Mystères de la vie future : L’Enfer 2 / 6
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En ce 16 juillet, l’Eglise fête Notre Dame du Mont Carmel. Cette fête est directement liée aux apparitions de Fatima et particulièrement à l’Enfer comme nous le verrons plus loin. Porter (et accomplir les obligations à son port) est la certitude de ne pas tomber en Enfer et la garantie d’un Purgatoire très court.
Le port du scapulaire est une demande discrète de Notre-Dame lors de la dernière apparition, le 13 octobre 1917, dans laquelle elle est apparue dans le troisième tableau sous les traits de Notre-Dame du Mont Carmel. Voici le témoignage de Lucie d'après son quatrième mémoire : (Issu du site www.fatima100.fr )
Notre-Dame une fois disparue dans l'immensité du firmament, nous avons vu, à côté du soleil, saint Joseph avec l'Enfant-Jésus et Notre-Dame, vêtue de blanc avec un manteau bleu. Saint Joseph et l'Enfant-Jésus paraissaient bénir le monde, avec les gestes qu'ils faisaient de la main en forme de croix. Peu après, cette apparition s'étant évanouie, j'ai vu Notre-Seigneur et Notre-Dame sous une forme qui me donnait l'idée que c'était Notre-Dame des Douleurs. Notre-Seigneur paraissait bénir le monde de la même manière que saint Joseph. Cette apparition disparut et il me sembla voir encore Notre-Dame sous l'aspect de Notre-Dame du Carmel.
Plusieurs fois, sœur Lucie insista sur l’importance du scapulaire, notamment le 15 octobre 1950 au père Rafferty :
— Notre-Dame, lui dit Lucie, tenait le scapulaire en ses mains parce qu’elle veut que nous le portions.
— Dans beaucoup de livres sur Fatima, fit remarquer le père Rafferty, les auteurs ne mentionnent pas le scapulaire lorsqu’ils présentent le message de Fatima.
— Ah ! Qu’ils ont tort, s’écria la voyante, le scapulaire est le signe de notre consécration au Cœur Immaculé de Marie.
Le père Rafferty voulant savoir si les dirigeants de l’Armée bleue avaient raison d’insister sur le port du scapulaire, sœur Lucie répondit :
— Oui, cette pratique est indispensable pour accomplir les requêtes de Notre-Dame de Fatima.
— Diriez-vous que le scapulaire est aussi indispensable que le rosaire ?
— Le scapulaire et le rosaire sont inséparables.
Voici l’histoire du scapulaire. Alors que Simon Stock restait très inquiet de la situation de l’Ordre des carmes, la Vierge du Carmel lui apparut à Cambridge (Angleterre) le 16 juillet 1251, lui tendant un scapulaire et lui promettant qu’il serait le Signe du Privilège qu’Elle avait obtenu pour les Frères du Carmel, et qu’en le portant ils seraient sauvés des feux de l’Enfer. Il s’agit ici d’un scapulaire monastique composé d’une grande bande de tissu porté à l’avant et à l’arrière, devenu une partie de la tenue vestimentaire de beaucoup d’ordres monastiques. Ce scapulaire est de couleur marron pour les Carmes.
Cependant l’iconographie représente le plus souvent la Vierge remettant au Bienheureux un scapulaire de dévotion. ( Voir l'image en fin de publication) Celui-ci est composé de deux carrés d’étoffe, porté sur la poitrine et le dos par des laïques désireux de se rapprocher au plus près de l’Eglise ou d’un Ordre Monastique. Il ne se diffusera vraiment qu’à partir du XVème siècle et certaines Indulgences étaient ainsi attachées au port de ce sacramental, tel le fait que la Vierge Marie viendra personnellement délivrer leurs âmes du purgatoire le samedi suivant leur mort. Ce Privilège, dit Sabatin (du mot samedi), fut édité par le Pape Jean II (1244 – 1334.)
Le scapulaire doit être imposé par un prêtre pour la première fois, mais ensuite il peu-être changé sans cérémonie particulière.
