Neuvaine Eucharistique à S. Eymard - 25 juillet - 2 août 2018 : Présentation

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En ce Jubilé de la Naissance au Ciel de S. Pierre-Julien Eymard,

nous ne pouvions pas ne pas vous proposer une Neuvaine de prière eucharistique en sa compagnie.
Comme dans la Neuvaine à Notre-Dame du Saint-Sacrement (26 mai — 3 juin 2018 : récapitulation complète de la neuvaine), nous procéderons en deux temps chaque jour.

(cliquer sur le texte bleu pour accéder aux liens)

Pierre-Julien nous enseignera ce que signifie 'être eucharistique' :

  • par les derniers instants de sa vie,
  • aussi bien que par ses prédications.
  • Et il intercèdra pour nous auprès de Jésus Eucharistie, tout à la fois.

Cette Neuvaine Eucharistique - 25 juillet — 2 août (S. P-J. Eymard) - aura 3 parties

mises en regard, spécifiant l'aspect eucharistique du moment de vie observé du Père Eymard dans :

— 1 - U N   E X T R A I T   D U    L I V R E T  

"Les derniers jours de la vie de st P.-J. Eymard"

(Édition du Centre de spiritualité "Eymard", La Mure d'Isère, 2018)
d'après les notes du Père du Saint-Sacrement Albert Tesnière, témoin direct.
En 1868, le fr. Albert, disciple du Père Eymard, a 22 ans. Il est aussi son confident.
Il nous lègue des moments intimes très précieux de la fin de vie du saint.
Voir La naissance au Ciel de S. Pierre-Julien Eymard (préparation à la Neuvaine Eucharistique).


— 2 -
U N E   M É D I T A T I O N  écrite du P. Eymard pour nous rapprocher du mystère de l'Eucharistie

Triduum du saint Sacrement de Miracle

Anna de Meeûs est la fondatrice d'une association qui était encore séculière en 1858, L'Institut de l'Adoration perpétuelle, et sera la fondatrice des Religieuses de l'Eucharistie, en Belgique. Sa communauté desservait la Chapelle de Miracle, à Bruxelles, érigée à l'emplacement d'une synagogue où en 1370, selon un récit qui n'est plus admis historiquement aujourd'hui, auraient été profanées des hosties consacrées. Cette chapelle était communément appelée, du nom du quartier, Chapelle Salazar. Le P. Eymard répondit volontiers à la demande qui lui était faite et donna un triduum les 26-28 juillet 1858 [(texte en PO 20) Rappelons qu'il a fondé la Congrégation du Saint-Sacrement le 13 mai 1856, à Paris]. Ce fut le début d'une collaboration fructueuse avec la fondatrice, qui aboutit à l'érection de la première communauté des Religieux du Saint-Sacrement à Bruxelles. 
Ce Triduum du Saint Sacrement comporte 30 paragraphes intitulés. Pour cette Neuvaine nous avons retenu les 13 premiers (PO 20, 1-13).

C’est dans ce triduum eucharistique qu’il conclura par ces mots :

Puis, mes frères, il faudrait ici un corps expiatoire, une communauté d'hommes ou de femmes ; jamais Notre Seigneur ne devrait se trouver seul ici. Faites donc tomber ce préjugé si établi que la vie active passe avant toute autre. N'est-il pas juste que l'on serve d'abord le chef ? Quel est le sujet qui se plaindra de ce qu'on s'occupe du roi avant de songer à lui ? Oh ! notre siècle est malade parce qu'on n'adore pas ! Jésus-Christ ne remontera sur son trône que par l'Eucharistie. Soyez donc adorateurs ardents de la sainte Eucharistie, mais surtout dans votre piété évitez les coteries : il n'y a qu'un baptême, un sacerdoce, un Dieu ! Jésus-Christ meurt sur une montagne pour que tous le voient mourir, pour nous apprendre que les choses de Dieu dominent tout. Qu'est-ce qu'une âme catholique qui dit : “Je ne vais qu'à ma paroisse” ? Un cœur catholique doit être grand comme Dieu ! Évitez donc cette petite piété, cette petite vertu qui rétrécit l'âme ; la piété, au contraire, est un soleil fécondant qui dilate le cœur qui en est embrasé ! Soyez grands dans vos vues, grands dans vos désirs, grands dans votre amour !

