« ... mon fils que voilà était mort, et il est revenu à la vie »

Image de la publication

Lorenzo Monaco (v. 1370-1425), Moïse (v. 1408-1410),  Metropolitan Museum of Art, N.Y, USA. Photo : Domaine public

Pour découvrir le commentaire de l'oeuvre d'art en couverture du numéro de mars c'est ici !

Pour lire l'éditorial de notre rédactrice en chef et d'autres commentaire d'art, cliquez ici.

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là, les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l’écouter. Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui : « Cet homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux ! » Alors Jésus leur dit cette parabole : « Un homme avait deux fils. Le plus jeune dit à son père : “Père, donne-moi la part de fortune qui me revient.” Et le père leur partagea ses biens. Peu de jours après, le plus jeune rassembla tout ce qu’il avait, et partit pour un pays lointain où il dilapida sa fortune en menant une vie de désordre. Il avait tout dépensé, quand une grande famine survint dans ce pays, et il commença à se trouver dans le besoin. Il alla s’engager auprès d’un habitant de ce pays, qui l’envoya dans ses champs garder les porcs. Il aurait bien voulu se remplir le ventre avec les gousses que mangeaient les porcs, mais personne ne lui donnait rien. Alors il rentra en lui-même et se dit : “Combien d’ouvriers de mon père ont du pain en abondance, et moi, ici, je meurs de faim ! Je me lèverai, j’irai vers mon père, et je lui dirai : Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi. Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils. Traite-moi comme l’un de tes ouvriers.” Il se leva et s’en alla vers son père. Comme il était encore loin, son père l’aperçut et fut saisi de compassion ; il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers. Le fils lui dit : “Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi. Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils.” Mais le père dit à ses serviteurs : “Vite, apportez le plus beau vêtement pour l’habiller, mettez-lui une bague au doigt et des sandales aux pieds, allez chercher le veau gras, tuez-le, mangeons et festoyons, car mon fils que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé.” Et ils commencèrent à festoyer. Or le fils aîné était aux champs. Quand il revint et fut près de la maison, il entendit la musique et les danses. Appelant un des serviteurs, il s’informa de ce qui se passait. Celui-ci répondit : “Ton frère est arrivé, et ton père a tué le veau gras, parce qu’il a retrouvé ton frère en bonne santé.” Alors le fils aîné se mit en colère, et il refusait d’entrer. Son père sortit le supplier. Mais il répliqua à son père : “Il y a tant d’années que je suis à ton service sans avoir jamais transgressé tes ordres, et jamais tu ne m’as donné un chevreau pour festoyer avec mes amis. Mais, quand ton fils que voilà est revenu après avoir dévoré ton bien avec des prostituées, tu as fait tuer pour lui le veau gras !” Le père répondit : “Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi. Il fallait festoyer et se réjouir ; car ton frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé !” » (Lc 15, 1‑3.11‑32)

 

 À la recherche de l’âme perdue

Rien ne pourra jamais donner une plus grande idée de l’excellence de mon âme, que la conduite de Dieu à son égard. L’homme ne doit s’en prendre qu’à son ignorance, s’il n’en connaît pas tout le prix. Qu’elle ait été formée par Dieu même, c’est déjà beaucoup, mais qu’après avoir mérité sa disgrâce, ce même Dieu qui aurait dû la punir, ne croit pas abaisser trop sa Majesté souveraine en s’anéantissant en quelque sorte pour le sauver, voilà ce qu’il y a de plus incompréhensible à mes yeux, voilà ce qui me donne de mon âme une idée infiniment plus grande que je ne puis l’exprimer. Et ce n’est pas tout encore, car non content d’avoir par son incarnation acquitté la dette des hommes, il se réduit, chose prodigieuse, il se réduit à presser, à supplier les hommes pour qu’ils profitent de ses bienfaits, pour qu’ils s’en appliquent les mérites. Il y aurait de quoi méditer mille ans là-dessus, l’éternité ne sera pas suffisante pour approfondir ce mystère de bonté… et pour en remercier dignement le Seigneur. C’est lui qui a racheté mon âme, c’est lui qui le premier la recherche, et quoi que la perte de tous les hommes ne diminuât en rien ni sa gloire, ni sa grandeur, ni son bonheur ineffable, il ne recherche pas moins mon âme avec ce même empressement que s’il ne pouvait être heureux sans elle.

St Eugène de Mazenod

Eugène de Mazenod († 1861), évêque de Marseille, a fondé la congrégation des oblats de Marie-Immaculée.

Pour prier chaque jour avec MAGNIFICAT et vous abonner cliquez ici

Pour recevoir un exemplaire gratuit cliquez ici

Prière de la communauté

Magnificat

Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur ! Il s'est penché sur son humble servante ; désormais, tous les âges me diront bienheureuse. Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom ! Son amour s'étend d'âge en âge sur ceux qui le craignent; Déployant la force de son bras, il disperse les superbes. Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles. Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides. Il relève Israël, son serviteur, il se souvient de son amour, de la promesse faite à nos pères, en faveur d'Abraham et de sa race, à jamais.

Merci ! 176 personnes ont prié

9 commentaires

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

loader

Priez chaque jour l'Evangile avec MAGNIFICAT

Je m'inscris