« ... le troisième jour, il ressuscitera »
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là, Jésus, montant à Jérusalem, prit à part les Douze disciples et, en chemin, il leur dit : « Voici que nous montons à Jérusalem. Le Fils de l’homme sera livré aux grands prêtres et aux scribes, ils le condamneront à mort et le livreront aux nations païennes pour qu’elles se moquent de lui, le flagellent et le crucifient ; le troisième jour, il ressuscitera. » Alors la mère des fils de Zébédée s’approcha de Jésus avec ses fils Jacques et Jean, et elle se prosterna pour lui faire une demande. Jésus lui dit : « Que veux-tu ? » Elle répondit : « Ordonne que mes deux fils que voici siègent, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, dans ton Royaume. » Jésus répondit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire ? » Ils lui disent : « Nous le pouvons. » Il leur dit : « Ma coupe, vous la boirez ; quant à siéger à ma droite et à ma gauche, ce n’est pas à moi de l’accorder ; il y a ceux pour qui cela est préparé par mon Père. » Les dix autres, qui avaient entendu, s’indignèrent contre les deux frères. Jésus les appela et dit : « Vous le savez : les chefs des nations les commandent en maîtres, et les grands font sentir leur pouvoir. Parmi vous, il ne devra pas en être ainsi : celui qui veut devenir grand parmi vous sera votre serviteur ; et celui qui veut être parmi vous le premier sera votre esclave. Ainsi, le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude. » (Mt 20, 17-28)
Leçon de grandeur
Oui, la grandeur, il nous la faut ! Mais non pas une grandeur qui repose sur l’opinion d’autrui, non pas une grandeur que nous fabriquerions artificiellement, en focalisant l’attention des autres sur nous, mais une grandeur dont le secret est dans le silence de l’amour, une grandeur qui soit pour tous la révélation discrète d’une présence infinie. La grandeur de Dieu, c’est précisément qu’il est totalement donné. Il nous arrive parfois d’entrer dans une église solitaire, il nous arrive de rencontrer uniquement le Saint-Sacrement et nous sommes là, seuls, et nous entrons dans ce silence formidable de la présence unique, et nous regardons la petite lampe qui atteste cette présence et qui symbolise nos adorations. Et, tout d’un coup, nous devenons conscients de cette chose incroyable où toute la grandeur de Dieu, toute sa puissance, toute sa sainteté… tout cela dans une miette de pain ! Eh bien, le Seigneur demeure parmi nous dans cette situation incroyablement humiliée en apparence, et voilà que la miette de pain se transfigure, embrase le monde entier et devient en nous la plus haute leçon de grandeur. Non pas faire, mais être ; non pas nous baser sur l’opinion, non pas se parer de nous, non pas étaler nos talents, non pas attendre l’approbation et l’admiration, mais être ce don sans limite. Maurice Zundel
Maurice Zundel († 1975), prêtre suisse, mena une vie de prédicateur itinérant en France et à l’étranger. Docteur en philosophie, mystique, poète, liturgiste, il est l’auteur de nombreux ouvrages.
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6