« Mais Jésus, poussant un grand cri, expira.» (Mc 15, 37) - J2

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 A noter, pour simplifier nos écrits, nous parlerons souvent des grands-parents mais les personnes célibataires, religieux, consacrés ou prêtres peuvent aussi considérer nos propositions ou questions car ils peuvent côtoyer des jeunes au travers de leurs visites, les soignants ou en relation avec leurs neveux et nièces.

Nous sommes désormais en Carême, en chemin de conversion, de purification. Placés au désert 40 jours comme Notre Seigneur l’a lui-même été. Ce mois-ci, nous vous proposons de considérer la Mort. Au travers de la Bible, de la Mort du Christ en Croix et de celle de Saint Joseph, vous pourrez ainsi avancer sereinement vers le moment de notre propre mort. Car tel est notre destin à la suite de Dieu lui-même mort pour nous sauver.

Jour 2              La mort de Jésus

La mort la plus importante de la Bible est celle de Jésus, dit le Christ. C’est par elle que nous sommes sauvés. Aujourd’hui, admirons cette mort admirable, contemplons ce que peu d’hommes ont contemplés et aimons celui qui s’est offert pour nous.

 

« Or, près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Cléophas, et Marie Madeleine. Jésus, voyant sa mère, et près d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils. » Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui. Après cela, sachant que tout, désormais, était achevé pour que l’Écriture s’accomplisse jusqu’au bout, Jésus dit : « J’ai soif. » Il y avait là un récipient plein d’une boisson vinaigrée. On fixa donc une éponge remplie de ce vinaigre à une branche d’hysope, et on l’approcha de sa bouche. Quand il eut pris le vinaigre, Jésus dit : « Tout est accompli. » Puis, inclinant la tête, il remit l’esprit. » (Jn 19, 25-30)

 

SUR LA MORT DE JESUS CHRIST – Saint Alphonse Marie de Liguori – Considérations sur la Passion – Chapitre VI

Saint Jean rapporte que notre divin Rédempteur, avant d'expirer, baissa la tête (Jn 19, 30). Ce fut pour marquer qu'il acceptait la mort de la main de son Père avec une entière soumission, puisqu'il mettait alors le comble à son humble obéissance en subissant le supplice de la croix (Ph 2, 8).

Ayant les mains et les pieds cloués à la croix, Jésus ne pouvait mouvoir aucune partie de son corps, excepté la tête. Or, la mort, dit saint Athanase, n'osait s'avancer pour ôter la vie à l'Auteur de la vie; il a donc fallu qu'il l'invitât lui-même, en inclinant la tête, à venir le frapper. Saint Matthieu, parlant de la mort de Jésus-Christ, dit qu'il exhala ou envoya hors de lui son esprit (Mt 27, 50). Selon saint Ambroise, l'Évangéliste se sert de cette expression pour montrer que Notre-Seigneur mourut, non par nécessité ni par le fait des bourreaux, mais parce qu'il voulut bien mourir ; il ne perdit point la vie, mais il la quitta de son plein gré. Il mourut volontairement, afin de sauver l'homme de la mort à laquelle il était condamné. […]

Jésus, qui est la Vie même, ou l'Auteur de la vie, en mourant sur la croix, nous a procuré la vie éternelle. Ce prodige est l'œuvre de l'Amour divin qui, faisant les fonctions de prêtre, offrit en sacrifice au Père éternel la vie de son Fils unique pour le salut des hommes, comme la Sainte Église l'exprime dans ses chants. Sur quoi saint François de Sales s’écrie : "Voyons-le, ce divin Rédempteur, étendu sur la croix comme sur son bûcher d'amour, où il meurt d'amour pour nous. Eh ! que ne nous jetons-nous en esprit sur lui, pour mourir sur la croix avec lui qui pour l'amour de nous a bien voulu mourir !" […] Arrêtons-nous un instant, et contemplons notre Sauveur mort sur la croix, en parlant d'abord à Dieu son Père, et ensuite à lui-même.