S. Pierre-Julien Eymard (PO 20,30)

— 3 - L A   P R I È R E 

L'intention de prière principale sera d'attirer à Jésus Eucharistie

les âmes de France et d'Europe. De remédier, par notre méditation eucharistique, à l'indifférence de nos contemporains.
Et pour cela, de laisser évangéliser nos profondeurs par les écrits de saint Pierre-Julien.
Réchauffer nos cœurs à sa foi ardente qui nous stimule à devenir
, à sa suite, à notre tour, apôtres de l'Eucharistie.
La prière sera extraite du corps du texte de la prédication du Père Eymard.

Devenir des hommes et des femmes eucharistiques

L'enjeu, à terme, est donc de devenir des hommes et des femmes eucharistiques, comme lui, par le don de nous-même, en communion avec Jésus Eucharistie.
(Voir le sommet de sa spiritualité avec l'Union - Action de grâces — ci-dessous — du 21 mars 1865.
Voir Le don de soi à la suite du Père Eymard, catéchèse eucharistique donnée par le Père du Saint-Sacrement André Guitton, biographe du saint, à l'occasion du cycle de rencontres de la Fraternité Eucharistique, chapelle Corpus Christi, #JubiléPJEymard2018, Comprendre l'Eucharistie dans sa totalité avec S. Pierre-Julien Eymard) .

"Qu'on le sache bien : un siècle grandit ou décroît en raison de son culte pour la divine Eucharistie"


En 1851-52, le Père Eymard est encore mariste, à Lyon. Il est très travaillé par la création d'une branche eucharistique à donner à l'ordre, alors qu'il est déjà directeur du Tiers Ordre de Marie. La condition du laïcat le touche si profondément qu'il s'y engage totalement et envisage ceci :

L'Eucharistie […] est toute la religion de l'amour ; l'Eucharistie […] c'est Jésus-Christ même, substantiellement présent au milieu de nous avec ses grâces, ses vertus, son amour.
C'est le feu perpétuel et consumant de l'amour divin, la victime divine, toujours hostie réparatrice pour le salut du monde.
Ranimer la foi, la dévotion, l'amour de Jésus au très saint Sacrement. Soutenir, alimenter, perfectionner la perfection chrétienne des fidèles par le culte adorable de l'Eucharistie.

S. Pierre-Julien Eymard (CO 243,2), Lettre au Père Jean-Claude Colin, fondateur des Maristes, à propos du Tiers ordre de l'Adoration réparatrice, Lyon, 1851.
À une de ses corrrespondantes, Pierre-Julien confie ceci :

J'ai souvent réfléchi sur les remèdes à cette indifférence universelle qui s'empare d'une manière effrayante de tant de catholiques, et je n'en trouve qu'un : l'Eucharistie, l'amour à Jésus eucharistique. La perte de la foi vient d'abord de la perte de l'amour ; les ténèbres, de la perte de la lumière ; le froid glacial de la mort, de l'absence du feu. Ah ! Jésus n'a pas dit : “Je suis venu apporter la révélation des plus sublimes mystères”, mais bien : “Je suis venu apporter le feu sur la terre, et tout mon désir est de le voir embraser l'univers.” [Lc 12,49].

S. Pierre-Julien Eymard (CO 286,1), Lettre à Mme Tholin Bost, 1851

Travaillé à ce point qu'il écrira cette lettre au Tiers ordre mariste de Lyon, écrite depuis le collège de la Seyne s/ Mer (près de Toulon), qu'il dirige :

Maintenant, il faut vite se mettre à l'œuvre, sauver les âmes par la divine Eucharistie, et réveiller la France et l'Europe engourdie dans son sommeil d'indifférence, parce qu'elle ne connaît pas le don de Dieu, Jésus l'Emmanuel eucharistique. C'est la torche de l'amour qu'il faut porter dans les âmes tièdes et qui se croient pieuses et ne le sont pas, parce qu'elles n'ont pas établi leur centre et leur vie dans Jésus au saint Tabernacle ; et toute dévotion qui n'a pas une tente sur le Calvaire et une autour du Tabernacle n'est pas une piété solide et ne fera jamais rien de grand. Je trouve que l'on s'éloigne trop de la sainte Eucharistie, qu'on ne prêche pas assez souvent sur ce mystère d'amour par excellence ; alors les âmes souffrent, elles deviennent toutes sensuelles et matérielles dans leur piété, s'attachant aux créatures d'une manière déréglée, parce qu'elles ne savent pas trouver leur consolation et leur force en Notre Seigneur.