Continuons la publication d’extraits de cette sixième conférence de l’abbé Arminjon sur l’Enfer avec le plan qu’il s’est proposé de suivre.
[ ] D’abord, l’Enfer existe-t-il et est-il certain que les peines qu'on y endure sont éternelles ? - Secondement, quelle est la nature du supplice de l'Enfer et où en est le lieu? - Troisièmement, la miséricorde de Dieu peut-elle se concilier avec l'idée d'une justice, qu'aucune satisfaction ne parviendra à désarmer ?
[ ] L'éternité des peines est une vérité formellement enseignée par les saintes Ecritures; elle fait partie du symbole chrétien ; un grand nombre de conciles l'ont définie comme article de foi. Saint Matthieu, saint Jean, parlant des peines des démons et des réprouvés, disent qu'elles auront une durée sans bornes. Saint Marc, et Isaïe, disent que leur feu ne s'éteindra pas, et que leur ver ne mourra pas. - Saint Augustin, citant ces paroles, observe que l'on peut discuter sur la nature de ce ver, sur la matérialité ou l'immatérialité de ce feu ; mais ce qui reste acquis par la parole du prophète, ce qui est à l'abri de toute controverse, c'est que les ardeurs de ce feu ne seront jamais tempérées, et que les tortures de ce ver n'iront jamais en s'amoindrissant.
Jésus-Christ, parlant de la sentence suprême qu'il prononcera un jour, conserve et établit la même parité entre la justification et la condamnation; il ne distingue, soit dans les récompenses des justes, soit dans le châtiment des impies, aucune mesure ni aucune différence de temps. – «Ceux-là iront au supplice éternel et les justes à la vie éternelle» Donc, si la vie éternelle ne doit pas avoir une limite de temps, la mort éternelle sera, aussi, sans limite et sans fin.
Il résulte de ces divers témoignages, que la miséricorde est exclue des Enfers, et que la rédemption ne saurait y avoir d'accès.
[ ] Dieu n'a jamais fait grâce à Satan, parce que Satan ne s'est jamais repenti. - Il arrive, dit saint Thomas, que l’on se repent et que l’on déteste le péché de deux manières : absolument ou accidentellement. Celui qui déteste le péché absolument, le hait à cause de sa difformité intrinsèque, et parce qu'il est l'offense de Dieu ; celui qui le déteste accidentellement, le hait, non par amour de Dieu, mais par amour de lui-même : c'est-à-dire qu'il ne déteste pas réellement le péché, mais la peine et les maux qu'il lui a occasionnés. Or, la volonté des damnés reste inclinée au mal, et l'horreur et la détestation de leur peine n'est ni le repentir, ni l'expiation.
[ ] Si les réprouvés peuvent espérer un jour leur salut, non seulement l’Eglise doit prier pour eux, mais de plus, nous ne voyons pas pourquoi elle s'abstiendrait de leur décerner un culte, et ne recueillerait pas les restes des Néron, des Robespierre et des Marat, pour les honorer sur les autels, au même titre que les cendres des Louis de Gonzague, des Vincent de Paul, des François de Sales.
[ ] Saint Augustin n'exprime pas avec moins de force et de clarté, la triste condition de cette mort qui, laissant éternellement subsister l'âme, lui fera endurer ses affres et ses horreurs dans toute leur intensité. « On ne peut pas dire qu’il y aura en Enfer la vie de l'âme, puisque l'âme ne participera en aucune manière à la vie surnaturelle de Dieu ; on ne peut pas dire qu’il y aura la vie du corps, puisque le corps y sera en proie à toute sorte de douleurs. - Par là même, cette seconde mort sera plus cruelle, parce que la mort ne pourra y mettre fin»
Ajoutons à ces preuves théologiques les preuves de raison. S'il n'y avait pas un Enfer éternel, le christianisme disparaîtrait, et l'ordre moral serait supprimé.