Père éternel, "regardez la face de votre Christ!" (Ps 83, 10). Regardez votre Fils unique qui, pour accomplir votre volonté de sauver l'homme perdu, est venu sur la terre, s'est revêtu de la chair humaine et, avec notre chair, a pris sur lui toutes nos misères, excepté le péché. En un mot, il s'est fait homme. Il a voulu passer toute sa vie parmi les hommes comme le plus pauvre, le plus méprisé et le plus affligé de tous les hommes. Il a voulu mourir comme vous le voyez, après que les hommes eux-mêmes lui eussent déchiré les chairs à coups de fouets, mis la tête en plaies par une couronne d'épines, et percé les mains et les pieds en les clouant sur la croix. Il est mort de pure douleur sur ce gibet infâme, traité comme l'homme le plus méprisable du monde, tourné en dérision comme un faux prophète, outragé comme un imposteur sacrilège pour avoir dit qu'il était votre Fils, condamné à subir cet horrible supplice comme le plus grand des scélérats. Et vous-mêmes, Seigneur, vous avez augmenté les horreurs de sa mort, en le privant de toute consolation ! Dites-nous : quelle faute a-t-il donc commise, ce Fils que vous aimez tant, pour mériter un châtiment si cruel? Vous qui connaissez son innocence, sa sainteté, pourquoi l'avez-vous traité ainsi ? Ah ! j'entends votre réponse : "Pour les péchés de mon peuple, il a été frappé à mort" (Is 53, 8). Non, me dites-vous, mon Fils ne méritait et ne pouvait mériter aucun châtiment, étant l'innocence même, la sainteté même ; mais vous, vous méritiez une peine pour vos fautes, vous méritiez la mort éternelle ; et moi, pour ne point vous voir perdues à jamais, vous, mes créatures bien-aimées, pour vous délivrer d'un si grand malheur, j'ai cette mort douloureuse. Considérez donc, ô hommes ! quel a été mon amour pour vous : "Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique" (Jn 3, 16).

Permettez que je m'adresse aussi à vous, ô Jésus, mon doux Rédempteur ! Je vous vois sur cette croix, abandonné de tout le monde, pâle et défiguré, sans parole, sans respiration, sans vie, sans une seule goutte de sang, l'ayant versé entièrement, comme vous l'aviez prédit (Mc 14, 24). Vous n'avez plus de vie, parce que vous l'avez sacrifiée pour rendre la vie à mon âme, que ses péchés avaient fait mourir ; vous n'avez plus de sang, parce que vous l'avez répandu pour laver mes iniquités. Mais qu'est-ce qui vous porte à donner ainsi votre vie et tout votre sang pour de misérables pécheurs tels que nous ? Ah ! votre Apôtre nous l'a déclaré, c'est l'amour dont vous brûlez pour nous : "Il nous a aimés et s'est livré lui-même pour nous" (Ep 5, 2). C'est ainsi que ce Pontife divin, qui fut tout à la fois le sacrificateur et la victime, en s'immolant pour le salut des hommes qu'il aimait, consomma le grand sacrifice de la croix, et accomplit l'œuvre de notre rédemption.

Jésus-Christ, par sa mort, a fait disparaître tout ce que notre mort avait d'horrible. Elle n'était auparavant qu'un supplice infligé à des rebelles ; mais, par la grâce et les mérites de notre Sauveur, elle est devenue un sacrifice tellement agréable à Dieu, qu'uni à celui de la mort de Jésus-Christ, il nous rend dignes de jouir de la gloire dont Dieu jouit lui-même, et de l'entendre un jour nous dire, comme nous l’espérons : "Entrez dans la joie de votre Seigneur !" (Mt 25, 21).

Ainsi, grâce à la mort de Jésus-Christ, notre mort a cessé d'être un sujet de douleur et de crainte. Notre-Seigneur en a fait un passage du danger de se perdre éternellement à l'assurance d'une félicité éternelle, un passage des misères de ce monde aux délices ineffables du paradis.

De là vient que les justes regardent la mort, non avec crainte, mais avec joie et désir. Saint Augustin dit que ceux qui aiment Jésus crucifié supportent la vie avec patience et reçoivent la mort avec plaisir. Et l'expérience ordinaire fait voir que les personnes vertueuses qui ont le plus à souffrir durant leur vie, à cause des persécutions, des tentations, des scrupules, ou d'autres choses fâcheuses, sont celles que Jésus crucifié console le plus dans leurs derniers moments, en leur procurant une grande paix au milieu de toutes les craintes et de toutes les angoisses de la mort. S'il est quelquefois arrivé que des Saints, selon ce qu'on lit dans leur Vie, ont éprouvé beaucoup d'appréhension au moment de la mort, le Seigneur l'a ainsi permis pour augmenter leurs mérites ; car plus leur sacrifice a été pénible, plus il est devenu précieux aux yeux de Dieu, et profitable à eux-mêmes pour la vie éternelle.

