≪ Combien de temps vas-tu nous tenir en haleine ? ≫
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
On célébrait la fête de la dédicace du Temple à Jérusalem. C’était l’hiver. Jésus allait et venait dans le Temple, sous la colonnade de Salomon. Les Juifs firent cercle autour de lui ; ils lui disaient : ≪ Combien de temps vas-tu nous tenir en haleine ? Si c’est toi le Christ, dis-le nous ouvertement ! ≫ Jésus leur répondit : ≪ Je vous l’ai dit, et vous ne croyez pas. Les œuvres que je fais, moi, au nom de mon Père, voilà ce qui me rend témoignage. Mais vous, vous ne croyez pas, parce que vous n’êtes pas de mes brebis. Mes brebis écoutent ma voix ; moi, je les connais, et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle : jamais elles ne périront, et personne ne les arrachera de ma main. Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tout, et personne ne peut les arracher de la main du Père. Le Père et moi, nous sommes un. ≫Jn 10, 22-30
Moi, je connais mes brebis
En disant : Je suis le bon pasteur (Jn 10, 14), le Seigneur ne veut pas avoir l’air de porter sur lui-même un témoignage vain ; il veut le montrer par diverses raisons et en s’appuyant sur des faits : Le bon pasteur donne sa vie pour ses brebis. « Si le bon pasteur, dit-il, est celui qui consent à supporter n’importe quelle souffrance pour ses brebis, lorsque je subirai la mort pour le salut du monde entier, je donnerai de moi le témoignage certain que je suis le bon pasteur. Car si le voleur tue les brebis, moi, bien loin de les tuer, je leur donne une vie nouvelle en subissant pour elles la mort. Les faits à eux seuls font donc voir que je suis le bon pasteur. Ces mots : Je connais mes brebis et mes brebis me connaissent (Jn 10, 14) parlent d’amitié, comme dans cette phrase : Le Seigneur connaît les siens (2 Tm 2, 19). Mais il veut de toute évidence distinguer diverses amitiés. Comment a-t-il pu dire qu’il était connu de ses brebis, lié à elles par l’amitié, dans le même sens que lui, qui a bien voulu prendre les hommes dans son amitié ? Voici ce qu’il veut dire : « J’ai pris les hommes dans mon amitié comme un bien qui est à moi, à cause de leur bonne volonté, et la récompense qu’ils reçoivent de moi est le soin que je prends d’eux. Mais quand ils me connaissent, ils me reconnaissent comme leur maître. Le Père me donne une amitié qui ne cesse pas, je ne puis dès lors lui devenir étranger, car par mon union avec Dieu je suis le Fils de Dieu. Je le reconnais comme Père sans renoncer à mon amitié avec lui ; de même j’ai accueilli mes brebis dans mon amitié parce qu’elles sont miennes. Elles aussi, de la même façon, me reconnaissent comme leur pasteur. »
Théodore de Mopsueste
Théodore († v. 428), évêque de Mopsueste en Cilicie et ami de saint Jean Chrysostome, était l’un des plus brillants théologiens connus ; il a été condamné bien après sa mort, en 553, parce qu’il était cité par des nestoriens hérétiques.
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6