou moins fervente, occupera notre esprit et notre cœur plus ou moins longtemps, pour arriver finalement à satisfaire totalement la demande centrale de cette dévotion : la communion réparatrice des 5 premiers samedis du mois. A notre réveil : Notre prière d'offrande de la journée Divin Cœur de Jésus, je vous offre, par le Cœur Immaculé de Marie, les prières les œuvres et les souffrances de cette journée, en réparation de nos offenses et à toutes les intentions pour lesquelles vous vous immolez continuellement sur l'autel. Je vous les offres en particulier, aux intentions du Souverain Pontife et pour les besoins de votre Sainte Eglise. . Puis tout au long de la journée, l'offrande de tous les sacrifices de la vie quotidienne en récitant si possible à chaque fois, la première prière qu'elle enseigna le 13 juillet 1917 : « Ô mon Jésus, c'est par amour pour vous, pour la conversion des pécheurs et en réparation des outrages commis envers le Cœur Immaculé de Marie » . Nous réciterons notre chapelet tous les jours, en ajoutant après chaque dizaine la deuxième prière enseignée le 13 juillet : « Ô mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l'enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, spécialement celles qui en ont le plus besoin. ») . Suivant les exigences de Notre Dame, la dévotion réparatrice des premiers samedis du mois consiste en la participation particulière à la prière par excellence de l'Eglise, le saint sacrifice de la Messe, le premier samedi de 5 mois consécutifs, en y ajoutant, avec une intention réparatrice : - La communion en état de grâce. - La récitation du chapelet. - La méditation pendant 15 minutes d'un mystère du rosaire. (Pour tenir compagnie à Notre Dame) - La confession, avec l'intention réparatrice dans les 8 jours qui précédent ou qui suivent cette communion. Il se peut que tenir compagnie à Notre Dame pendant 15 minutes soit difficile au début. Pour commencer, on peut fractionner ces 15 minutes en 5 fois 3 minutes au début de chaque dizaine. . Intention réparatrice : Nous personnaliserons notre réparation envers le Cœur Immaculé de Marie en attribuant à chaque premier samedi une intention particulière, comme Jésus l'a précisé à sœur Lucie. Ainsi nous aurons l'intention de réparer : Premier samedi : Les blasphèmes contre l'Immaculée Conception. Second samedi : Les blasphèmes contre la virginité de Marie Troisième samedi : Les blasphèmes contre sa Maternité divine Quatrième samedi : Les blasphèmes de ceux qui mettent dans le cœur des enfants la haine de cette Mère Immaculée Cinquième samedi : Les offenses contre les saintes images de Marie. . Remarques : Avant et après cette communion réparatrice, on peut dire la prière enseignée par l'ange au cours de sa dernière apparition : (Les prières suivantes n'ont rien d'obligatoire dans le cadre de cette communion) Très Sainte Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit, je vous adore profondément et je Vous offre les très précieux Corps, Sang, Âme et Divinité de Jésus-Christ, présent dans tous les tabernacles du monde, en réparation des outrages, sacrilèges et indifférences par lesquels Il est Lui-même offensé. Par les mérites infinis de son Très Saint Cœur et du Cœur Immaculé de Marie, je Vous demande la conversion des pauvres pécheurs. . Profitons de la présence de ‘'Jésus caché'' dans notre cœur pour lui dire aussi, en reprenant la première prière de l'ange : ‘'Mon Dieu, je crois, j'adore, j'espère et je Vous aime. Je Vous demande pardon pour ceux qui ne croient pas, qui n'adorent pas, qui n'espèrent pas, qui ne Vous aiment pas.'' . Nous pouvons aussi nous adresser à Notre Dame avec la prière de consécration que sœur Lucie avait composée le 29 octobre 1986 ‘'Ô Vierge, Mère de Dieu et notre Mère, je me consacre entièrement à votre Cœur Immaculé, avec tout ce que je suis et tout ce que je possède. Prenez-moi sous votre maternelle protection, défendez-moi des périls, aidez-moi à vaincre les tentations qui me sollicitent au mal, et à conserver la pureté de l'âme et du corps. Que votre Cœur Immaculé soit mon refuge et le chemin qui me conduise à Dieu. Accordez-moi la grâce de prier et de me sacrifier pour l'amour de Jésus, pour la conversion des pécheurs et en réparation des péchés commis contre votre Cœur Immaculé. Par votre médiation et en union avec le Cœur de votre divin Fils, je veux vivre pour la Très Sainte Trinité, en qui je crois et j'espère, que j'adore et que j'aime.'' ( Cette prière est une bonne façon de se remémorer la position de St Thomas d'Aquin vis à vis de la tentation )

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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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Fatima 100 ans et + Mon Cœur Immaculé sera ton refuge...

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