Oh ! qu'il était plus dur de mourir, pour les fidèles, avant la mort de Jésus-Christ ! Le Sauveur n'avait pas encore paru, on soupirait après sa venue ; on l'attendait suivant sa promesse, mais on ne savait quand il viendrait ; le démon avait un grand empire sur la terre, et le ciel était entièrement fermé pour les hommes. Mais à la mort de notre Rédempteur, l'enfer a été vaincu, la grâce a été communiquée aux âmes, Dieu s'est réconcilié avec les hommes, et la céleste patrie a été ouverte à tous ceux qui meurent dans l'innocence ou qui ont expié leurs fautes par la pénitence. Et si quelques-uns, bien que mourant en état de grâce, n'entrent pas immédiatement en paradis, c'est qu'ils ne sont pas encore entièrement purifiés ; du reste, la mort ne fait que rompre leurs liens, afin qu'ils puissent aller s'unir parfaitement à Dieu, dont ils se trouvent éloignés sur cette terre d'exil.

Tâchons donc, âmes chrétiennes, tant que nous vivons dans cet exil, de regarder la mort, non comme un malheur, mais comme la fin de notre pèlerinage si plein d'angoisses et de périls, et comme l'arrivée de l'éternelle félicité que nous espérons obtenir un jour par les mérites de Jésus-Christ. Cette pensée doit nous porter à faire tous nos efforts pour nous détacher des objets terrestres qui pourraient nous faire perdre le ciel et nous conduire en enfer. Offrons-nous à Dieu, en protestant de cœur que nous voulons mourir quand il lui plaira, en acceptant la mort qu'il nous a destinée, quelle qu'elle soit, et en le priant toujours, par les mérites de la mort de Jésus-Christ, de nous faire sortir de cette vie en état de grâce.

 

Poser un geste, méditer, prier, offrir

Nous vous proposons de continuer à contempler Notre Rédempteur en vous demandant :

  • Est-ce que je parle suffisamment à Dieu le Père ? Et à Mon Seigneur Jésus Christ ?
  • Est-ce que je sais que Jésus est mort pour moi ? Pour me sauver de mon péché ?
  • Est-ce que je suis abandonnée à Dieu ou est-ce que je me retiens aux choses terrestres ?
  • La mort est-elle pour moi un passage, une porte vers l’au-delà ?

 

Prière de Saint Alphonse Marie de Liguori (Considérations sur la Passion – Chapitre VI)

Mon Jésus et mon Sauveur qui, pour me procurer une bonne mort,

en avez choisi une si douloureuse et si désolée, je m'abandonne entre les bras de votre miséricorde !

Depuis plusieurs années, à cause des offenses que je vous ai faites, je devrais être en enfer, séparé de vous à jamais ;

et vous, au lieu de me punir comme je le mériterais, vous m'avez appelé à la pénitence,

et j'ai la confiance que vous m'avez maintenant pardonné ;

si cependant, par ma faute, je n'ai pas encore obtenu mon pardon,

accordez-le-moi en ce moment que, prosterné à vos pieds, le cœur contrit, j'implore votre miséricorde.

Mon Jésus ! je voudrais mourir de douleur, quand je pense aux injures que je vous ai faites.

Mon espérance est dans le sang que vous avez répandu pour moi.

Pardonnez-moi, Seigneur, et aidez-moi à vous aimer de toutes mes forces jusqu'à la mort.

Quand mon heure arrivera, faites que je meure brûlant d'amour envers vous, pour continuer de vous aimer éternellement.

Dès à présent, j'unis ma mort à votre sainte mort, par laquelle j'espère avec une entière confiance me sauver :

"En vous, Seigneur, j'ai mon abri, sur moi pas de honte à jamais !" (Ps 30, 2).

Prière de la communauté

Acte d'amour du Curé d'Ars

Je vous aime, ô mon Dieu, Et mon seul désir est de vous aimer Jusqu’au dernier soupir de ma vie. Je vous aime, ô Dieu infiniment aimable, et j’aime mieux mourir en vous aimant que de vivre un seul instant sans vous aimer. Je vous aime, ô mon Dieu, et je ne désire le ciel que pour avoir le bonheur de vous aimer parfaitement. Je vous aime, ô mon dieu, Et je n’appréhende l’enfer que parce qu’on y aura jamais La douce consolation de vous aimer. Ô mon Dieu, Si ma langue ne peut dire à tout moment que je vous aime, Du moins, je veux que mon cœur Vous le répète autant de fois que je respire. Ah ! Faîtes-moi la grâce de souffrir en vous aimant, De vous aimer en souffrant, Et d’expirer un jour en vous aimant en sentant que je vous aime. Et plus j’approche de ma fin, Plus je vous conjure d’accroître mon amour et de le perfectionner. Ainsi soit-il.

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1 commentaire

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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La vieillesse, temps de vie, temps de Dieu

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