S. Pierre-Julien Eymard (CO 325,1), Lettre au Tiers ordre de Marie de Lyon depuis La Seyne s/ Mer, 1852

Travaillé si bien qu'il sera poussé, quatre ans après cette lettre, en 1856, à quitter l'ordre Mariste pour fonder la Congrégation du Très Saint-Sacrement.

Le grand mal du temps, c'est qu'on ne va pas à Jésus-Christ, comme à son Sauveur et à son Dieu. On délaisse le seul fondement, la seule loi, la seule grâce de salut. Le mal de la piété stérile, c'est qu'elle ne part pas de Jésus-Christ, ou n'y aboutit pas ; on s'arrête en chemin, on s'amuse à une fleur. L'amour divin qui n'a pas sa vie, son centre, dans le sacrement de l'Eucharistie, n'est point dans les vraies conditions de sa puissance : il s'éteindra bientôt comme un foyer que l'on n'alimente pas ; il deviendra bientôt humain. Que faire donc ? Remonter à la source de la vie, à Jésus ; non pas seulement à Jésus de passage en Judée, ou à Jésus glorifié dans le ciel, mais encore et surtout à Jésus dans l'Eucharistie. Il faut le faire sortir de sa retraite pour qu'il se mette de nouveau à la tête des sociétés chrétiennes, qu'il dirigera et sauvera. Il faut lui reconstruire un palais, un trône royal, une cour de fidèles serviteurs, une famille d'amis, un peuple d'adorateurs. Voilà la mission et la gloire de notre siècle, ce qui le rendra grand parmi les grands siècles, et saint parmi les plus saints. Qu'on le sache bien : un siècle grandit ou décroît en raison de son culte pour la divine Eucharistie. C'est là la vie et la mesure de sa foi, de sa charité et de sa vertu. Qu'il arrive donc de plus en plus, ce règne de l'Eucharistie : assez longtemps l'impiété et l'ingratitude ont régné sur la terre ! Adveniat regnum tuum * [Mt 6,10].

Eymard
Supérieur de la Société du Très Saint-Sacrement

S. Pierre-Julien Eymard (PG 275,4) Le siècle de l'Eucharistie, juillet 1864 - Publié dans la revue Le Très-Saint Sacrement, 1ère année (1864-1865), n° 1 p. 5-13.

* Que ton règne vienne

Prière de la communauté

ÂME DU CHRIST / ANIMA CHRISTI – Vidéo pour chanter : https://youtu.be/g8qOI_SH3eo

ÂME DU CHRIST Âme du Christ, sanctifie-moi Corps du Christ, sauve-moi Sang du Christ, enivre-moi Eau du côté du Christ, lave-moi Passion du Christ, fortifie-moi Ô bon Jésus, exauce-moi Dans tes blessures, cache-moi Ne permets pas que je sois séparé de Toi De l'ennemi, défends-moi À ma mort, appelle-moi Ordonne-moi de venir à Toi Pour qu'avec tes saints je Te loue Dans les siècles des siècles Ainsi soit-il. Ancienne prière reprise par Saint Ignace de Loyola Prière finale des Exercices spirituels ANIMA CHRISTI – Vidéo pour chanter : https://youtu.be/g8qOI_SH3eo – Ref/ Anima Christi, sanctifica me. Corpus Christi, salva me. Sanguis Christi, inebria me. Aqua lateris Christi, lava me. 1. Passio Christi, conforta me. O bone Jesu, exaudi me. Intra vulnera tua absconde. 2. Ne permittas a te me separari. Ab hoste maligno defende me. In hora mortis meae voca me. 3. Et iube me venire ad te, Ut cum Sanctis tuis laudem te. Per infinita saecula saeculorum.

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9 commentaires

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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Saint Pierre-Julien Eymard – Prophète de l'Eucharistie

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