Cette vérité de l'éternité des peines est essentiellement liée aux vérités substantielles de la religion, à la chute l’homme, à l'Incarnation, à la Rédemption, qui en impliquent logiquement la certitude. - S'il n'y avait pas d'Enfer, pourquoi Jésus-Christ serait-il descendu du Ciel, pourquoi ses abaissements dans la crèche, ses ignominies, ses souffrances et son sacrifice sur la croix ? - Cet excès d'amour d'un Dieu se faisant homme pour mourir aurait été une œuvre dénuée de toute sagesse, et sans proportion avec la fin proposée, s'il se fût agi de nous délivrer simplement d'une peine temporelle et passagère, telle que l'est le Purgatoire.
[ ] S'il n'y a pas un Enfer éternel, il n'y a plus d'ordre moral.
Le fondement de l'ordre moral, c'est la différence absolue et essentielle entre le bien et le mal. Le bien et le mal diffèrent essentiellement, parce qu'ils ont des conclusions différentes et aboutissent à des fins opposées ; mais, si nous supprimons la sanction éternelle des peines, le vice et la vertu parviennent au même terme : l'un et l'autre, par des voies différentes, atteignent leur fin dernière, qui est le repos et la jouissance dans la béatitude de Dieu. Le même sort échoit en partage à ceux qui ont été les instruments du mal et à ceux qui ont été jusqu'au bout les organes incorruptibles du bien.
[ ] Imaginez un avenir de supplices, aussi long que vous voudrez, doublez les années, entassez les siècles sur les siècles, dès que la fin est la même pour tous, le passé ne compte plus pour rien. Une fois la peine finie la mesure de sa durée, comparée à la mesure de l'éternité, apparaîtra une quantité tellement minime, tellement centésimale, qu'elle sera comme si elle n'était pas.
[ ] Ce système admis, il n'y a plus sur la terre, ni morale, ni ordre public, ni ombre de probité. - La justice est dépouillée de sa sanction, la conscience est un préjugé, la vertu et le sacrifice sont un effort stupide. - Enlevez à l'humanité la crainte des châtiments éternels, le monde se remplit de crimes, les forfaits les plus exécrables deviennent un devoir, chaque fois qu'ils peuvent se flatter d'échapper à la prison et au glaive. L'Enfer ne sera qu'anticipé ; au lieu d'être ajourné à la vie future, il sera inauguré au sein de l'humanité, dès la vie présente. Un écrivain de nos jours a dit : « Il ne saurait y avoir de terme moyen pour la société ou Dieu ou le revolver.» - S'il n'y a aucune sanction au-delà de cette vie, la force prévaut sur le droit, le bourreau devient la clef de voûte et le pivot de l'ordre social, et la justice sera proclamée au nom de la mort, faute d'être proclamée au nom de Dieu.
Scapulaire de dévotion
On demanda à Sœur Lucie quelles étaient, à son idée, les âmes évoquées par la formule. '' Conduisez au Ciel toutes les âmes '' Elle répondit : « Les âmes des pécheurs ».
— Pourquoi ne croyez-vous pas qu'il s'agit des âmes du Purgatoire ?
— « La Vierge ne nous a jamais intéressés aux âmes du Purgatoire, mais toujours à celles des pécheurs. Celles du Purgatoire sont sauvées ; elles sont dans le vestibule du Paradis, tandis que celles des pécheurs se trouvent sur les bords de l'abîme infernal ». C'est d'autant plus vrai, que la Vierge ne dit pas : l'enfer où sont les âmes des pécheurs, mais où vont. Le salut envisagé ne concerne donc pas les damnés, mais les pécheurs en danger de damnation.
La miséricorde de Notre-Dame ne porte pas atteinte au dogme de l'éternité et de l'irrémissibilité des peines de l'enfer.
''O Mon Jésus, préservez-nous du feu de l'Enfer, conduisez au Ciel toutes les âmes, spécialement celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde '' (Notre Dame le 13 juillet 1917, demandant de dire cette invocation après chaque dizaine de chapelet )
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6